Dans le classement du rapport Doing Business 2012 de la Banque Mondiale, le Burundi a gagné des points grâce aux réformes initiées par la Deuxième vice-présidence de la république. Mais la corruption reste un grand obstacle. Le classement du Burundi dans le rapport Doing Business 2012 suscite de l’espoir pour les Burundais. Le pays a certes reculé sur certains critères de classement : la création d’entreprise (recul de 6 places), l’octroi de permis de construire (recul de 5 places), accès à l’électricité (recul d’une place), obtention de prêts (recul de 14 places). De même, il n’a ni reculé ni avancé sur les critères comme le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, et la résorption de l’insolvabilité. Néanmoins, il a progressé positivement dans le classement de ce rapport de la Banque Mondiale. Selon Doing Business 2012, le Burundi a réalisé des avancées sur certains critères : le transfert de propriété où il a gagné 2 places, le paiement des impôts ( 17 places gagnées), et la protection des investisseurs où il a fait une avancée significative de 107 places. Ainsi, le Burundi a avancé de 8 places dans le classement général au niveau mondial sur 183 pays. Et si l’on considère la moyenne des places occupées au niveau de chaque critère, il a pu occuper la 27ème place sur les 46 pays de l’Afrique subsaharienne retenus par le rapport Doing Business 2012. Au regard de l’état des lieux, le Burundi a pu progresser uniquement grâce aux efforts qu’il a dû consentir pour la protection des investisseurs. La corruption : le talon d’Achille Le gouvernement avait l’habitude de nier et ou de politiser ce genre de classement international. Mais ce classement progressif du Burundi dans Doing Business 2012 est dû essentiellement aux efforts consentis sur la protection des investisseurs et dont peuvent se réjouir le gouvernement et tous les Burundais. Il prouve qu’il suffit de prendre des mesures et mener des actions concrètes pour réussir dans un domaine quelconque. De même, le gouvernement devrait mener des actions concrètes pour pouvoir avancer dans tous les domaines où le pays s’est mal classé. C’est, par exemple, dans le domaine de lutte contre la corruption : le Burundi vient d’être classé dernier au niveau de la communauté de l’Est-Africaine par Transparency international. Selon PARCEM, il est urgent que le gouvernement mette en application la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption qui stipule tous les outils pour l’éradication de la corruption. Bien plus, fort de cette avancée dans le classement de Doing Business, le gouvernement devrait mener une offensive de publicité. Cela pourrait se faire à travers les médias, tant à l’échelle régionale qu’internationale, les foires et les sommets internationaux, etc. Et c’est autant de moyens pour augmenter les Investissements Directs Étrangers (IDE).