« Le Burundi passe de la 181ème position au monde en 2011 à la 169ème pour 2012», annonce le rapport de l’organisation "Doing Business" 2012 de l’EAC, présenté ce mercredi 11 avril 2012 à l’Hôtel Source du Nil de Bujumbura.
<doc3591|left>Selon Térence Sinunguruza, 1er vice-président de la République, c’est grâce aux réformes initiées pour améliorer le climat d’affaires que le Burundi vient d’enregistrer ces progrès.
Cette volonté du Burundi est matérialisée par la mise en place d’un Comité national décisionnel "Doing Business" et des groupes techniques de travail interministériels. Ces groupes, précise-t-il, ont comme principales missions l’initiation des réformes nécessaires à leur mise en œuvre pour améliorer sensiblement le climat des affaires au Burundi.
D’après Victoire Ndikumana, ministre du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie, les premières réformes concernent les indicateurs relatifs à la création d’entreprises, l’octroi de permis de construire, le transfert de propriété et la protection des investisseurs : « Le couronnement des efforts du Comité décisionnel et des groupes techniques de travail vient d’être matérialisé par la mise en place d’un guichet unique pour la création d’entreprises, déjà opérationnel », indique Térence Sinunguruza, 1er vice président de la République.
Pour lui, l’amélioration du climat des affaires demeure l’une des préoccupations du gouvernement qui reste conscient et convaincu que la promotion du secteur privé contribuera inéluctablement à la croissance économique et subséquemment à la réduction de la pauvreté.
Il signale qu’un travail assidu est en train d’être fait sur les quatre indicateurs restants que sont : l’obtention des prêts, l’exécution des contrats, le commerce transfrontalier et la fermeture d’entreprises. Il faut noter qu’au niveau de l’East African Community (EAC), le Burundi reste le dernier dans ce processus d’amélioration du climat des affaires.
Eliminer les obstacles au commerce et à l’investissement
Selon Mercy Tembon, représentante résidente de la Banque Mondiale au Burundi, l’amélioration du climat des affaires au sein de la Communauté Est Africaine doit tenir compte les flux des échanges et des investissements. Cette amélioration doit se faire, dit-elle, comme un catalyseur pour moderniser encore plus vite l’économie régionale.
Elle souligne, en outre, qu’améliorer le climat d’investissement demande les efforts de tous : « Cela fait appel à l’élimination des obstacles au commerce et à l’investissement. L’harmonisation des lois commerciales, des pratiques et des normes réglementaires dans les cinq pays est un {must} », précise-t-elle.
Pour elle, un outil clé qui permettra au niveau régional de mesurer et de suivre l’évolution de la réglementation des affaires et dans la pratique se révèle indispensable.
Néanmoins, Mme Tembon reconnaît que les cinq pays de l’EAC ont su rendre leurs économies plus compétitives à travers la création de synergies et la mise en œuvre d’économies d’échelle (produire plus à moindre coût) portée par la dynamique d’un marché de 135 millions d’habitants.
_____
{Les dix pays réformateurs du monde (source Doing business in the East African Community 2012)
1. Maroc
2. Moldavie
3. Macédoine
4. São Tomé et Principe
5. Lativia et Cap Vert
6. Sierra Léone
7. Burundi
8. Iles Salomon et Corée du Sud
9. Arménie
10. Colombie}
_____