Face à l’escalade des intoxications liées à la consommation de boissons alcoolisées frelatées, le gouverneur de la province de Kayanza, accompagné du procureur et du commissaire provincial, a tenu, ce lundi, le 5 août 2024, une réunion du comité mixte de sécurité, dans la commune Kabarore. Il a dénoncé ces boissons produites dans des conditions insalubres et appelé à des mesures strictes pour protéger la population.
« Cette boisson Dodo liquer qui fait des ravages, c’est du poison que vous consommez ! » C’est en ces termes alarmants que le Colonel Rémy Cishahayo, gouverneur de la province de Kayanza, s’est adressé à la population, en commune Kabarore de cette province.
Face à un bilan dramatique de sept décès et de nombreuses hospitalisations liés à la consommation de cette liqueur frelatée, le Gouverneur a lancé un appel pressant à cesser immédiatement de consommer ces boissons prohibées. « Vous ne savez pas ce qui est utilisé pour produire cette boisson. Si vous continuez à consommer cette boisson, vous allez mourir », a-t-il martelé.
Il a cité également d’autres boissons nocives comme Susuruka Wine et Saporo Wine, qui ont déjà causé plusieurs décès et hospitalisations. Rappelant les risques pour la santé liés à la consommation de ces produits, souvent fabriqués dans des conditions d’hygiène déplorables et contenant des substances toxiques, le gouverneur a appelé les autorités locales à renforcer le contrôle et à sensibiliser davantage la population.
Interrogé sur la certification de la boisson Dodo liquer, responsable de nombreux décès, le directeur du Bureau burundais de la Normalisation a été catégorique : « Cette boisson liqueur Dodo Wine n’est pas connue par le BBN, donc elle est illégale ».
Il a souligné que la commercialisation de cette boisson sans certification était non seulement illégale, mais également répandue : « C’est fréquent, la commercialisation des boissons non certifiées, raison pour laquelle nous demandons à la population de toujours vérifier les boissons qu’elle consomme ».
Face à la prolifération de boissons nocives, Pierre Nduwayo, président de l’association burundaise des consommateurs (ABUCO), a lancé un appel à la vigilance : « Dans ces temps où il y a des boissons nocives à la santé de la population et à leur développement, les autorités administratives ainsi que les forces de l’ordre et le BBN doivent faire tout leur possible pour s’assurer que ces boissons ne soient pas consommées par la population officieusement ».
Il a également insisté sur l’importance de « sensibiliser la population des méfaits de la consommation de ces boissons pour leur santé ».
Malgré de multiples tentatives de joindre le porte-parole du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement Communautaire pour obtenir des éclaircissements, nos appels sont restés sans réponse.
A Iwacu ou toute autre spécialiste
Pourriez vous nous expliquer
1) Comment sont fabriquées ces boissons. Quel est l’élement toxique?
2) Subsidiairement, un produit peut il être vendu au vu et au su de tout le monde, sans être certifié?
3) Pourquoi ces poisons sont ils si peu chers. Pourtant les prix de tous les prix flambent