Mercredi 07 août 2024

Santé

Dodo liquer, un cocktail mortel qui fait des ravages à Kayanza : plus de sept morts déjà

06/08/2024 0
Dodo liquer, un cocktail mortel qui fait des ravages à Kayanza : plus de sept morts déjà
La boisson frelatée Dodo liquer

Face à l’escalade des intoxications liées à la consommation de boissons alcoolisées frelatées, le gouverneur de la province de Kayanza, accompagné du procureur et du commissaire provincial, a tenu, ce lundi, le 5 août 2024, une réunion du comité mixte de sécurité, dans la commune Kabarore. Il a dénoncé ces boissons produites dans des conditions insalubres et appelé à des mesures strictes pour protéger la population.

« Cette boisson Dodo liquer qui fait des ravages, c’est du poison que vous consommez ! » C’est en ces termes alarmants que le Colonel Rémy Cishahayo, gouverneur de la province de Kayanza, s’est adressé à la population, en commune Kabarore de cette province.

Face à un bilan dramatique de sept décès et de nombreuses hospitalisations liés à la consommation de cette liqueur frelatée, le Gouverneur a lancé un appel pressant à cesser immédiatement de consommer ces boissons prohibées. « Vous ne savez pas ce qui est utilisé pour produire cette boisson. Si vous continuez à consommer cette boisson, vous allez mourir », a-t-il martelé.

Il a cité également d’autres boissons nocives comme Susuruka Wine et Saporo Wine, qui ont déjà causé plusieurs décès et hospitalisations. Rappelant les risques pour la santé liés à la consommation de ces produits, souvent fabriqués dans des conditions d’hygiène déplorables et contenant des substances toxiques, le gouverneur a appelé les autorités locales à renforcer le contrôle et à sensibiliser davantage la population.

Interrogé sur la certification de la boisson Dodo liquer, responsable de nombreux décès, le directeur du Bureau burundais de la Normalisation a été catégorique : « Cette boisson liqueur Dodo Wine n’est pas connue par le BBN, donc elle est illégale ».
Il a souligné que la commercialisation de cette boisson sans certification était non seulement illégale, mais également répandue : « C’est fréquent, la commercialisation des boissons non certifiées, raison pour laquelle nous demandons à la population de toujours vérifier les boissons qu’elle consomme ».

Face à la prolifération de boissons nocives, Pierre Nduwayo, président de l’association burundaise des consommateurs (ABUCO), a lancé un appel à la vigilance : « Dans ces temps où il y a des boissons nocives à la santé de la population et à leur développement, les autorités administratives ainsi que les forces de l’ordre et le BBN doivent faire tout leur possible pour s’assurer que ces boissons ne soient pas consommées par la population officieusement ».

Il a également insisté sur l’importance de « sensibiliser la population des méfaits de la consommation de ces boissons pour leur santé ».
Malgré de multiples tentatives de joindre le porte-parole du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement Communautaire pour obtenir des éclaircissements, nos appels sont restés sans réponse.

Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu

Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.

Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La monkeypox frappe fort

L’épidémie de variole du singe, également appelée monkeypox ou Mpox, sévit actuellement. Des cas ont déjà été signalés, avec 22 cas enregistrés jusqu’au jeudi 1er août, selon le porte-parole du ministère de la Santé. Cette épidémie est de portée nationale, (…)

Online Users

Total 1 530 users online