Les coûts des documents scolaires et académiques viennent d’être revus sensiblement à la hausse. Au grand désespoir des étudiants et parents.
Quatre, cinq voire dix fois plus cher… les prix des attestations, diplômes et autres documents délivrés par le ministère de l’Education.
C’est dans une ordonnance ministérielle du 30 décembre 2016 que la ministre de l’Education, Janvière Ndirahisha, fixe les nouvelles redevances administratives de ces documents. Elle avance que la délivrance de ces documents occasionne des frais importants non prévus par le budget de l’Etat.
Le diplôme de licence ou baccalauréat passe de 4.000 à 20.000 Fbu. Le diplôme d’Etat, auparavant gratuit, vaut désormais 3.000 Fbu. Délivré en express, il coûte 15.000 Fbu.
L’attestation de réussite de l’enseignement supérieur passe de 450 à 2.000 Fbu, l’express reste à 20.000 Fbu.
Les attestations tenant lieu de diplômes des humanités et de licence, en cas de perte attestée, coûtent respectivement 50.000 et 60.000 Fbu.
Les relevés des points de l’Examen d’Etat et ceux du concours d’admission à l’enseignement post-fondamental, auparavant à 500 Fbu, coûtent dorénavant 2.000 Fbu.
Consternation et mécontentement
« Un diplôme qui passe de 4000 à 20.000 Fbu ? Incroyable ! », s’exclame Bernard Nivyubusa, étudiant en Sociologie à l’Université du Burundi. Pour lui, cette hausse est excessive. « Avec la vie de plus en plus chère et les conditions de vie des étudiants précaires, ce sera difficile voire impossible de retirer le diplôme. »
Bernard déplore la hausse des documents alors que la bourse n’est pas majorée. Une bourse (30.000 Fbu) qui, selon lui, ne leur permet pas de joindre les deux bouts du mois. Il estime qu’il fallait aussi la majorer.
Venant Bweyerwa vient de terminer son cursus à l’UB en Histoire. Selon lui, l’UB est fréquentée par des étudiants issus de familles pauvres, des agriculteurs, pour la plupart. Il leur sera donc très difficile d’avoir accès à ces documents.
Même quand le diplôme coûtait 4.000Fbu, confie Venant, j’en connais qui ont terminé leurs études, il y a six mois, mais qui n’ont pas pu le retirer, faute de moyens. « Si c’est 20.000, c’est la catastrophe ! », fulmine-t-il, avant d’enchaîner ironiquement : « Il faudra vendre nos chèvres pour pouvoir retirer le diplôme.»
Une mère de trois enfants, tous à l’école secondaire, est désespérée. « Où allons-nous ? Tout devient desormais payant, tout est revu à la hausse… Même les relevés de points ? » Cette fonctionnaire confie toucher un salaire inférieur à 200.000 Fbu. D’après elle, c’est à peine si elle arrive à joindre les deux bouts du mois. « Et voilà d’autres dépenses ! »
J’aurai aime avoir l’avis du Ministere de l’education sur ces lamentations des etudiants
C est vraiment une « Nouvelle » … Espérons que les salaires des fonctionnaires et Bourses d Etudes vont directement dans le même sens .
Quand les prix des biens et services montent en flèche et que le pouvoir d’achat diminue inexorablement, les populations ont le droit de dire «non». Comme nous sommes un peuple gentil, eh bien restons calmes et cessons de nous plaindre. Pour ne pas troubler la paix de nos chefs respectés et bien-aimés.
Ils n’ont qu’a vous pressé jusqu’à la dernière goutte!!!! A quoi pensiez-vous quand vous étiez dans l’isloir pour les aider à voler un mandat de tous les dangers???? Un mandat qui a mis 300000 citoyens hors de chez eux; 1000 morts assassinés et un pays au bord de l’efforndrement total. Ne soyez pas étonné si demain on instaure une taxe pour chaque individu qui tranversa Muha, Ntahangwa, Kanyosha, Nyabagere pour le centre ville de Bujumbura!!!! Une autre taxe pour la teinture de la peau(peau noire, claire, très noire, très claires….). La bande aux affaire doit survivre non ???
Akari inyuma karahinda.
KIBWA
@Kibwa
Il fallait que tu sois élu pour que le Burundi soit un Paradis sur Terre? Ako kar’inyuma gahinda ni wewe uzokazana? Niwitonde ntur’Imana yu Burundi.
@ Uwayo Béata
Pouquoi tu t’en prends à Kibwa ? La vérité blesse, n’est ce pas ?
@PATIENCE
Est-ce la vérité ou un souhait?
@ Bakari
« Chaque pays a un gouvernement qu’il mérite » (Joseph De Maistre, Diplomate Français)
« Même le poisson qui vit dans l’eau a toujours soif » (Proverbe Camerounais)
Akari inyuma karahinda !!! Reprise de la coopération avec nos traditionnels bailleurs pour quand ?
Merci à Iwacu d’illustrer le « coût caché » du troisième mandat et de la politique systématique (et stérile) de confrontation avec la communauté itnernationale. Non content de raboter le budget de l’éduction nationale de moitié, le gouvernement extorque les citoyens en augmentant drastiquement le coût des frais administratifs. Rendre impossible la délivrance de diplômes, c’est cela la vision d’un « développement durable » du Burundi, pour reprendre l’expression récente de son Altesse sérénissime ?
Na bado!
Twihweje uko ubuzima bw’ubu buri, ivyo vyokwitwa gukama igihoiri.-
@KABADUGARITSE
Igihori kibaye nde?