Mardi 05 novembre 2024

Archives

Docile Pacifique remporte le Prix Michel Kayoya 2012 pour « Une mère en détresse »

26/11/2012 Commentaires fermés sur Docile Pacifique remporte le Prix Michel Kayoya 2012 pour « Une mère en détresse »

La quatrième édition du concours littéraire a été remportée par cet assistant à l’Université du Burundi (Faculté des Lettres), pour une nouvelle qui allie originalité et poésie dans l’écriture. 

Il ne s’est pas levé quand l’animateur de la soirée a invité les lauréats présents dans la salle de l’Institut Français à se présenter sur scène, devant les quelques 200 personnes présentes pour la soirée. Pourtant, ce sera au final ce monsieur presque timide qui rentrera, à 21h passées, avec le petit bonhomme en fer forgé soulevant un crayon, qui symbolise le trophée du prix littéraire.
Une mère en détresse, la nouvelle primée, est une histoire d’une mère qui s’en va au champ avec son bébé, quelque part dans les collines burundaises, avant que l’on ne perde la trace du nourrisson, emporté peut-être par le cours d’eau qui passe non loin de là. Le lien entre cette image et le thème d’écriture de l’année (Que veut dire Indépendance ?) : « Il y a une poursuite continue de cette indépendance à la dérive pour les uns, présente pour les autres, comme l’est pour la mère le corps introuvable de son enfant et ses traces qu’elle porte dans son cœur, sur son corps », soulignera Docile Pacifique.

| Les deux autres nouvelles primées par le Prix sont :
Ndikukiye en tribunal céleste, de Jean Sacha Barikumutima (second prix en 2011)
La voie du bonheur, de Dacia Munezero |

Des discours de la soirée, on retiendra l’engagement de l’ambassade de France au Burundi à soutenir la manifestation culturelle au nom de l’amitié et du français en partage entre les deux pays, selon Raphaël Malara, à la tête du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’institution.
Antoine Kaburahe, Directeur des Publications au Groupe de Presse Iwacu, n’hésitera pas à reparler de la taxation du livre au Burundi : « Les Éditions Iwacu lancent un appel au gouvernement pour exonérer les livres de toutes les taxes. Car le développement passe aussi par lecture. Tant que les livres resteront chers, nous nous privons et privons la jeunesse burundaise de ce formidable outil pédagogique »
Ketty Nivyabandi, jurée du Prix, tout en se félicitant que « les nouvelles de cette année reviennent souvent sur la ruralité du Burundi » appellera quant à elle à élargir de tels concours à des textes en kirundi, pour « mieux mettre en valeur la créativité des jeunes, ne pas peut-être l’enfermer dans une seule langue ».

On regrettera l’absence du ministère de la Culture alors que lors des précédentes éditions, c’était le ministre en personne qui remettait solennellement le trophée de la soirée.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 560 users online