Après avoir servi l’armée burundaise pendant 20 ans, un ancien caporal devient un grand apiculteur. Son ambition : associer les démobilisés qui éprouvent pour le moment des problèmes de réinsertion. Il s’appelle Cyriaque Ninganza et réside sur la colline de Gatete. Il a servi l’armée burundaise de 1985-2005. Depuis sa démobilisation, il a regagné sa famille où il s’est converti en apiculteur. Il indique que cette décision lui a été inspirée par des difficultés de réinsertion socioprofessionnelle. Le soutient laisse à désirer Ce caporal à la retraite indique que les techniques apicoles n’ont pas de secret pour lui. Cette vocation lui vient de son père qu’il aidait à entretenir les ruches lorsqu’il était encore enfant. C’est ainsi qu’il parvient à faire vivre sa famille grâce aux produits d’apiculture : c’est sa source de revenus depuis 2007. Il compte partager dispenser ses connaissances à d’autres démobilisés dans le cadre d’une association. Cependant, Cyriaque Ninganza regrette que les apiculteurs ne soient pas encadrés et soutenus. Ils utilisent les anciennes ruches et les techniques restent rudimentaires et ne bénéficient d’aucun encadrement technique de la part des projets agricoles. C’est pour quoi il demande que l’apiculture soit aussi développée à l’instar de la pêche ou l’élevage des poules et des chèvres. De même, déplore-t-il, les banques et les institutions de micro-finance n’appuient pas les projets d’apiculteurs car ils croient non rentables. Le chef de la colline Gatete salue l’initiative de ce démobilisé : « La population de cette colline s’approvisionne en miel chez lui à un prix abordable ; alors qu’avant elle devait parcourir plus de 8 km pour s’en procurer. ». Bien plus, souligne cette autorité locale, les jeunes gens commencent à s’intéresser à l’apiculture grâce à ce démobilisé ; ce qui permet de réduire le chômage. Et d’encourager les apiculteurs de Rumonge à travailler en équipe.