Les jeunes sont de plus en plus nombreux à animer les soirées dans les night-clubs. Quoique ce métier ne rassure pas les aînés, il fait vivre plus d’un…
DJ Sweet, Dj Mbtious, DJ Israël, DJ Vampire ou encore DJ Lala… usent de leur talent pour remplir les night-clubs. Arena, Toxic ou Cristal, les noceurs y accourent, se trémoussent toute la nuit pour ne finalement rentrer qu’au petit matin, le souffle coupé.
Offrant des mix bien concoctés où se mêlent imagination, création et savoir-faireD, les DJ vivent de leur passion. Toutefois, ce gagne-pain ne séduit pas toutes les générations. «Est-ce vraiment un métier ?», pouffe, sur un ton railleur, un quinquagénaire.
Avec un background de quinze ans dans le métier, Hassan Habonimana, connu sous le sobriquet de DJ Sweet, exerçant au Toxic Vip Club, ne l’entend pas de cette oreille. « Je me suis marié grâce à ce métier. J’ai pu acheter des platines. Bref, je ne vis que de ce travail».
Habitué à faire la navette entre le Burundi et les pays de la sous-région, DJ Sweet affirme que certains contrats sont juteux. «Je me rappelle que j’ai déjà animé deux soirées pour 600$ chacune en Ouganda, le logement et le déplacement garantis. » Un exemple parmi tant d’autres, confie-t-il avec fierté.
Tous des DJ mais….
Stéphane Mpundu est du même avis. A partir des mix tapes balancés sur Internet, Stéphane Mpundu alias Dj Mbtious s’est fait une notoriété au sein des mélomanes. Du Canada, où il vit actuellement, il fait des tournées dans différents pays pour vivre de son art. « Bien sûr que ce métier rapporte de l’argent. Cela dépend tout de même des contrats. Certains peuvent ramener 2 mille dollars, plus ou moins », lance-t-il, tout en soulignant qu’il doit payer de sa propre poche des séances photos ou des vidéos pour sa promotion.
«Je touche 200 mille Fbu par mois, la restauration, les déplacements et les frais de santé étant pris en charge », affirme, sous couvert d’anonymat, un autre DJ dans l’un des night-clubs de Bujumbura.
Acquérir un matériel performant n’est pas chose aisée. Loin s’en faut ! «Les platines à elles seules s’achètent 4 mille dollars voire plus», fait savoir DJ Sweet qui les manipulent. Il raconte que la plupart des DJ à Bujumbura utilisent le Virtual DJ. Ce dernier, explique DJ Sweet, est un logiciel de mixage musical fonctionnant simplement avec un ordinateur. «Il est assez facile à utiliser et est presque automatique. »
Selon toujours DJ Sweet, il y a une nette différence entre les DJ utilisant le Virtual DJ et ceux utilisant des platines. Pour ces derniers, « tout est manuel. »
DJ Mbtious, utilisateur du Virtual DJ, estime que là n’est pas le problème : «Ce qui est important, c’est ce que tu offres à ta clientèle. S’ils s’amusent tout le bonheur est pour moi.»
Dominé par la gente masculine, des jeunes filles commencent à intégrer ce petit cercle. Les performances de Landryne Uwimana, une DJ burundaise basée en Suède, ont fait grand bruit à Bujumbura en décembre dernier.
Mes encourragements a tous ceux qui peuvent vivre en explorant, exploitant des metiers non traditionnels. Et felicitations a Uwimana qui perce parmi les garcons. Bonne chance.
Umwuga mubi ni uwukujana muri nyabaherere.