« Le Sygeco ne s’est jamais écarté de ses missions, n’a jamais reçu aucun avertissement verbal ou écrit et n’a pas ouvert de comptes destinés aux victimes de l’incendie du marché central de Bujumbura », a déclaré, ce 10 février, Martin Sindaruhuka, vice-président du Sygeco.
<doc7047|right>Déclaration faite suite à une ordonnance ministérielle de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale qui annule l’enregistrement de la Sygeco parmi les ASBL. Pour M. Sindaruhuka, le Sygeco ne s’est acquitté que de la défense des droits et des intérêts des commerçants membres, tel que stipulé dans ses statuts : "Nous n’avons jamais ouvert de comptes, dans aucune banque ou microfinance, pour récolter de l’argent destiné aux victimes de l’incendie du marché central de Bujumbura", se défend-t-il, demandant au ministère des Finances de leur montrer les numéros de ces comptes au cas où cette information serait vraie.
Quant à la ministre Anonciate Sendazirasa en charge de la Fonction Publique, "le Sygeco doit changer de statut pour devenir un organe qui rassemble des employeurs et membre de l’association des commerçants du Burundi affiliée à la Chambre Fédéral de Commerce et d’Industrie du Burundi."
Refus du vice-président du Sygeco : "Il est impossible d’intégrer cette Chambre alors que la majorité de ses membres sont des banques avec lesquelles nous sommes en conflit", martèle-t-il.
Et c’est là l’origine du conflit, selon lui : "Après que le Sygeco ait constaté que de nombreux commerçants tombaient systématiquement en faillite, il a commandité différentes études menées par des spécialistes juristes et économistes et a tout médiatisé." Ces enquêtes portaient notamment sur la gouvernance du système bancaire burundais et sa supervision, son impact sur l’économie nationale et sur la capitalisation des intérêts mensuels : "Les résultats montrent que la principale source de faillite des commerçants est le mauvais fonctionnement du système bancaire", déclare le Syndicaliste.
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{ L’article 389 du Code du travail dispose que : "Les organisations des travailleurs et d’employeurs ne sont pas sujettes à dissolution ou à suspension par voie administrative. Toutefois, le ministre du Travail peut demander à la Cours Suprême et de Cassatiion, la suspension ou la dissolution d’un syndicat ne remplissant pas les obligations visées à l’article 283, ou qui se livre ç des activités étrangères aux fins prévus par le présent code."}