Nous voici au 11 ème jour de la disparition du journaliste Jean Bigirimana. 11 jours d’angoisse, de questions, mais surtout dans le silence assourdissant de la police nationale. La dernière communication en rapport avec ce qui apparaît de plus en plus comme un enlèvement remonte au Tweet du porte-parole de la police qui déclarait que le journaliste n’était pas détenu par la police et n’avait pas été enlevé par les services de renseignement . M. Nkurikiye affirmait que la police menait une enquête et sollicitait même « l’aide de la famille de Jean ». Depuis ce Tweet, plus rien. Silence total.
Or, les informations les plus contradictoires continuent de courir à Bujumbura et sur le Net : Jean serait en vie et détenu dans les locaux du SNR. D’autres sources disent au contraire que le journaliste a été tué. « Jean a été tué ». Son corps, précise une source serait au bord de la Mubarazi, dans une localité appelée « Nyabisiga ».
Ce qui est troublant, c’est que les journalistes d’Iwacu ont mené leur propre enquête et sont arrivés à des pistes sur un enlèvement opéré à Bugarama.
Partout dans le monde, les polices ne négligent aucune piste et exploitent le moindre indice, le moindre témoignage. Mais curieusement, la police n’a jamais approché Iwacu pour échanger sur ces indices sérieux. Or, il y a des témoignages, des personnes identifiables comme ce vendeur de crédit téléphonique à Bugarama. Il y a même ce numéro de téléphone d’une femme qui a appelé à Iwacu. Mais la police semble ignorer tout cela. Pourquoi ? Pourquoi des simples journalistes arrivent à trouver des pistes d’enquête. La police est pourtant plus outillée, elle est supposée être rompue aux enquêtes. Iwacu est prêt à collaborer, à partager ce qu’il sait. D’ailleurs tout ce que nous avons trouvé a été publié.
Je l’ai bien dit que les putchistes soutenus par Kigali continuent leur campagne de diabolisation des institutions democratiquement elus. Hier ils assassine Hafsa et bientotot ca sera le tour des enfants cheris. Le tueur a gages continue son entreprise.
Iwacu fait comme si il venait d’une autre planète. La police ne peut pas enquêter contre elle. Si elle reste silencieuse, c’est qu’elle sait ce qui s’est passé, probablement ce qu’elle a fait.
On ne peut qu’admirer l’attitude digne d’IWACU face à la disparition de ce journaliste et collègue. Et l’appel insistant aux services de sécurité de faire leur travail, celui de protéger les citoyens et d’enquêter.
A sa femme et ses deux enfants, mes sentiments de soutien et de compassion.
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L’envoi des policiers prévus par la résolution 2303 du conseil de sécurité de l’ONU est, au vu de la léthargie partisane des services de police du Burundi, une évidente nécessité.
La manifestation du week-end dernier à Bujumbura, pour soutenir un état de non-droit sous prétexte de préserver la « souveraineté nationale », ne fait que souligner la nécessité de la présence d’observateurs étrangers.
@LA REDACTION
»Partout dans le monde, les polices ne négligent aucune piste et exploitent le moindre indice, le moindre témoignage »
Sauf si cette police est complice et je crains que ce ne soit le cas pour notre jeune journaliste, Jean BIGIRIMANA. J’ai de plus en plus peur que cet innocent n’ait été déjà exécuté. Mais qu’est-ce que nous avons fait pour mériter de tels dirigeants ? Qu’est-ce que nous avons fait pour subir un tel sort? Oh Pays de Mwezi GISABO, oh Pays de NTARE RUGAMBA RUTAGANZWA, que Dieu nous délivre du mal car apparemment il est notre dernier recours devant une machine engrangée pour broyer, jusqu’au dernier, ses propres citoyens!! Dieu sauve le Burundi..!