La police, veut-elle faire peau neuve ? Le départ du controversé David Nikiza, le responsable de la police pour la région ouest, a suscité beaucoup de commentaires. Pour les uns, il serait tombé en disgrâce, pour d’autres, c’est de la poudre aux yeux. Ce serait une façon de le mettre à un poste moins voyant, donc moins exposé.
Pour rappel, cet officier a été cité dans l’affaire Manirumva. Il est aussi la terreur de l’opposition qui, souvent, a dénoncé ses méthodes brutales, notamment pour arrêter des manifestations.
Mais ceux qui pavoisent trop vite, n’ont peut-être pas lu plus attentivement l’intitulé de son poste d’affectation. Il devient « Inspecteur Technique Chargé des Instructions et des Opérations. » Les derniers mots devraient faire réfléchir: « Et des opérations. » Ce n’est pas rien. Un connaisseur de ce corps estime que son pouvoir est même élargi…
Pour rester toujours sur le terrain de la sécurité, on peut s’interroger sur l’efficacité des traques organisées conjointement par les armées burundaise et congolaise depuis le 8 mai dans le Sud-Kivu, pour y déloger des combattants des FNL.
En effet, pendant ce temps, des attaques contre des positions des forces de l’ordre et des civils s’observent de plus en plus dans les provinces de Bujumbura et Bubanza.
Tous les médecins savent que lorsqu’un médicament ne fonctionne pas contre une maladie, il faut changer de thérapie. Mener la guerre, en RDC ou au Burundi, est-ce la meilleure réponse au mal burundais ?