Dans une société post-conflit, un discours rassembleur des leaders permet de rétablir le lien social. Pour le socio-anthropologue et consultant Lambert Hakuziyaremye, cette initiative sauve la société.
Que peut-on comprendre par discours rassembleur?
Un discours rassembleur invite les gens à coopérer, à cohabiter pacifiquement et surtout à dépasser les divisions dans les sociétés post-conflit comme la nôtre. Il permet de tisser et de rétablir le lien social entre Burundais qui a longtemps été mis à mal par les tragédies du passé, notamment les antagonismes politiques et ethniques qui ont longtemps miné notre société.
Quel est impact de ce type de discours ?
Il a un impact positif sur la société. Les citoyens apprennent à cohabiter pacifiquement et reconnaissent l’importance du vivre ensemble dans un Etat-nation sans exclusion aucune. C’est un discours qui brise les limites. L’intérêt de tout le monde est vivre dans une société juste et prospère.
Quelle est l’attitude des citoyens face aux messages d’unité de la part des leaders ?
Ils permettent aux citoyens de réfléchir et de faire leurs des discours qui ressemblent et transcendent les divisions. Il faut qu’ils répondent à l’appel des autorités qui visent l’unité des citoyens. Il s’avère important que les citoyens s’imprègnent des valeurs du vivre ensemble pour éviter des discours qui montrent le « Nous » regroupant les bons et le « Eux » constitué des gens mauvais.
Les leaders sont appelés à prêcher toujours la paix la concorde et la cohésion, lors des rassemblements des individus. Cela vise l’unification de tous les Burundais. Par ailleurs, ils invitent les gens à coopérer à tous les niveaux sans considération identitaire et idéologique. Tout le monde se sent impliqué dans tous les secteurs de la vie nationale.
Propos recueillis par Jérémie Misago
Le président Ndayishimiye s’insurge contre les messages de haine
Lors de la clôture de la retraite gouvernementale, vendredi 5 novembre, le président Evariste Ndayishimiye a tenu à recadrer ceux qui propagent les messages de haine : « Un génocide est un crime odieux et imprescriptible qu’il ne faut pas prendre à la légère. Accuser gratuitement un groupe social d’en être responsable, c’est comme si tu venais de perpétrer un génocide contre eux à ton tour. Ceux qui le font ne visent que la résurgence de ces tragédies.»
Le président Ndayishimiye considère que les auteurs de messages de haine visent à inciter à la vengeance et l’intimidation des membres du groupe indexé. Ces derniers, dit-il, vivent dans la peur panique et ne se sentent plus dans la quiétude.
Le chef de l’Etat a exhorté les Burundais à laisser travailler la CVR, seul organe habilité à rechercher la vérité et établir des responsabilités.
JerryCan est atterré, s’étant imaginé un moment que ce monsieur Lambert Hakuziyaremye s’était vu miraculeusement vu promu conseiller politique du CNDD-FDD (on dit volontiers destitué, ces jours-ci, pourquoi ne dirait-on pas ici constitué ou, à la rigueur, p***stitué). Quelle innommable catastrophe ! Comment voulez-vous gagner des élections avec une pareille philosophie de boy-scout pré-juvénile ? Dites-moi, hein ! Les élections, c’est l’affaire d’adultes, masculins de préférence et porteurs de casquettes – visibles ou imaginaires, peu importe.
Parler avec respect d’un adversaire politique, ou de ses opinions, dites, quelle adorable plaisanterie ! Le rôle principal d’un adversaire politique, c’est d’être battu. Au propre, au figuré et de tout autre manière concevable.
JerryCan se verrait assez bien, lui, occuper le poste que dans ses divagations il avait attribué à ce monsieur Lambert … JerryCan a un petit côté sadique qui demande encore à s’exprimer. Ne le répétez pas, de grâce !