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Discours à la Nation du Président Pierre Nkurunziza à l’occasion du Nouvel An 2012

05/05/2013 Commentaires fermés sur Discours à la Nation du Président Pierre Nkurunziza à l’occasion du Nouvel An 2012

Pour ceux qui n’auraient pas suivi le discours du Président de la République, voici l’intégralité du texte.*

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

1. L’année 2011 se termine, l’année 2012 commence. Nous rendons grâce à Dieu Tout Puissant qui Nous a gardés en vie et nous a donné la force du corps et de l’âme pour accomplir sa volonté ainsi que les travaux de développement de notre pays au cours de cette année que nous parachevons. Nous lui confions également les projets que Nous comptons réaliser au cours de cette nouvelle année que nous embrassons. A Lui tout honneur et toute Gloire.

2. Nous souhaitons à tous les citoyens Burundais et à ceux qui vivent sur le sol burundais une année de paix et de prospérité, une année de beaucoup de grâces venant du Très Haut sur vos familles, vos voisins, et qui se répandent dans tous vos lieux de travail. Qu’elle soit pour vous tous une année de renforcement de la paix et de la sécurité encore plus davantage, une année de réconciliation, de pardon mutuel et de progrès.

3. Le thème pour cette année est : « Sauvegardons les acquis de l’Indépendance, changeons de mentalité, redoublons d’ardeur dans la consolidation de la paix, de la sécurité et de l’unité, aimons le travail, c’est là la source d’un avenir meilleur et d’un progrès durables. »

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

4. L’an dernier, à la même occasion, Nous avons rappelé les priorités de notre programme au cours de ce mandat pour lequel le peuple burundais Nous a placé à la tête du pays. La consolidation de la paix et de la sécurité occupe la première place, car c’est le fondement de tout.

5. Pour que la sécurité aille toujours croissante dans le pays, les Forces de Défense et de Sécurité ont poursuivi leur action de démantèlement des groupes de malfaiteurs munis d’armes à feu, qui voulaient se faire bien voir. Certains activistes de ces groupes ont péri dans les combats, d’autres ont été arrêtés et traduits en justice, d’autres encore se sont rendus aux Forces de l’Ordre, et ont abandonné cette voie vraiment sans issue. Beaucoup d’armes dont ils se servaient ont été saisies, même celles que l’on avait enterrées.

6. Nous voudrions saisir cette occasion pour adresser nos remerciements à toute la population, à l’Administration et aux Forces de Défense et de Sécurité de toutes les Provinces du pays qui se sont donnés corps et âmes, et ont collaboré efficacement pour mettre l’ennemi hors d’état de nuire. En agissant de cette manière, ils ont montré que le pays est souverain, et les aventuriers ont compris qu’il ne fallait pas progresser sur un sol aussi glissant, que plutôt il convenait de renoncer à ce projet déshonorant et sans lendemain.

7. Comme Nous ne cessons de vous le communiquer : il n’y a aucune raison valable qui puisse justifier la guerre dans notre pays, et que plus jamais personne ne confonde les temps. Cela ne signifie certes pas qu’il ne puisse se trouver des vaut rien qui voudraient que la guerre éclate à nouveau ? Loin de là. Les pêcheurs en eaux troubles, ceux qui voudraient tirer profit des sinistres ont existé de tout temps. Mais Nous leur disons : que celui qui en a envie fasse son essai, Nous n’allons pas le laisser faire un pas. Un homme averti en vaut deux, et nous pensons qu’ils en sont conscients, quand bien même il y a des incorrigibles.

8. Que celui qui croyait donc avoir encore quelque chose à soutenir, à quelque titre que ce soit, enterre ses espoirs. Nous saisissons cette occasion pour dénoncer certains hommes et femmes des média, nationaux comme étrangers, qui ont voulu appuyer dans leur propagande ceux qui voulaient se faire passer pour une rébellion en gestation. Nous les décourageons, cette entreprise ne les mènera nulle part.

9. Nous voudrions également féliciter les juges et les magistrats pour leur diligence et la rapidité avec laquelle ils traitent les dossiers ces derniers jours. Seulement, il est surprenant d’entendre ceux qui réclamaient hier cette procédure de fragrance commencer à s’en plaindre, car les fautifs attrapés sont peut-être des proches, ou alors qu’ils leur de couroi de transmission.

10. A toutes ces institutions, Nous demandons de poursuivre sans inquiétude la mission leur confiée. Qu’elles ne fléchissent pas sous le poids des propos sans fondement lancés par ci par là, et qui ne font avancer en rien ni le pays, ni son peuple. Nous exhortons les membres de ces corps à travailler en ayant pour seuls guides la loi, la déontologie professionnelle et la fidélité au serment qu’ils ont prêté de ne chercher que le bien pour le pays et ses habitants.

11. Nous nous réjouissons du fait que pas mal de dossiers relatifs aux meurtres et assassinats ayant pour causes les conflits fonciers ou les violences sexuelles faites aux femmes et aux filles ont été traités en priorité.

Cela a été possible grâce au nouveau dynamisme de la justice, qui applique le système de permanence pénale. C’est une pratique à encourager.

12. La Commission Nationale Terres et autres Biens a elle aussi accompli un travail de qualité et fourni ses services d’une manière très appréciable.

13. Nous voudrions alors demander aux Administrateurs communaux de prendre un temps suffisant pour expliquer à la population de leur ressort, jusqu’au niveau des collines et des quartiers, le contenu de la déclaration du Gouvernement qui vient d’être rendue publique en ce mois de Novembre 2011 relative à la situation sécuritaire dans le pays. Cette action doit faire l’objet d’une attention toute particulière, pour que ceux qui se collaient à des pratiques d’un autre temps et se complaisaient dans les amalgames, le mensonge et la désinformation rompent définitivement avec cette manie.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

14. En ce qui concerne la promotion et la défense des droits de l’homme, le Gouvernement et les autres institutions ont réalisé beaucoup de choses, en commençant surtout par la consolidation de la paix et de la sécurité. Aujourd’hui, le calme règne sur toute l’étendue du territoire national, et la population vaque tranquillement à ses activités quotidiennes.

15. Cette année qui se termine, nous avons accueilli pas mal de nos frères et sœurs rapatriés. Même les déplacés intérieurs se préparent à regagner leurs propriétés. Nous les assurons que les résidents restés sur place leur réservent un bon accueil, et qu’ils peuvent compter sur notre assistance.

16. Les ayants droits des victimes des massacres de 1972 sont également entrain d’être réhabilités dans leurs droits depuis cette année, par l’obtention de l’argent et des biens laissés par les leurs. Ce programme va continuer même en cette année 2012. Nous disons merci aux veuves, aux orphelins et aux autres survivants qui se sont dominés devant cette injustice quarante ans durant, en attendant avec patience et sans aucun soulèvement cette réhabilitation. Que les autres trouvent en eux un exemple à suivre.

17. Pour que les droits de la personne humaine puissent être respectés par tous et en tous lieux, Nous venons de mettre en place la Commission Nationale Indépendante des droits de l’homme, et elle est à pied d’œuvre.

18. Dans le but d’asseoir les principes fondamentaux de la gouvernance démocratique, le projet de loi portant fonctionnement des partis Politiques de l’Opposition a déjà été analysé au Conseil des Ministres. Nous demandons la diligence y relative de notre Parlement.

19. En ce qui concerne la lutte contre les mauvaises habitudes qui provoquent l’enlisement de l’économie nationale, la stratégie de Bonne Gouvernance et de Lutte contre la Corruption et les infractions connexes a été analysé au Conseil des Ministres. Il nous aidera, nous tous sans exception, à mener une lutte sans merci contre la corruption et les malversations économiques.

20. Nous voudrions remercier les Burundais qui appartiennent à certaines institutions de l’Etat d’avoir compris l’appel que Nous leur avons lancé pour changer de mentalité et de comportement, et ainsi bien gérer le denier public, manger à la sueur de leur front, jouir des biens honnêtement acquis, et se préoccuper du travail en facilitant l’accès aux services tous les usagers qui en ont besoin.

21. Quelques exemples méritent d’être cités :

Premièrement : Plusieurs Ministères ont travaillé à la plus grande satisfaction des évaluateurs, au point que l’on a enregistré une réduction de l’ordre de deux fois, d’autres allant jusqu’à dix fois dans les dépenses allouées à l’eau, à l’électricité, au carburant, etc. sans entraver en rien le bon déroulement des activités.

Deuxièmement : Pour d’autres Ministères, Nous réjouissons beaucoup de la nouvelle dynamique consistant à traiter rapidement les dossiers. Nous prendrions pour illustration le Ministère en charge du commerce, dans le département de l’encouragement des investissements, où l’on a très sensiblement réduit les procédures et exigences de dossiers qui empêcheraient les investisseurs à venir chez nous.

En général, la facilitation aux investisseurs a avancé progressivement, car le Burundi a passé de la 181ème place pour occuper la 169ème, ce qui traduit que nous avons devancé 12 pays en une seule année. Cela a eu pour effet l’accroissement de l’investissement, et plus de 7000 citoyens ont reçu un emploi.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

22. Comme Nous l’avons promis, Nous nous sommes engagés dans un combat sans répit contre la corruption et les infractions connexes, sous le mot d’ordre « Tolérance zéro ». Vous aurez perçu quelques effets à travers les réalisations que vous venez d’entendre. Mais il y a lieu d’ajouter les points suivants :

23. Les institutions de l’Etat chargées de la lutte contre la corruption et les malversations économiques ont bien fait leur travail, et elles avancent normalement. La Cour Anti-corruption a fait récupérer plus de cinq cent cinquante millions de nos francs (550) qui sont entrés dans la caisse de l’Etat. La brigade Spéciale Anti-corruption, quant à elle, a fait récupérer plus d’un milliard, parvenant aussi à préserver l’Etat contre une perte de plus de six milliards et demi (6,5) que certains voulaient détourner.

24. Cette étape combien importante déjà franchie, quoique encore en deçà de nos souhaits, a fait que les Burundais changent de vision. Ils savent maintenant ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, et respectent les lois. C’est cela qui a permis à l’Office Burundais des recettes de collecter plus de quatre cent soixante-dix milliards (470), au moment où elle avait réussi à faire entrer seulement plus de 362 milliards en 2010. L’accroissement des recettes a été de plus de cent huit milliards (108), soit à peu près 30%.

25. Nous voudrions saisir cette occasion pour rassurer et tranquilliser les salariés de l’Etat et leurs familles. En dépit de la crise économique qui sévit partout dans le monde, et qui a fait diminuer fortement l’aide que notre pays recevait avant, en considérant les performances de l’OBR, Nous vous faisons savoir que les salaires mensuels sont garantis. Soyez donc réconfortés, et réconfortez à votre tour les autres, n’écoutez pas ces prophètes de malheur qui prédisent les catastrophes peut-être en partant de cette crise économique au niveau planétaire. Nous félicitons vivement vous tous qui avez été les premiers à comprendre et à mettre en pratique le principe du changement positif. Tenez bon !

26. C’est d’ailleurs dans cette optique de nous ressaisir et de nous soucier d’un avenir plus radieux pour notre pays que le Conseil des Ministres a analysé un projet de Loi annulant toutes les autres lois et dispositions qui dispensaient de l’impôt sur le revenu certains cadres et hauts cadres de l’Etat. Nous sommes sûrs que la caisse de l’Etat s’en portera mieux. C’est là également un signe de changement positif, et ce n’est pas fini.

27. Cependant, même si le changement se manifeste chez bon nombre de personnes, le virus de la corruption et du détournement n’est pas entièrement neutralisé, et le mal est décelable dans toutes les instances du pays, aussi bien dans l’administration publique que dans le secteur privé. Le chemin à parcourir est donc encore long, et un dicton kirundi énonce : « celui qui veut enlever la poussière de l’œil d’une taupe ne se lasse pas » {(Uwutosora ifuku yamiza akatsi mu jisho)}.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

28. Les réalisations du Gouvernement pour cette année sont nombreuses, les Ministres en ont établi le bilan ; et comme le principe est acquis, lors de l’évaluation des performances, la communication au public sur les réalisations du Ministère aura une pondération de 30%. Au plan des réalisations donc, On retiendra entre autres la poursuite des bonnes relations diplomatiques, au point que notre pays n’est en mauvais terme avec aucun Etat. Et d’ailleurs, Nous avons gagné la confiance jusqu’à mériter de diriger la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC).

29. Nous ne passerons pas sous silence que notre pays continue à s’acquitter de sa dette de reconnaissance en poursuivant la mission de maintien de la paix dans les pays comme le Tchad, le Centre Afrique, le Soudan, la Haïti, la Côte d’Ivoire et la Somalie, chose qui a redonné au Burundi sa place d’honneur dans le concert des nations. Nous adressons nos condoléances les plus attristées aux familles dont les leurs ont trouvé la mort dans ces missions.

30. Cette année a également été marquée par des visites officielles et de passage de plus haut niveau, et Nous avons eu l’honneur d’accueillir plusieurs Chef d’Etat comme le Président de la Somalie, du Rwanda, de l’Afrique du Sud, du Kenya, de la Zambie, de l’Ouganda. Notre pays a abrité aussi beaucoup de Conférences et des Compétitions sportives internationales. C’est un signe que notre pays va bien, qu’il est viable et vivable.

31. La bonne renommée de notre pays a fait que beaucoup de Burundais obtiennent des prix au niveau mondial, que ce soit dans le domaine des arts et de la culture, la musique, l’athlétisme, la communication, le tourisme, etc. Nous voudrions saisir cette occasion pour leur adresser encore nos félicitations, et espérons fort bien que d’autres Burundais vont suivre ces exemples.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

32. En ce qui concerne l’éducation, le Gouvernement a poursuivi son programme de gratuité de l’enseignement au niveau du primaire. Nous sommes actuellement occupés à multiplier les salles de classes dans toutes les écoles primaires, afin de mieux nous préparer au programme de prolonger l’école fondamentale, sans oublier l’augmentation des écoles techniques et de métiers.

33. En ce qui concerne l’Enseignement Supérieur, une loi qui régit les programmes de l’enseignement dans les Universités aussi bien publiques que privées a été promulguée. Nous voulons être au diapason avec les autres pays, surtout ceux de l’EAC, pour le progrès de la technologie et de la recherche.

34. En ce qui concerne la santé publique, le Gouvernement a surtout poursuivi son programme de la gratuité des soins pour les mères enceintes et celles qui accouchent, sans oublier les enfants qui ne dépassent pas l’âge de 5 ans. Et Nous allons continuer dans ce sens.

35. Mais Nous voudrions exprimer ici notre indignation face au comportement de certains responsables des hôpitaux qui font des surfacturations des services rendus. Nous leur demandons de se ressaisir, et que ceux qui ont en charge la vérification de gestion des deniers publics suivent de près ces exactions.

36. Pour les autres couches de la société, le Gouvernement vient d’examiner comment la carte d’assistance médicale (CAM) pourrait être fonctionnelle dès cette année. Mais la population devra préalablement être sensibilisée en vue de lui faire comprendre le montant requis dans sa contribution, ainsi que l’effort du Gouvernement dans ce programme.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

37. Dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, beaucoup de réalisations ont été enregistrées. Nous avons multiplié les semences sélectionnées, les boutures et les rejetons qui résistent aux maladies, puis les avons vulgarisés à grande échelle. Nous n’avons pas oublié les animaux domestiques.

38. S’agissant de l’engrais chimique, le Gouvernement a dépensé beaucoup de fonds pour que les agriculteurs puissent s’en procurer à des prix abordables.

Nous vous informons que, de 2009 à 2011, le Gouvernement a subventionné l’engrais chimique à hauteur de 34%, et que Nous allons continuer dans ce sens.

39. En gros, ce secteur a bénéficié d’une attention suffisante dans le programme gouvernemental de lutte contre la faim. C’est d’ailleurs pour cette raison que les allocations destinées à ce secteur ont considérablement augmenté, au point qu’elles avoisinent les 12% du budget national prévu pour l’année 2012.

40. Un autre secteur qui Nous tient à cœur est celui de l’énergie électrique. Si l’on considère les besoins en électricité, spécialement dans les industries et dans le cadre de l’exploitation minière, il est absolument nécessaire que nous fassions quelque chose. C’est pourquoi Nous allons construire beaucoup de barrages hydro-électriques, et réhabiliter ceux qui existaient déjà ici et là dans le pays. Mais pour avoir du courant suffisant en attendant la fin de ces travaux, la REGIDESO a entre temps signé une convention avec la société PIVOTECH concernant l’achat et la vente de l’électricité.

41. Un autre secteur dont le Gouvernement se préoccupe beaucoup concerne les routes, que ce soit la réhabilitation des anciennes, que ce soit la construction de nouvelles routes. Au courant de cette année que nous commençons, nous allons construire beaucoup de routes. Nous citons la route Cankuzo-Muyinga (RN 19), Nyamitanga-Bujumbura, la réhabilitation de la route Bujumbura-Gatumba, et le pavage des avenues des Communes Kamenge et Kinama (en Mairie de Bujumbura) sans oublier les villes de Ngozi et Kirundo.

42. En ce qui concerne la protection de l’environnement, le Gouvernement a procédé à la réhabilitation des stations météorologiques, afin que les cultivateurs puissent recevoir à temps le signal de la saison culturale. Nous avons également organisé ici chez nous une Conférence Internationale sur le Développement du Bassin du lac Tanganyika.

Nous voudrions exprimer notre joie de voir que les feux de brousse ont diminué cette année, quand bien même l’on a signalé l’action de quelques têtus.

43. Dans ce même secteur de l’environnement, nous avons excellé dans la multiplication des plants d’arbres ; il y a plus de 2 millions de plants de grévillea dans les pépinières. En plus de ça, 2 millions d’arbres fruitiers ont été plantés. Les familles qui ont préparé ces pépinières ont eu un léger mieux, car nous leur avons payé de l’argent pour avoir ces plants, et le plus grand nombre a été redistribué à la population.

44. En matière de la télécommunication et de l’information, le Gouvernement a accéléré la distribution des ordinateurs et promu l’usage de l’Internet afin d’éviter que que nous restions en arrière dans le développement.

45. Nous venons également de mettre en place un fonds d’appui aux médias en vue de contribuer à la résolution de certains problèmes auxquels font face les hommes et femmes des médias.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

46. Vous entendez ces derniers temps que l’économie mondiale fait face à une crise sans précédent. Cela, ajouté à la diminution progressive de la production consécutive aux changements climatiques, a provoqué une flambée des prix sur le marché international, en particulier les produits pétroliers. Ici chez nous, pour éviter des catastrophes, le Gouvernement a consenti des efforts en renonçant à certaines taxes sur le carburant. Depuis 2005, le Gouvernement a accepté d’abandonner presque trois cent millions (300) chaque mois.

47. Nous demandons alors à la population de retrousser les manches et de s’adonner davantage aux travaux de développement pour l’augmentation de la production. Ainsi les prix vont baisser, et le Burundi va marcher vers l’objectif 2020 qui fixe que cette année-là l’on ne soit plus sur la liste des pays pauvres. Nous voudrions encore une fois rappeler au peuple burundais de veiller à la limitation des naissances, pour mieux affronter le problème de la pauvreté.

48. Nous les invitons aussi à répondre toujours présents aux travaux communautaires, surtout que nous voyons leurs avantages et le degré de développement où ils nous ont hissés. Nous pensons ici aux écoles déjà construites, les stades modernes au nombre de 7 maintenant dans le pays comme en Provinnces Cibitoke, Muramvya, Bururi, Ruyigi, Kayanza, Muyinga et Ngozi. Ce programme se poursuit aussi dans d’autres Provinces.

49. Les travaux communautaires nous ont fait arriver très loin dans le développement. C’est le moment de remercier la population pour sa clairvoyance et l’adoption d’un comportement nouveau, qui les conduit à construire eux-mêmes les bureaux administratifs pour le Chef de zone, l’Administrateur et le Gouverneur.

50. C’est cet esprit des travaux communautaires qui a rendu possible la construction des villages. Nous nous sommes engagés à faire tout ce qui est en notre pouvoir afin que Nous parvenions à construire 25 villages chaque année. Environ 16 villages sont déjà en cours, et il y en a qui sont déjà terminés. Ils comprendront au total plus de 7 500 maisons.

51. Nous remercions vivement tous ceux qui ont contribué aux travaux communautaires. Nous les exhortons à la persévérance, et qu’ils soient un exemple pour ceux qui se sont montrés irresponsables à divers degrés.

Burundaises, Burundais, Amis du Burundi,

52. Avant de terminer ce discours, Nous aimerions vous apprendre que cette année que Nous commençons sera marquée par des moments fort remarquables pour notre pays.

Premièrement : C’est une année où nous préparerons et célébrerons le cinquantenaire de l’Indépendance de notre pays. Nous demandons à tous les Burundais de continuer les préparatifs de cet événement en préservant la paix et la sécurité, et en accomplissant des œuvres visibles à présenter le 1er juillet 2012.

Deuxièmement : C’est une année où nous allons mettre en place la Commission Vérité et Réconciliation, et nous espérons qu’elle va se mettre à l’œuvre tout de suite. On est entrain d’échanger sur le rapport de la Commission préparatoire, pour que tous nous tirions profit de cette importante Commission que nous attendons. Troisièmement : Après la mise en place de cette Commission, Nous allons marquer un autre pas : celui de mener des consultations sur la révision de la Constitution et les autres lois, en particulier celles relatives aux élection et à la Bonne Gouvernance.

53. Vous comprenez dès lors qu’il s’agit d’une année où l’on aura beaucoup à se dire sur les questions de la vie nationale présente et à venir. Nous poursuivrons donc la stratégie du Gouvernement qui consiste à donner la parole à quiconque veut apporter sa contribution, que ce soit les Confessions religieuses, les membres des partis politiques, les associations de la société civile, les média et les responsables des différentes institutions ou organes de l’Etat.

Les résolutions et recommandations qui en seront issues suivront la voie normale de l’élaboration des lois et des politiques publiques, car les consultations ne remplacent aucunement les Institutions en place.

54. Nous lançons un appel à certains politiciens qui semblent demander ce ce qu’ils ne veulent pas avoir afin qu’ils se ressaisissent. En effet, ils demandent le dialogue et refusent de s’asseoir avec les autres politiciens ou frères Burundais.

Nous leur rappelons la position qui est la nôtre : Nous ne ferons pas de dialogue avec un groupe isolé en excluant les autres, et Nous ne tomberons jamais dans le piège de faire que les politiciens se prétendent être au-dessus des autres citoyens burundais, ou bien que ce sont eux qui disposent des réponses appropriées aux questions de tout le pays.

Quant aux négociations qui viendraient remettre en cause les décisions du peuple exprimées à travers les élections démocratiques, ces politiciens pourront attendre, et attendre encore. Qu’ils ne s’y trompent plus, les temps ont changé. Au lieu de s’éterniser dans cette illusion, qu’ils se lancent plutôt dans les préparatifs des élections de 2015, et c’est le moment favorable.

55. Nous demandons au peuple Burundais de ne pas se laisser distraire, et de ne pas avoir peur en pensant qu’il y aura des négociations entre le Gouvernement et un quelconque groupe qui se dit rebelle. Continuez à vaquer sereinement à vos activités quotidiennes, mais restez vigilants, car les saboteurs et pêcheurs en eau trouble ne manquent jamais, surtout en ces jours de fêtes comme celles-ci. Les bandes de terroristes aiment prendre du plaisir à troubler les manifestations de joie. Attachez-vous au respect de la loi, et suivez les conseils que vous donnent les Corps de défense et de sécurité.

56. En terminant, nous aimerions remercier ceux qui se sont donnés corps et âme en apportant leur contribution à la réalisation des programmes du Gouvernement. Nous remercions la Communauté Internationale pour son appui multiforme, qui a permis à notre pays de faire un saut qualitatif dans la consolidation de la paix et de la sécurité, de la Bonne Gouvernance et du Développement. Nous leur demandons de continuer ce travail louable.

57. Nous réitérons nos vœux de bonheur et de prospérité au peuple Burundais et à ceux qui habitent le Burundi. Que l’année 2012 soit pour vous une année des grandes réalisations en matière de développement, une année de connaître la vérité et de se réconcilier, de se pardonner mutuellement entre Burundais.

Célébrez cette année nouvelle en continuant à savourer les joies de Noël, et que cette année soit marquée par la réalisation de toutes vos honnêtes aspirations ainsi que vos souhaits pour notre chère patrie. Et que Nous tous puissions « Sauvegarder les acquis de l’Indépendance, changer de mentalité, redoubler d’ardeur dans la consolidation de la paix, de la sécurité et de l’unité, aimer le travail, car c’est là la source d’un avenir meilleur et du progrès durables. »

Bonne fête à vous tous

Que Dieu vous bénisse

Nous vous remercions.
___________________
{ * Source : http://www.presidence.bi/}

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