Dans son message prononcé le 1er juillet, le chef de l’Etat Pierre Nkurunziza, salue ’’la paix et la sécurité régnant dans le pays’’. En outre, il a réaffiché sa ferme volonté de combattre la corruption.
«L’accession de notre pays à l’indépendance n’a pas du tout plu aux ennemis du Burundi. En guise de vengeance, ils ont assassiné le prince Louis Rwagasore », a indiqué le président Nkurunziza. Le fils du roi Mwambutsa n’est pas la seule victime de cette fureur. D’autres grandes personnalités disparues ont suivi. Notamment, Pierre Ngendandumwe, ancien premier ministre et compagnon du Prince Louis Rwagasore assassiné en 1965, le roi Ntare V, dernier monarque disparu en 1972, Melchior Ndadaye et Cyprien Ntaryamira, anciens chefs d’Etat et le lieutenant général Adolphe Nshimirimana. «Nous devons rester vigilants car ils ne désarment pas dans leurs plans d’endeuiller le Burundi», a-t-il averti.
Le président Nkurunziza salue le climat sécuritaire qui prévaut au pays. «Cette célébration survient dans un contexte de paix et de sécurité sur toute l’étendue du territoire », s’est-il félicité. En effet, cette année a vu le retour des festivités sur le boulevard de l’indépendance.
Cela faisait trois ans que le bitume de cette artère, longtemps destinés à accueillir le défilé du 1er juillet, n’avait pas vu de parade militaire. Sans doute, a-t-il justifié, les derniers événements de 2015 peuvent expliquer cette absence.
Sprint final contre la corruption
L’organisation du récent référendum a reçu une mention spéciale. «L’aboutissement du processus référendaire financé par le peuple est une consécration d’indépendance politique de notre pays », s’est réjoui le chef de l’Exécutif. Pour entretenir la flamme de cette indépendance politique, il a appelé les Burundais à méditer sur le thème choisi pour l’occasion. «Consolidons notre indépendance en maintenant l’unité et le travail, sources de développement».
Les fonctionnaires ont été interpellés à veiller davantage sur les biens du pays. «Les coupables des actes de corruption et de dilapidation des biens de l’Etat doivent être jugés en flagrance », a ordonné le chef de l’Etat. Et cela devra être fait dans l’esprit de récupérer les biens dilapidés.
Ayant fait de la lutte de la corruption, son cheval de bataille lors de sa réélection de 2010, cette demande est une dernière ligne droite dans sa politique de «tolérance zéro».
Initiée lors de son investiture de 2010, et étant donné qu’il ne se représentera pas en 2020, l’heure est au déploiement de tout une armada de mesures pour la réussite de cette politique.