Sursaut patriotique, autonomie financière, diatribe contre « les ennemis du Burundi », etc. C’est ce qui ressort du discours du président Nkurunziza au réveillon de la Saint-Sylvestre.
« Que les personnalités héroïques comme Ntare Rushatsi, Ntare Rugamba, Mwezi Gisabo, Rwagasore, Ndadaye et Ngendandumwe nous servent d’exemple. » Le discours du président Pierre Nkurunziza en a appelé à un élan patriotique et la nécessité « d’un front commun pour sauvegarder notre indépendance ». Il y va de la fierté des Burundais. « Aucun étranger n’aimera le Burundi plus que ses fils et filles. » Référence faite aux résolutions des Nations unies sur le Burundi demandant l’envoi de troupes onusiennes pour sécuriser le pays.
Selon le numéro Un burundais, aucun pays indépendant ne peut digérer l’opprobre et le mépris dont le Burundi a fait l’objet l’année dernière. Et d’indiquer qu’aucune injustice, aucune médisance, aucun dénigrement ne sera toléré par le peuple burundais. « A aucun instant nous n’accepterons de retourner sous l’emprise coloniale, nous sommes indépendants. »
Dans son discours, le président de la République a souligné que la vie de la nation a suivi son cours normal, l’année dernière. Malgré les sanctions économiques contre le Burundi, les projets et programmes du gouvernement ont été réalisés parfaitement.
« Celui qui est incapable de voler à ton secours ferait mieux de te quitter le plus tôt possible. » Selon Pierre Nkurunziza, cet adage des Burundais prend tout son sens, en ces jours. « Les Burundais doivent prendre conscience de la nécessité de se prendre en charge eux-mêmes. »
Il a cité notamment les salaires des fonctionnaires versés en totalité et à temps, sans appui budgétaire venant de l’étranger. Les mérites reviennent en grande partie à l’office Burundais des recettes (OBR). Et d’inviter « la population à dire adieu à la mauvaise habitude de tendre la main à des gens qui ne se soucient guère de notre développement. »
Des accusations
Le discours du chef de l’Etat évoque « l’attitude des pêcheurs en eaux troubles qui voulaient replonger notre pays dans la colonisation. » Il cite des mensonges et fausses informations répandus par le canal de certains médias. L’objectif était de semer la zizanie et la discorde entre les citoyens burundais.
Le président Nkurunziza considère que les propos distillés par certains Burundais, et même des étrangers, « étaient porteurs de ce venin visant à creuser la tombe pour le Burundi. » Certaines mesures « ont été arrêtées par nos détracteurs, censées ôter au Burundi sa dignité, et lui priver de son droit à l’autodétermination » en tentant d’envoyer de force des troupes étrangères au Burundi.
Le président Nkurunziza a parlé d’un Burundi injustement accusé, mis en quarantaine par ceux qui l’accablent d’un génocide en préparation. « Nous savons que le génocide est le plan de ceux qui propagent ces mensonges sur le Burundi. Qu’ils gardent le génocide chez eux! »
Toujours dans le registre des accusations, le numéro Un burundais a parlé de détérioration des relations avec le Rwanda et la Belgique, depuis 2015. Il a exigé de ces pays le respect des dispositions internationales en matière de relations internationales et de souveraineté des Etats. « Faute de quoi le Burundi est prêt à rompre sans délai toutes relations qu’il entretient avec eux. »
Le discours fait également état des protestations contre des organisations, des médias et des soi-disant experts. Ils ont affiché l’intention de ternir l’image du Burundi. Et ce par le biais des rapports faits de mensonges et de montages censés charger le pays et l’inculper à tort. « Nous protestons encore contre ces agissements, et réclamons justice aux tribunaux devant lesquels nous avons porté plainte. » Le président va plus loin en parlant de cesser toute relation, s’ils ne renoncent pas à leur campagne de diabolisation, pour le bien du pays.
En ce qui concerne les troupes en mission de maintien de la paix, le président a indexé l’attitude « de certains partenaires qui nous ont souvent mis des bâtons dans les roues, surtout à travers le gel des indemnités de nos militaires. »
Au cours de cette année, le gouvernement va, s’il le faut, intenter un procès contre les auteurs de cette injustice. « Nous porterons à la face du monde la violation flagrante des droits de l’Homme dont les militaires burundais ont été victimes. » Si la question n’est pas vidée avant la fin de l’année 2016, le Burundi se réserve le droit de rapatrier ses troupes. « Pour éviter des dépenses de trop et refuser d’être subjugué de la sorte. »
Des remerciements mais aussi des projections
Le président Nkurunziza a tenu à remercier « les amis du Burundi » qui sont restés à ses côtés. Allusion à peine voilée à la Russie et la Chine qui ont notamment aidé le Burundi en bloquant l’adoption de certaines résolutions par le Conseil de Sécurité. « Nous remercions aussi les pays amis qui ont compris l’injustice contre le Burundi, et qui ont par conséquent continué à nous soutenir.»
A en croire le chef de l’Etat, le Burundi a continué à élargir le cercle de ses amis, en fonction des intérêts du pays et des citoyens, présents et à venir.
En clôturant son allocution, Pierre Nkurunziza a brossé les grands chantiers de 2017. Les activités de la Commission Vérité et Réconciliation vont se poursuivre. Il sera mis sur pied une commission chargée d’amender la Constitution. Il a également lancé un appel au rapatriement des Burundais en exil. « Qu’ils viennent afin qu’ensemble nous préparions les élections de 2020. »
Le président a annoncé une amnistie, environ 2.500 détenus vont bénéficier d’un élargissement.
Côté sécurité, il a parlé de vigilance pour parer à toute éventualité et mis en garde contre toute forme de déstabilisation du pays. « Le gouvernement est prêt à combattre tout ce qui viendrait perturber la sécurité des Burundais, d’où qu’il provienne et quelle que soit sa nature. »
Peu de gens ont suivi ou bien accueilli ce discours. Car ventre affamé n’a pas d’oreilles; ce genre de discours n’ajoute même pas une poignée de haricots dans l’assiette de nombreux affamés.
Notre pays n’a pas besoin de grand arbre!!!
Cela me fait document rigoler… ! En effet, il vaut mieux prêcher par l’exemple. Pour le moment l’auteur du dit discours et son gouvernement sans vision ni projet de société sont loin du compte.
Merci de censurer… !
Le gouvernement de Pierre est pret a combattre tout ce qui viendrait combattre la securite des burundais. Qu’il commence a combattre la SNR et les imbonerakure, milices du partie au pouvoir qui endeuillent le Burundi, chaque jour depuis avril 2015 jusqu’aujourd’hui. La paix sera 100%, dans tout le pays. qu’ils renoncent a leur ideologie genocidaire contre les tutsi et les parties opposants au pouvoir Nkurunziza. Que 2017, soit une annee de Convertion du pouvoir CNDD-FDD.