Vendredi 27 décembre 2024

Les billets d'Antoine Kaburahe

Dis-moi où tu te fais soigner…

21/05/2023 19
Dis-moi où tu te fais soigner…

Il y a quelques jours, un média burundais a sorti une liste, pas actualisée d’ailleurs, de noms de médecins burundais exerçant au Rwanda. Comme des vierges effarouchées, sur les réseaux sociaux, on a crié haro sur le baudet ! Pour certains, ces médecins qui travaillent au Rwanda ne sont pas « patriotes ». Bref, chacun y est allé sur sa dénonciation de cette «  fuite des cerveaux », etc.

Mais quelle hypocrisie ! Pourquoi on se focalise sur les conséquences et jamais les causes ?

La question est simple et grave en même temps : le Burundi ne croit plus dans son enseignement public. Regardez, Rumuri, l’université nationale, tombe en ruine à l’instar du campus Kiriri, naguère un joyau sur les hauteurs de Bujumbura légué par les Jésuites. Un ami professeur à l’université nationale me disait, avec un brin d’amertume, que presque aucun enfant d’un dignitaire ne fréquente plus l’université du Burundi. « Leurs enfants sont envoyés soit en Europe, en Asie, ou dans la sous-région, ou dans les universités privées burundaises. L’université nationale est pour les enfants des pauvres ».

Aujourd’hui, l’enseignement public n’attire plus. Dès l’école primaire d’ailleurs. J’ai commencé l’école primaire des garçons de Mushasha à Gitega. Une école « don du  FBI. » Je parie que vous êtes en train d’ouvrir grands vos yeux… Non, cela signifie « Fonds du Bien-être indigène ». Cette école primaire est un cadeau de nos tontons, les Belges, aux « indigènes » burundais. C’était écrit en grosses lettres sur le mur. A l’école « don du FBI » donc, nous étions tous logés à la même enseigne. Enfants des dirigeants de l’époque et enfants de « paysans. » Plus tard, je suis « descendu » étudier à Bujumbura. J’ai fréquenté une école publique de la capitale. Je me souviens que j’étais dans la même classe que le fils du président de l’époque et d’autres enfants des ministres et autres dignitaires, mais aussi de simples citoyens. Dans cette école, certains rentraient en Mercedes à Kiriri et d’autres dans la cité. L’école privée n’existait pas ? Si, il y avait l’école française, l’école belge, l’école indépendante, mais elles étaient fréquentées par les enfants des coopérants, des diplomates et autres étrangers. Sinon, tous les enfants allaient dans les écoles publiques à Bujumbura ou en province. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je suis entré à l’université en 1988, à l’époque les universités privées n’existaient pas. Je pense que nous avons eu une excellente formation. D’ailleurs, tous ceux qui sortaient de Rumuri et qui avaient la chance d’aller poursuivre leurs études à l’étranger s’en tiraient honorablement, si pas brillamment. A commencer par les médecins. Mais petit à petit, pour des raisons trop longues à développer ici l’enseignement public est tombé en désuétude.

Hémorragie

Pour revenir sur le cas de nos médecins, dans les années 1994, le Rwanda en pleine reconstruction a offert des salaires attractifs aux médecins burundais. Notre pays en pleine guerre civile n’a pas pu les retenir. C’était la première hémorragie. Elle ne s’arrêtera plus. Ceux qui étaient partis aux études ne sont pas rentrés. Non pas qu’ils n’étaient pas « patriotes », mais tout simplement parce que notre pays n’a pas pu les attirer avec des salaires décents notamment. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Nos médecins iront où ils sont mieux traités. Par ailleurs, aujourd’hui des parents se saignent pour envoyer leurs enfants étudier à l’étranger. Il est normal que leurs enfants veuillent un retour sur l’investissement. Ils vont là où ils sont mieux traités. Le traité de l’EAC ( dont le Burundi fait partie) consacre par ailleurs la libre circulation des citoyens…

Comment arrêter l’hémorragie ? Au lieu de condamner ceux qui partent, il faut plutôt créer les conditions pour que les gens formés ne partent pas. Mieux, il faut réinvestir dans l’enseignement public, redorer l’université nationale du Burundi. Les dirigeants doivent croire dans le système public.

Au cours d’un voyage au Burkina Faso, un journaliste m’a raconté qu’un jour le père de Thomas Sankara est tombé malade. Son fils était alors président. Le médecin qui l’a examiné, pensant bien faire, a fait tous les papiers pour que le père de Sankara aille se faire soigner en France. Quand le Président Sankara a appris cela, il a refusé. Son père devait se faire soigner dans son pays comme n’importe quel citoyen. Cela peut paraître anecdotique, mais le message du jeune Président était fort : croire dans le système de santé de son propre pays. Question : où se font soigner nos dirigeants ? Pas seulement les Burundais. Mieux, faites ce petit exercice : prenez quelques noms de chefs d’Etats africains décédés, allez sur Google et faites le compte de ceux qui sont décédés dans un hôpital dans leurs propres pays…

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Gacece

    On dirait que toute occassion est bonne pour s’en prendre au gouvernement actuel. La déterioration de l’enseignement a été graduelle et continuelle depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui. Au lieu de prévenir des problèmes découlant du départ du colonisateur, les régimes qui se sont succédés au pouvoir y ont chacun laissé leur marque d’aveuglement :

    – D’abord, il y a eu l’extérimination des élites, des intellectuels et de toute personne ayant une quelconque instruction,… ceux qui ont survécu ont été forcés à l’exil. Cela, c’était sous le régime Micombero ;

    – Ensuite, il y a eu la discrimination pour empêcher toute émergence d’une nouvelle classe d’intellectuels et d’instruits : l’admission entre autre aux facultés de droit et de médecine était quasiment, sinon totalement, réservée à une ethnie. Cela c’était sous le régime de Bagaza ;

    – Sous le régime de Buyoya, il y a eu un début d’ouverture… qui n’a pas duré : à peine 5 ans après son accession au pouvoir, la guerre a commencé et elle a durée jusqu’à 2005. Et on se souvient de ce qui s’est passé en 1995 avec les massacres qui ont eu lieu à l’Université du Burundi ;

    – Entretemps, dès le début des années 2000, l’Université du Burundi a commencé à avoir de la concurrence : la naissance des universités privées. Les cerveaux avaient déjà commencé à fuir le pays et la majeure partie de ceux qui étaient restés ont été attirés par le salaire et les conditions alléchants de la concurrence ;

    Le autorités actuelles ne peuvent que faire ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont… Mais on aimerait tout au moins qu’ils fassent déjà « mieux » ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont, y compris mettre en place des conditions qui favoriseraient et inciteraient les étudiants burundais et étrangers à opter pour l’Université publique du Burundi plutôt que pour les universités privées du Burundi ou de la région. Cela passerait par la rénovation des bâtiments, le renouvellement des équipements, l’élaboration de programmes de qualité ainsi que l’aquisition de matériel d’enseignement adapté à ces programmes, mais aussi le recrutement de professeurs qualifiés, quitte à recourir à des coopérants comme dans le temps.

    Depuis la nuit des temps, du petit enfant qui observe son entourage pour apprendre à marcher et à s’adapter à son environnement, l’homme a toujours copié sur son semblable pour évoluer. Il ne faudrait pas qu’on se dise : « Nous, on va faire ce qu’on veut tout seuls.»
    Il ne faut pas réinventer la roue. Si les autres l’ont fait, demandez-leur de vous l’apprendre… et s’ils refusent, trouvez comment l’apprendre par n’importe quel autre moyen!… Pour quelles autres raisonss pensez-vous que l’espionage* existe?

    *À vos risques et périls! Merci.

    • Jean Pierre Hakizimana

      @Gacece

      A quel point commencera t’on à distribuer la responsabilité aux nouveaux hommes forts du Burundi? On ne va pas tout de même blamer Micombero, Bagaza et Buyoya pour avoir manquer ne fût ce que la maintenance du réseaux routiers, le peu d’hôpitaux que le pays avant quand ils sont arrivés aux pouvoir. On n a pas besoin de diplôme universitaire pour comprendre cela.

      Clairement ces université privées n’arrivent pas a remplacer ceux qui quittent.

      Si on comparait le Burundi au Rwanda, a votre avis, qui a hérité un pays en ruines? Alors pourquoi on dirait que l’un n’a jamais connu une guerre civile? Afin, je ne sais pas mais j’ai pas tellement entendu President Kagame évoquer feu Havyarimana chaque fois on lui demande pourquoi ceci ou cela ne fonctionne plus.

      Attention, je ne suis pas de faire de l’apologisme de ce qui s’est passé les periodes en question. Mais que il va falloir que ceux qui soutiennent les nouveaux hommes forts aient le courage de les rappeler pourquoi ils avaient rejoint le maquis!

    • Gacece

      @Jean Pierre Hakizimana
      Je ne dis pas que ceux qui sont au pouvoir sont meilleurs ou pires que les anciens. Le blâme est doit être porté par tout le monde. De mon côté, j’accuse l’absence de planification de tous ceux qui se sont succédés au pouvoir… en prévision du départ des colonisateurs et des congrégations religieuses.

      Le Collège Don Bosco (Lycée Burengo à Ngozi) a commencé à tomber en ruines quand les Jesuites ont été expropriés par Bagaza. Et ce n’est pas rien! À Ngozi, les bâtiments de ce lycée étaient pour la ville de Ngozi ce que le campus Kiriri était pour Bujumbura : un joyau. Et en à peine 3 ans depuis l’expropriation, les lamelles qui formaient les fénêtres avaient fait place à des plaques de barils (ingunguru) qu’on avait redressés, découpés et installés comme pare-vent. Où sont allées les lamelles? Seuls ceux qui savent savent. C’était vers la fin des années 1980/début des années 1990.

      Je parie que c’est à partir de cette même époque que la majeure partie des bâtiments, autant publics que privés ont commencé à subir les conséquences de la négligence.

      La planification c’est quoi?

      – C’est le choix des matériaux selon leur qualité et leur résistance à l’usure découlant de l’exploitation (utilisation), des effets climatiques, et du vieillissement dans le temps : on prévoit cela avec l’amortissement. Par exemple, on peut prévoir de remplacer tel type de peinture intérieure ou extérieure après X nombre d’années ;

      – C’est la mise en place d’un plan de maintenance ; l’entretien, et pas seulement le nettoyage des bâtiments, devraient faire partie des prévisions. S’il y a une urgence due à un accident ou tout simplement à du vendalisme, on doit avoir exactement dans combien de temps, selon la gravité du problème, la réparation doit avoir été faite et terminé, qui va payer pour cela et avec quels moyens ;

      – C’est la prévision d’un budget : au tout début de l’exploitation d’un bâtiment, on devrait prévoir un pourcentage du budget ou des revenus à mettre de côté comme réserve pour les rénovations majeures futures. Supposons qu’on veut refaire la peinture extérieure, les toitures, renouveler les portes, etc. sur tous les bâtiments d’un campus. Si on prévoit que ces travaux coûteront 14 000 000 000 BIF dans 10 ans, alors on s’arrangera pour mettre de côté 1,4 00 000 000 BIF chaque année. On pourrait avoir recours à un frais spécial ajouté sur la facture de chaque client, faire appel à des donateurs, tenir des campagnes de finanancement ou avoir des ententes avec les entreprises directement bénéficiaires des services qu’on dispense. Un exemple plus parlant serait qu’une entreprise qui a besoin d’embaucher des diplômés spécialisés dans le domaine de son activité commercial, offre un certain montant qui servirait dans ce fonds :

      – C’est le strict respect de ce qui a été prévu : Ne jamais changer la vocation du fonds si ce n’est que pour l’améliorer, ne jamais l’utiliser pour autre chose que ce qui a été prévu, pour d’autres types de dépenses, peu importe la nature de l’urgence ou du besoin ;

      – Une fois rendu à la fin, qu’on a rénové et accompli tout ce qui avait été prévu, on revoit le programme : on réinjecte tout surplus dans un nouveau (et amélioré) fonds qui servira à la même chose dans un nouveau cycle.

      Tout ce qui précède peut s’appliquer à la villa familiale flambant neuve, au petit bureau communal jusqu’à la superstructure d’un stade olympique. Mais il fallait y penser et le faire dès le départ. Et pour y penser, il fallait des cerveaux. Il y en avait des cerveaux!

      Malheureusement, ces mêmes cerveaux étaient tous occupés à s’exterminer, à se massacrer et à se discriminer entre eux. Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais eu cette sensation qu’un seul des régimes qui se sont succédés au pouvoir ait fait ne fut-ce que laisser percevoir une lueur de projets en ce sens.

      Mais maintenant que c’est dit… Il n’est jamais trop tard pour changer les choses.

      • Jean Pierre Hakizimana

        Bonjour @Gacece,
        Je pourrais pas le dire mieux. Merci de prendre votre temps pour partager votre sagesse/connaissance.
        J’espère que Iwacu, gardera ces idées quelques part pour le public car, ceci est applicable que cela soit la vie personnelle, familiale & professionnelle. Qu’on l’accepte ou pas, une nation constitue le caractère de chaque individu, donc nous tous. J’ose espérer que le Burundi se réveillera. Le Burundais n’a pas de choix! Il sera forcé de changer sa culture!

        Passez, svp, une bonne fin de semaine

      • Gacrce

        Ce qui serait encore plus efficace, c’est qu’on dépose cet argent dans compte d’épargne à la banque pour qu’il génère des intérêts. Il est important par contre que les montants soient déposés dans compte d’épargne, le bloquer pour les retraits jusqu’à l’échéance prévue.

        Un compte d’investissement peut aussi subir des pertes. Avec la banque, on négocie un taux d’intérêt annuel fixe et payable à chaque mois ou à une autre fréquence raisonnable et convenable, respectant la loi.
        La banque pourrait fluctuer l’argent à sa guise pourvu qu’elle garantisse qu’en cas de pertes en-dessous ou de gains au dessus du taux convenu, c’est elle qui subira ou qui encaissera selon le cas.

        • Jean Pierre Hakizimana

          Pour moi, le peu de choses que je comprend de l’humain car c’est une espèce hyper sophistiquée, les conditions ne sont encore présents pour une gestion efficace. Je ne sais pas si je peux utiliser le mot « Culture ou « le caractère du Burundais » car c’est pas du tout ma spécialité. Ce ne pas le manque de diplômes car nous en avons trop d’ailleurs. C’est quoi vraiment la source? La culture? Ex: Observe ces problèmes des pensions impayés alors que les gens ont contribué dans des fonds de pension. Où est passé l’argent? Les fonds de pensions en général sont propriétaires de bien bcp de bien productifs partout au monde! Le Burundi n’a pas besoin de réinventer la roue, il n’a qu’a copier, ou donner l’argent aux gestionnaires de portefeuilles internationaux!

          Il y a un gaspillage qui est presque naturelle en Afrique. Essaye de voir le papier de Ken (rep: @Ignace Kayijamahe), observe ou se trouve le Burundi sur le GDP/capita. Comment peut on bouger le Burundi de l’axe Y sur cette courbe?

          Pourquoi le Burundais continue a payer les salaires aux gens médiocres ? Ex. Combien d’élections qu’a perdu Mr Agaton Gwasa? Ceci veux dire que ses idées sont perdantes, donc devrait être remplacé par d’autres.

          J’ai vu que le Burundi veut devenir un pays immergeant et plus tard développé d’ici 2060. Je n’ai pas encore lu la feuille de route. Si vous l’avez ou savez ou je peux me procurer du document, je serai ravi de le lire avant de commenter.

          Si vous avez du temps, regarder ce documentaire du cas Zimbabwe: https://www.youtube.com/watch?v=hGsIR1r2ks4

  2. Anonyme

    Au Burundi, seuls les militaires et les enfants [et assimilés] des Ministres, Généraux et DG devraient faire la médecine pour revenir rester et prester au Burundi. 1. Pour montrer leur patriotisme en exemple, 2. De par leur convictions politiques, ils y sont plus en sécurité que tout autre citoyen Burundais. 3. En plus, ils n’auraient même pas besoin du salaire pour leur survie parce que leurs Papas et Mamans se sont déjà servis l’argent du contribuable.

  3. Voltaire Kaziri

    Yan
    Par contre, ton point de vue à propos de l’accès extrêmement limité à l’enseignement secondaire est vrai à 300%.
    Pour moi, ce n’était pas seulement un manquement des gouvernants de l’époque, c’était plus : un crime.
    J’ai fait le Concours (Ce n’était pas un EXAMEN) national en 7ème année.
    Le nombre de candidats était de 28 750.
    Tenez vous bien, il y avait seulement 1320 places en 8ème secondaire.
    Il parait que c’était les même proportions au Rwanda voisin.

    • Yan

      Ceci pour dire que si de temps à autre le Burundi peut avoir été un paradis pour quelques citoyens depuis son indépendance, il est resté et reste un enfer pour nombreux d’autres.

      • Jules

        @Yan
        Si le Burundi vous semble être un paradis aujourd’hui, dans ce cas j’aimerais connaître ce que vous entendez par paradis exactement !

        Néanmoins entre vous et moi, on peut tout de même admettre que le Burundi n’ a jamais été un paradis aussi appauvri et corrompu qu’il est aujourd’hui.Si vous tenez tant à appeler cela un paradis.

  4. Voltaire Kaziri

    Cher Yan,
    Ntumvugire ivyo ntavuze.
    J’ai même pas le goût de comparer. J’ai vécu les 3 régimes: La monarchie, les régimes des coups d Etat et la médiocratie actuelle.
    Notre chère patrie continue de sombrer.
    QU AVONS NOUS FAIT AU BON DIEU?
    Nous avons atteint de le sommet ou le gouffre en devenant le pays le plus pauvre et le plus corrompu au monde.
    C’est peu dire😭😭😭
    Il y a des responsables à cela, tout de même.

  5. Jean Pierre Hakizimana

    Cher Mr Kaburahe,

    Je me souviens comme hier, quand j’étais en 9eme année à l’ENG(Ecole Nationale de Gitega) tenu par les frères st Joseph, avec des camarades de classes de partout au Burundi, quelqu’un vivant en France avait une idée géniale d’envoyer son fils à Gitega(de la France). Pour ce jeune Parisien, nous avions un air des paysans. Le premier jour, il a demandé qui était premier de classe et a dit  » cette année les choses vont changer, vous allez vous battre pour le reste de la deuxième place »! Il était tellement choqué par l’avance et surtout le nombre de cours que nous avions (14 en général), qu’il n’est pas retourné après les vacances de Noël de Paris! Il était dernier de classe.

    Je dois tellement a la base intellectuelle que l’education Burundaise m’a donnée. Je sais que le Burundi n’était pas parfait mais il avait un très bon infrastructure d’education et c’est bien triste que les nouveaux hommes fort de Gitega l’ont détruit.

    • Ignace Kayijamahe

      ENG: École Normale des Garçons

      En général, aller travailler dans un autre pays n’est pas preuve de manque de patriotisme. C’est plutôt un choix qui est généralement motivé par des bons conditions de travail (salaire, milieu stimulant etc.). C’est parfois même une bonne chose, non seulement pour l’individu Concerné mais aussi pour son pays (acquisition des bonnes pratiques, transfert monétaire). Ça devient mauvais pour le pays quand le phénomène devient un important exode des cerveaux; risquant ainsi de pénaliser les citoyens en services et productivité.

    • Yan

      @Jean Pierre Hakizimana
      « Je sais que le Burundi n’était pas parfait mais il avait un très bon infrastructure d’education… »

      Avouez qu’à cette époque, si l’infrastructure était bonne, elle profitait à à peine 10% de jeunes en âge d’étudier, car plus de 90% arrêtaient leurs études en 6e primaire, faute de places. Ceci étant dit, les responsables qui ont succédé aux anciens n’en sont rien exonérés.

      • Jean Pierre Hakizimana

        Vous avez raison, j’aurait dit » Une base sur laquellle le Burundi pouvait construite un croissance ».

  6. Voltaire Kaziri

    Merçi Cher Kaburahe que nous aimins, adorins et respectins,
    Je n’ai rien à ajouter sauf :
    1) Dans les années 1980, les zaïrois de l Est venaient tous étudier à l’UB. Des camerounais venaient aussi étudier à l’Université.
    2) Chinua Achebe a dit je paraphrase: « Things are falling apart « .
    Notre Cher Burundi se lézarde en commençant par les fondations.

    Dans le même ordre d’idées, urabaza ingene basigaye batanga akazi.
    Promotion de la médiocratie, le seul critère: Etre membre du bon parti

    • Yan

      « Dans le même ordre d’idées, urabaza ingene basigaye batanga akazi.
      Promotion de la médiocratie, le seul critère: Etre membre du bon parti »

      Je suis en gros d’accord avec ton commentaire, sauf ce que je mets entre guillemets. Si tu ne crois pas que cela ne date pas d’aujourd’hui (ce que je mets entre guillemets), c’est que à une certaine époque, tu étais aveugle! Et il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir.

      • Jules

        @Yan

        Et il n’ ya pas pire aveugle que celui qui défend la médiocrité actuelle par celle d’hier.

        À votre avis qui sont ceux qui sont le plus pénalisé par ces pratiques qui élevent l’incompétence,la bêtise et la pauvreté extrême ?

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