Lundi 23 décembre 2024

Politique

Troisième mandat-Diplomatie/ Un ballet diplomatique aux résultats mitigés

Bujumbura a accueilli plusieurs délégations étrangères. Sanctions, brouille avec le Rwanda et la Belgique, sont entre autres les autres faits marquants de cette année de crise.

Le ministre Nyamitwe (3è à gauche) représente Pierre Nkurunziza lors du sommet des chefs d’Etats de l’EAC du 31 mai 2015
Le ministre Nyamitwe (3è à gauche) représente Pierre Nkurunziza lors du
sommet des chefs d’Etats de l’EAC du 31 mai 2015

Dès le début de la crise, la Communauté est-africaine (CEA) s’est dans un premier temps impliqué afin de trouver une solution. Le 06 mai 2015, une délégation des ministres des Affaires étrangères de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est est arrivée à Bujumbura pour tenter de remettre le processus électoral sur les rails.

Quelques jours plus tard, un sommet extraordinaire des chefs d’Etats de cette communauté est organisé dans la capitale tanzanienne, Dar-es-Salaam. Mais, il est torpillé par la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015 contre Nkurunziza. Les chefs d’Etats de la CEA s’empressent de condamner le putsch. Pierre Nkurunziza, qui était en Tanzanie, est obligé de rentrer illico presto et en catimini à Bujumbura.

Les sommets se succèdent. Le 31 mai 2015, un autre sommet extraordinaire des chefs d’Etats de l’EAC se tient encore une fois à Dar-es-Salaam. Sa déclaration finale demande un report des élections législatives et communales d’au moins un mois et demi et appelle à la fin des violences dans le pays ainsi qu’«au désarmement urgent de tous les mouvements armés de jeunes.»

Pour nombre d’observateurs, ce sommet a mis fin au débat du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, absent du sommet, officiellement pour « faire campagne ». Le président rwandais est aussi absent. Paul Kagame est l’un des plus farouches critiques de Pierre Nkurunziza.

Yoweri Museveni nommé facilitateur

Pour évaluer la mise en application des résolutions adoptées par le Sommet du 31 mai à Dar-es-Salaam, une délégation de ministres des Affaires étrangères de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est revient en visite à Bujumbura le 15 juin 2015. Le sommet des chefs d’Etats de l’EAC qui suit, le 06 Juillet, nomme le président Ougandais Yoweri Museveni comme facilitateur dans la crise burundaise. L’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa sera par après désigné comme co-facilitateur.

Ce sommet a été considéré comme un échec par certains politiques. Selon Jérémie Minani, porte-parole du Cnared, ce sommet a fait table rase de ce qui s’était passé depuis le dernier sommet du 31 mai. « Aucune référence au troisième mandat de Pierre Nkurunziza ou aux élections locales qui s’étaient tenues sans l’opposition. »

La tentative du président Ougandais d’organiser de véritables négociations inclusives en dehors du Burundi a accouché d’une souris.

Maprobu, une force qui n’arrivera jamais

Ban Ki-moon rencontre les membres de l’opposition et de la mouvance présidentielle
Ban Ki-moon rencontre les membres de
l’opposition et de la mouvance présidentielle

Le fait le plus marquant de la diplomatie de l’Union africaine (UA) est l’envoi au Burundi d’une délégation de haut niveau.

Le 24 février 2016, cinq présidents africains débarquent à Bujumbura pour une visite de deux jours. Une délégation conduite par le président sud-africain, Jacob Zuma.

Vingt-quatre heures après le départ de tous les autres chefs d’État et de gouvernement africains qui l’accompagnaient, M.Zuma lit un communiqué. Ledit communiqué reconnaît l’existence de la violence au Burundi, la perte de vies humaines ainsi que l’état général de l’instabilité politique. Le communiqué salue la volonté de toutes les parties, gouvernement et opposition, de résoudre la crise politique par un dialogue inclusif et pacifique. M. Zuma annonce alors l’envoi au Burundi de 100 observateurs des droits de l’Homme et 100 experts militaires.

Puis, il s’en suit une guerre des communiqués. Le 29 février, un autre communiqué de cette délégation tombe. C’est une mise au point sur sa position au sujet du dialogue inter-burundais. Ce communiqué invite « toutes les parties prenantes de la crise burundaise à prendre part au dialogue, sans préconditions, et dans le strict respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.»

Dans la foulée, Bujumbura déclare qu’il est lié au communiqué de Zuma et rien d’autre. Pour l’opposition, ces présidents étaient venus tout simplement venus pour «conforter le président Nkurunziza ».

Un autre événement qui a fait couler beaucoup d’encre, c’est le fameux dossier Maprobu. Le 18 décembre 2015, à Addis-Abeba, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a décidé «d’autoriser le déploiement d’une mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), pour une période initiale de six mois, renouvelable.» On parle de 5000 hommes pour mettre fin aux violences.

Bujumbura dit non et qualifie la Maprobu de «force d’invasion et d’occupation ». Des manifestations anti-Maprobu sont organisées dans tout le pays. L’UA menace de prendre des «mesures supplémentaires» pour en assurer le déploiement. Les Nations Unies tentent aussi de persuader le gouvernement burundais d’accepter la proposition de l’UA. 15 ambassadeurs du Conseil de Sécurité des Nations Unies débarquent à Bujumbura le jeudi 21 janvier 2016.

Rien n’y fait. A la fin de la visite et après une entrevue avec le président Nkurunziza, la représentante des Etats-Unis aux Nations unies, Samantha Power, n’a pas caché sa déception. «Rien d’important n’a été atteint par rapport aux attentes du Conseil de Sécurité de l’ONU». Au sujet de la Maprobu, le numéro Un burundais n’y va pas par quatre chemins. «Les représentants du peuple ont déjà tranché.»

Coup de théâtre au 26ème sommet de l’UA tenu le 31 janvier à Addis-Abeba. L’UA rétropédale et Bujumbura exulte.
La Maprobu oubliée, il faut relancer le dialogue. Le secrétaire général des NU, Ban Ki-moon, atterrit à l’aéroport de Bujumbura. Nous sommes le lundi 22 février. Le but de la visite, convaincre Pierre Nkurunziza de reprendre le dialogue avec l’opposition. Le même jour en début de soirée, le SGNU rencontre durant presque une heure, les acteurs politiques de l’opposition et de la mouvance présidentielle ainsi que des membres de la société civile. Cependant, M. Ki-moon ne rencontre pas certains dirigeants des partis politiques. Seuls Pascal Nyabenda, Léonce Ngendakumana, Agathon Rwasa et Charles Nditije ont cet honneur.

Après une rencontre avec le président Pierre Nkurunziza à la présidence, ce dernier déclare qu’ils ont décidé de s’entraider pour réussir le dialogue inter-burundais, «mais sans y inclure ceux qui perturbent la sécurité.»

Le SGNU se dit satisfait que son invitation à un dialogue inclusif ait été accueillie favorablement par les acteurs politiques burundais de tous bords, ainsi que par le chef de l’Etat burundais. Il salue également la décision du président de la République de redessiner le paysage médiatique, de suspendre certains mandats d’arrêt et de libérer 2000 détenus.
Après cette promesse du président de libérer des prisonniers, son porte-parole, Gervais Abayeho, met les points sur les i :

« En réalité, il s’agit d’une mesure qui avait été annoncée dans le message à la Nation que le président de la République avait adressé aux Burundais et à la communauté internationale, le 31 décembre dernier.»

Et les autres qui pensaient que ce sont les personnes arrêtées lors des manifestations!

Le 24 février 2016, cinq présidents africains débarquent à Bujumbura pour une visite de deux jours.Les Nations unies initient plusieurs actions afin de trouver une solution à la crise burundaise. Citons les Résolutions 2279 et 2248 du Conseil de Sécurité des Nations unies (CSNU). Dans cette dernière, sortie le 12 décembre 2015, le CSNU condamne les violations des droits et les atteintes à ces droits perpétrées tant par les forces de sécurité que par les milices et d’autres groupes armés, les exécutions extrajudiciaires, les actes de torture, les arrestations arbitraires, les actes de harcèlement commis contre les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes.

Le CNSU appelle à un véritable dialogue associant toutes les parties, fondé sur le respect de la Constitution et de l’Accord d’Arusha. La Résolution 2248 ne prévoit pas de sanctions mais envisage «des mesures additionnelles à l’encontre de tous les acteurs burundais qui, par leurs actes ou leurs propos, concourent à perpétuer la violence et entravent
la recherche d’une solution pacifique.»

La Résolution 2279 du 1er avril 2016, proposée par la France et qui est à l’étude en ce moment, vise à déployer une police onusienne en vue «d’alerter le Conseil de sécurité afin qu’il puisse réagir à temps pour éviter le pire, notamment des violations graves des droits de l’Homme.»

Le CSNU avait demandé au SGNU de présenter, en consultation avec le Gouvernement burundais et en coordination avec l’Union africaine, des options en vue du déploiement d’une présence de police des Nations unies.

En réponse à cette demande, le SGNU vient de présenter 3 options. La première que Ban Ki-moon trouve adéquate à la situation, est le déploiement de 3 000 hommes. L’autre serait l’envoi de 20 à 50 officiers pour aider à l’amélioration du respect des droits de l’homme et de l’Etat de droit. Cette dernière est la préférée de Bujumbura. La troisième option est l’envoi de 228 officiers.

Malgré cette diplomatie accrue des NU, ses facilitateurs dans la crise burundaise n’ont pas eu la vie facile. Soupçonné de partialité et montré du doigt par l’opposition, l’envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a fini par jeté l’éponge, le 10 juin 2015. Quelques jours plus tard, c’est au tour du parti au pouvoir de récuser le Sénégalais Abdoulaye Bathily, fraîchement nommé. Selon le parti de l’aigle, le sénégalais n’avait pas le profil d’un médiateur. Sa seule faute, ne pas aller voir les hautes autorités du Burundi, dont le président Pierre Nkurunziza, à son arrivée dans le pays.


Entre sanctions et brouilles diplomatiques

Jadis en bons termes, le Rwanda et le Burundi se sont brouillés au cours de l’année
Jadis en bons termes, le Rwanda et le Burundi se sont brouillés au cours de l’année

Afin de mettre la pression sur Bujumbura, les pays européens ont coupé leurs aides. Actuellement, les relations sont toujours tendues avec la Belgique et le Rwanda.

«La violence observée au cours de ces dernières semaines alors qu’on approche la période électorale, le blocage des manifestations, le manque de volonté des parties prenantes pour trouver un consensus, rend impossible l’avancement de nos plans.» déclarent Lilianne Ploumen et Bert Koenders, respectivement ministre du Commerce Extérieure et la Coopération Internationale et ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas. C’était le 18 mai 2015.

Les Pays-Bas avaient à l’origine promis de mettre à disposition de la CENI une main-d’œuvre et des fonds mais ils se rétractent. «Les Pays-Bas ne considèreront la reprise de l’aide que si toutes les parties prenantes décident de dialoguer afin de pouvoir restaurer un environnement paisible.»

Dans la foulée, la Hollande suspend l’appui au programme de Développement du Secteur de la Sécurité surtout l’armée et la police «accusées récemment d’avoir dépassé largement les limites en écrasant les manifestations.»
En date du 10 Juin 2015, l’Allemagne rejoint la Hollande. Elle annonce la suspension, jusqu’à nouvel ordre, «de toutes les activités dans le cadre de sa coopération bilatérale au développement avec le Burundi et qui implique la coopération avec le gouvernement »

En octobre de cette même année, le président américain, Barack Obama, annonce le retrait du Burundi, à compter du 1er janvier 2016, de la liste du programme Agoa (Africa Growth and Opportunity Act). Il évoque «la répression continue contre les membres de l’opposition.»

Les sanctions et les pressions se succèdent à l’encontre du régime de Bujumbura. Des proches du président Nkurunziza comme Godefroid Bizimana, le directeur général adjoint de la police, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika sont sanctionnés par l’Union européenne (UE). Alain-Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité publique, sera par après sanctionné à son tour par les Etats-Unis ainsi que le général Godefroid Niyombare, qui était à la tête du putsch manqué et Cyrille Ndayirukiye, ex-ministre de la Défense.

La Belgique emboîte le pas des autres pays et suspend toute coopération avec le Burundi pour un montant de plus de 60 millions d’euros. «Les moyens pour lesquels nous avons la certitude qu’ils profiteront à la population sont maintenus, je pense notamment aux soins de santé », indique le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo. Alain Nyamitwe, ministre burundais des Relations Extérieures, rétorquera que le Burundi ne vit pas au crochet de la Belgique. Et d’ajouter que « la Belgique a également besoin de nous ! »

Les dernières sanctions en date sont celles de l’UE. Le 14 mars dernier, Bruxelles a décidé de suspendre son aide tout en maintenant «intégralement son soutien financier à la population et son aide humanitaire » L’UE juge insatisfaisants les efforts de Bujumbura pour remédier aux violations des droits de l’Homme et des principes démocratiques.

L’attaque rebelle du 10 juillet 2015 dans la province de Kayanza a mis l’huile sur le feu dans les relations entre le Rwanda et le Burundi. Déjà noircies par la découverte des cadavres flottants sur Rweru, l’opposition ouverte de Kigali au 3ème mandat de Nkurunziza n’a pas arrangé les choses. Par le biais de son ministre des Relations Extérieures, Bujumbura a accusé Kigali d’avoir commandité cette attaque pour empêcher la tenue des élections. Bujumbura affirme d’ailleurs que des informations à leur disposition font état de la présence sur le sol rwandais de trois généraux dont le Général Niyombare, cerveau du putsch manqué du 13 mai. De plus, le Rwanda est accusé d’entraîner militairement des réfugiés Burundais. Par après, des manifestations anti-rwandaises ont été organisées presque dans tout le pays. De son côté, Kigali accuse Bujumbura d’héberger des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).

Les relations, vieilles de plusieurs années, entre la Belgique et le Burundi n’ont pas résisté à cette crise. Dès le 9 octobre 2015, Bujumbura retire l’agrément à l’ambassadeur de Belgique. Le gouvernement justifie cette décision par une « dégradation de la confiance.» Bujumbura reproche à Bruxelles de s’immiscer dans ses affaires. Le parti au pouvoir n’est pas en reste. A coups de déclarations, il accuse la Belgique de vouloir renverser les institutions. Louis Michel en a pour ses frais. Pour le Cndd-Fdd, cet ancien premier ministre de la Belgique est derrière tout ce qui se passe au Burundi.


Trois questions à l’ambassadeur Cyprien Mbonimpa

Malgré les pressions de la communauté internationale, notamment celle de l’Union européenne, Bujumbura ne cède pas. Quelle lecture en faites-vous ?

Cyprien MbonimpaLa question est de savoir si ces pressions sont suffisantes pour amener le gouvernement du Burundi à changer d’attitude. Jusqu’à présent, je crois que c’étaient des contacts diplomatiques à différents niveaux qui n’étaient pas assortis de grandes sanctions qui auraient amené le Burundi à sentir une menace.

La communauté internationale est encore au stade de la diplomatie préventive qui consiste à déployer des moyens pour éviter que le conflit ne s’aggrave ou ne s’étende dans d’autres pays de la région. Je ne dirai pas qu’il y a eu des gros moyens de pression. Ce qui peut expliquer que jusqu’à présent le gouvernement du Burundi a pu tenir. Certes, l’UE a pris des sanctions mais elles n’ont pas un effet immédiat.

Une autre raison de cette résistance du gouvernement est la faiblesse de l’opposition. Elle n’a pas les moyens de résister aux forces de sécurité. On entend de temps en temps des grenades ou des attaques ciblées et on ne sait pas si elles sont le fait de l’opposition. De toute façon, on ne peut pas dire qu’il y ait une action militaire visible capable de contraindre le gouvernement à changer de position.

Le secrétaire général des Nations unies vient de proposer trois options pour l’envoi des policiers onusiens. Est-ce que cela n’arrange pas plutôt Bujumbura?

Les Nations unies travaillent actuellement dans le cadre du Chapitre 6. Un chapitre qui parle de médiation et de diplomatie préventive. Les policiers seront là pour observer et faire des rapports. Qu’ils soient 20, 30 ou même 200, je ne crois pas qu’ils vont changer l’état de la situation.

Si demain les NU devaient constater que la situation est très critique, des sanctions allant jusqu’à l’embargo, peuvent être prises.

Je constate d’ailleurs qu’au niveau du Conseil de sécurité, il y a une divergence de perception de la crise burundaise. Certains pays comme la Russie, la Chine et certains pays africains considèrent qu’il s’agit d’une question mineure de politique intérieure. Tant qu’il n’y a pas une vision commune, je ne crois pas que les NU vont passer au Chapitre 7.

Le gouvernement burundais peut-il continuer à refuser de dialoguer avec tous les acteurs de la crise ?

Je ne crois pas à une situation figée. Le Burundi étant ce qu’il est avec ses difficultés et sa situation géographique, je n’ose pas imaginer un scénario où les dirigeants burundais vont fermer les oreilles à tous ces appels. Ça serait un très mauvais scénario. Le monde demande le dialogue et ce dialogue finira par avoir lieu.

A un moment, la diplomatie préventive peut être débordée de façon que les partenaires puissent envisager autre chose que des discours et des résolutions.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. dester

    En résumé l’UA et les pays africains derrière le gouvernement de Bujumbura au vue des décisions prises. Cependant l’UE, la Belgique et le Rwanda sont des opposants au gouvernement. L’Afrique restera uni, voilà pourquoi au Burundi les pressions étrangères n’ont pas abouti parce qu’en réalité la majorité des pays africains sont derrière Pierre Nkurunziza. Ainsi ce dernier n’est dont pas isolé comme les européens tentent de le démontrer. D’après le FMI l’économie burundaise à connus une décroissance de 7,2%en 2015 , néanmoins le FMI prévoit une croissance de 5,2% en 2016, en 2020 la croissance devra se stabiliser à 7% une fois que le Burundi sera à son niveau maximale de potentiel énergétique. En effet l’exploitation des mines de musongati permettra de booster l’économie burundaise. Bien que certains pays européens ne disent pas réellement pourquoi ils sont fâchés contre Bujumbura, tout le monde sait que le nickel burundais représentent des milliards de dollars et pour l’instant seul la Chine et la Russie pourront profiter de cet opportunité. La semaine dernière une société russe à racheté la Verundi, la Chine promet de construire gratuitement la présidence et de soutenir le gouvernement, entre temps la France à travers ces médias cherchent à détruire le gouvernement parce que le Burundi à choisi un autre Papa qu’est la Chine. Nul ne peut dire que les mines de musongati ne vont pas générer des millions de dollars car le nickel est un métal très utilisé dans plusieurs industries et mise à part ça le Burundi aussi petit soit t’il a 5% des réservés mondiales!!! Donc l’enjeu est de taille, à rappeler que 95% des ressources minières du Burundi sont inexploitées. Le Burundi possède entre autre le nickel, l’uranium, colbate, phosphatases, vanadium, l’or et les études ont démontrer que le Burundi possède du pétrole. De quoi attirer les appeuti des puissances impérialistes, qui ont le sait cherchent une 2e conférence de Berlin car l’économie européennes est à l’arrêt depuis déjà 20 ans.

  2. Kimaranyi

    En swahili il y a un adage qui dit » Kinywa cha Mzee kinanuka alakini hakiseme uongo » si Nkurunziza et sa clique sont encore raisonnables ils devraient négliger les conseils de ce sage Mbonimpa

  3. MIZA

    Depuis des décennies, les politiciens Barundi sont entrés dans des enrichissements à base de sang de leurs compatriotes. Or, amaraso arahuma jusqu’à ce que les morts soient apaisés par la justice. Tant que abicanyi batarakubitwa intahe mu ruhanga, ntaho tuja kuko ataho tuva. Muzoba mumbwira.

    • Gapine

      @MIZA
      Doma agatoki au lieu de généraliser, iyo style de communication niyo ituma ibitwugarije biguma mu kinyegero. Uwushikirije iciyumviro nakivuge icese ata guca irya n’ino canke ngo avugire mu ntamatama gusa, ata solution iboneka atanga. Exemple, hari sites zandika ngo « Avril 1972: Génocide des tutsis du Burundi», izindi zikandika ngo «Avril 1972, Génocide des hutus du Burundi», none bizobavamwo ryari «Avril 1972, génocides des hutu et des tutsis du Burundi» ? None ntimwumva ko hakiri la petite tare ethnique qui nous divise mais aussi nous unie, tutsis-hutus, tous taxés de criminels et victimes dans ou l’autre cas de génocides et massacres ethniques, murantunga ! Tuzovayo ryari ko vyose biva ku tugwi tw’amoko dushaka igihe cose kwikumirako vyose ukamengo ubwoko butarikumwe nabo ni abaja canke imperekeza éternels.

  4. Maso

    Accord d avis ! Merci !!!!

  5. Busorongo

    Diloguer avec qui?
    Vous meme vous doutez de l’opposition
    Minani ne representer jamais les jeunes tueurs des quartiers contestataires.
    Remarquez aussi que ces mouvements bidons se desagregent a chaque fois qu’il y a odeur d’argent.
    Ces dialogues sont la cause des morts. Les assassinats du week end et de ce lundi sont consequenes de ces dialogues de farces.
    Qu’on juge ces cenared et la paix reviendra.
    Rever de sanctions qui encourage une partie en conflit c’est oublier qu’il n y a as monopole de la vie/mort.
    Chngeons et construisons notre Nation

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