Plus d’un s’en procure dans les magasins. Ginette Karirekinyana nuance l’efficience de ces appareils.
Nombre de ménages recourent désormais à de petits flacons contenant un liquide souvent incolore, branché à un appareil électrique dégageant une certaine odeur qui fait fuir les moustiques.
Dans l’un des magasins de la capitale, ces petits flacons remplissent les étagères. Sur l’emballage, quelques lignes sur le mode d’emploi et la composition du liquide sont écrits dans de très petits caractères. Seule une plante, la lavande, et des mots electric mosquito repellent liquid donnent quelques indications sur ce produit. Un employé sillonne les rayons pour renseigner les clients. A tout client intrigué, il fait savoir que le produit est un anti-moustique et qu’il n’a pas d’effets secondaires.
D.N. utilise souvent ces liquides par substitution à la moustiquaire. « Je la débranche deux heures avant de dormir. » Un temps qu’elle calcule minutieusement, car elle craint de développer des allergies à ce produit. « Je ne sais vraiment pas la matière première utilisée.»
Des huiles répulsives
«L’odeur que dégage ce liquide me provoque des éternuements. Je ne peux pas la supporter pendant un grand moment », indique A.B. Toutefois, il reconnaît que ce liquide est efficace : «Quand ces appareils sont branchés, les moustiques fuient.»
Ginette Karirekinyana fait savoir que la lavande à elle seule ne peut pas tuer les moustiques. «La lavande est normalement associée à d’autres huiles essentielles anti-moustiques et n’agit pas comme un insecticide comme par exemple le neem », explique l’initiatrice du projet cataire, qui a développé des savons et d’autres huiles anti-moustiques.
Elle précise que la lavande joue plus un rôle de désodorisant que celui de tueur de moustique. Et de faire un clin d’œil au gouvernement : « Il faudrait que le ministère pense à développer ce genre d’anti-moustique.»
Pour rappel, ce 25 avril, le Burundi célébrait la journée internationale de lutte contre le paludisme. Josiane Nijimbere, la ministre de la Santé, fait savoir que l’épidémie est en train d’être maîtrisée : «Durant la quinzième semaine de 2016, les cas de paludisme s’élevait à 180.145 alors que cette année, nous connaissons 149.796 cas pour la même période. »