Les commerçants sur les nouveaux sites des marchés rencontrent des difficultés de toutes sortes. La mairie tranquillise.
« Nous n’avons ni eau ni latrines dans ce nouveau marché. Nous devons recourir aux habitations avoisinantes ou tout simplement ne pas nous soulager durant toute la journée ! » lâche une vendeuse de produits alimentaires au nouveau marché de Musaga.
De plus, poursuit- elle, la sécurité n’est pas du tout assurée. « Nous ne savons pas si nous allons laisser nos marchandises dans ce marché qui n’est pas clôturé et sans veilleur de nuit. »
Depuis ce lundi 18 janvier, tous les commerçants exerçants dans sept marchés de la mairie de Bujumbura (Kinama, Kanyosha, Ngagara, Jabe, Kinindo, Ruziba et Musaga) sont installés sur d’autres sites et les travaux de construction des stands sont en cours.
Ce mardi 19 janvier, à Kinama, la plupart des commerçants n’ont pas encore eu de place. Ils se désespèrent. « Nous avons payé 5000 Fbu pour être inscrits, mais à notre grande surprise, seuls ceux qui ont payé plus de 20.000 ont eu des stands », fulmine une jeune femme vendeuse au marché de Kinama.
Même ceux qui ont obtenu des stands se lamentent. « Le poisson est une marchandise sensible, qu’ils nous octroient une autre place. Nous sommes placés à l’intérieur alors que le transport de poissons est très exigeant.»
Certains d’entre eux persistent et signent qu’ils vont s’installer tout près de la route, quoi qu’il arrive.
A Ngagara, c’est la même scène. Les commerçants dénoncent le favoritisme dans la distribution des stands. « Comment est-ce qu’un nouveau commerçant peut avoir un stand alors que même ceux qui viennent d’exercer plus de cinq ans dans ce marché n’en ont pas encore eu ? Je viens de passer quatre jours sans vendre et voilà que cette journée se termine sans que j’ai un stand », raconte une commerçante, toute furieuse. Toutefois, les membres du comité du marché de Ngagara tranquillisent: « Il y a encore de la place, sûrement qu’ils en auront. Qu’ils soient patients. »
« La sécurité d’abord… »
La majorité des commerçants confirment que la sécurité n’est pas du tout assurée dans ces nouveaux marchés. Le nouveau marché de Ruziba se trouve au bord de la rivière Mugere. Les commerçants craignent l’effondrement de leurs stands, suite aux pluies abondantes de ces derniers jours.
Même constat au nouveau marché de Kinindo situé sur le terrain du quartier Kibenga. « Notre marché se trouve loin de la route principale. Nous allons faire face à des problèmes en cas d’inondation, l’eau coule difficilement », fait savoir un vendeur, en train d’installer son stand.
A Jabe, les commerçants hésitent à s’installer dans le nouveau marché situé à l’avenue de la mort. La plupart des commerçants interrogés confient qu’ils ne comptent pas s’y rendre, suite à la situation d’insécurité.
Tous les commerçants souhaitent que ces marchés soient clôturés pour leur sécurité.
Quant à Magnus Niyokindi, commissaire du marché Musaga, il estime que c’est aux concernés d’assurer leur sécurité dans les nouveaux marchés.
« Nous devons nous organiser pour notre sécurité, comme nous l’avons fait en achetant des bacs d’eau en attendant ceux de la Regideso. »
La mairie à l’oeuvre pour une meilleure installation
Ces nouveaux marchés n’ont ni eau potable ni latrines et la sécurité n’est pas garantie. Freddy Mbonimpa, maire de la ville de Bujumbura, rassure : « La mairie est au courant de toutes ces difficultés. Elle est à l’oeuvre pour une meilleure installation. Nous sommes en train de construire des latrines car c’est la mairie et l’administration qui doivent s’en charger. »
De plus, ajoute-t-il, des entretiens avec la Regideso sont en cours pour le raccordement afin d’avoir de l’eau potable dans tous ces marchés. Et ceux qui craignent pour leur sécurité, M. Mbonimpa souligne que les policiers seront là pour les sécuriser.
Ces marchés sont installés soit sur des terrains à proximité d’une école (Musaga, Jabe et Ngagara), soit près des rivières (Jabe et Ruziba).
Freddy Mbonimpa rappelle que « même les anciens marchés se trouvaient près des écoles, et personne n’avait crié que ces usagers dérangent. Ce que la mairie va faire en priorité, c’est d’ériger des murs séparant les deux afin que chacun vaque à l’aise à ces activités. »
Quant aux marchés installés tout près des rivières, il indique que la mairie n’avait pas d’autres choix, « suite aux aléas climatiques qui ne sont pas prévisibles ». Mais il assure que la mairie continue à chercher d’autres lieux. Et de conclure : « Nous avons sacrifié ces terrains où des clubs s’entraînaient pour le bien de la population. »
thank you admin
Emwe ndagagaye basi! Naho igihugu coba gitwagwa n’impumyi zotahura kw’ibi bintu vy’amasoko bidashoboka mugihe ibintu bimeze uko bimeze unomunsi. Mbega yemwe ababantu barongoye igihugu unomunsi bameze gute? Nukuvuga ko batiyumvira canke ni ububegito gusa? Birateye ubwoba n’agahinda aho abategetsi atakindi bakora atari ugukorera inabi abo bajejwe. Kanatsinda ngo burya umuntu atanga ico afise! Biraboneka neza ko Umutima w’urukundo batagira namba! reka turindire turabe iyo bitera bija!!!
Des gens qui craignent et/ou refusent la modernisation de leurs marches? Quel gachis?
@Hima Jeremy
En effet, quel gachis! (mais pour des raisons differentes des votres).
1. D’apres les deux photos, c’est comme si l’on avait montre un terrain vide a ses commercants et qu’on leur avait dit: « Debrouillez-vous pour construire vos petits kiosques ».
2. Vous nous parlez de « marche moderne », alors que ca doit etre ainsi que le marche (pres de notre paroisse) a debute dans les annees 1940 ou 1950.
3. Pour l’infrastructure d’un « marche moderne », l’on s’attendrait a ce que ce soit l’Etat, la Mairie, la commune ou un partenariat public prive qui construisent UN VRAI BATIMENT PRINCIPAL (suivant des normes anti-incendie, toilettes publiques et les canalisations pour evacuer toutes ces eaux qu’on voit sur la photo).
Les commercants viendraient peut-etre apres pour amenager/rearranger leurs « kiosques » a l’interieur du batiment (qui aurait aussi le toit au-dessus!).
@Hima Jeremy
Une fois, pour un cours (au debut des annees 1990), j’avais choisi de lire un livre sur l’economie informelle et ecrit par l’economiste peruvien Hernando de Soto Polar (ne en 1941): « The other path: the invisible revolution in the Third World », publisher: HarperCollins, 1989.
Il y parle de construction de « marches modernes » dans un Perou qui etait naguere confronte a la rebellion (maoiste?) du « Sentiero Luminoso? »/Sentier Lumineux. Ca pourrait s’appliquer au Burundi d’aujourd’hui.
Ces traitres sont spécialistes de déstabilisation du Burundi et des Burundais. Mana yacu, imwe ya twese, imwe yo mw’ijurun dufashe udukureko aba bagabo bangahe batwatse démocratie, bakayigira iy’akarwi gato gusa kica kagasambura.
Sha nje mbora ko yoba yaguzwe na Bashinwa hamwe nabonyene aba DD bashaka kuyigarurira
Tandis qu’on chasse les gens vers des nouveaux marchés improvisés et insalubres, qui va occuper les anciens marchés après la rénovation? Les anciens occupants j’espère. Si non, ce serait mettre en exécution la menace qui dit que les parcelles seront disponibles pour les gens qui « travaillent bien ». Réjouissons-nous quand même que ces marchés n’aient pas pris feu.
Certaines gens sont toujours negatifs envers eux memes! cela me rappellent certains Belges qui
s,opposent à la rénovation des tunelles alors que si ce n,est pas fait, c,est une catastrophe tres prochaines.
Ouvront nos tetes et nos coeurs mes amis!
Dans 15 jours , on parlera des premiers cas de choléra …
Drôle façon de faire les choses au Burundi: on installe les marchés d’abord et on pense aux latrines et adduction d’eau après! La planification n’est pas notre point fort!
Heureusement, il y a de grands spécialistes de la santé et une infrastructure digne pour accueillir les premières victimes de l’insalubrité organisée par la Mairie …
et au pire, on dira que c’est la volonté d’Imana ….
Humm humura burundi ,ico tutazobona .DD irabandanya umugambi wabo wo kanigira mumenshi abarundi ‘SOGEMAC Guturigwa,n’izindi zirzkurikira ,abantu biyungunganije ngo bisanure ngiyo ngo sohoka muje kukibuga ,kuberiki batosanura imwe imwe : biboneka nezako hari icinyegeje inyuma wait and see