Ils sont appelés ou s’autoproclament « Pasteur », « Berger’’, ’’Guide’’, ’’Prophète’’, ’’Commandeur’’, ’’Bishop’’, ’’Apôtre’’, … Ce sont des hommes et des femmes à la tête des Églises chrétiennes censées représenter la lumière du monde, le sel de la terre. C’est du moins l’idéal. Mais la réalité́ sur terrain montre, malheureusement, l’autre face de la médaille.
Dans le quartier Carama de la zone Kinama, un « pasteur » d’une Eglise dénommée « Repentance and Holiness for the Revival » et sa femme apparaissent en chasubles, des vêtements liturgiques portés par les prêtres catholiques. On le voit aussi habillé en évêque catholique ou en cardinal.
Dans un enregistrement audio qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, son ancienne fidèle, probablement déçue, dit qu’il reçoit de ses «ouailles» beaucoup d’argent et de biens matériels y compris des voitures flambant neuves.
Elle parle d’escroquerie, d’arnaque. Il semble que le phénomène ne se limite pas seulement dans cette Eglise, il s’amplifie. On connaît certains «pasteurs» qui «prophétisent», «délivrent» ou encore bénissent seulement après avoir reçu une offrande.
Ils ne manquent pas d’idées. Ils promettent outre le paradis, le bonheur, la fortune, la guérison, la paix du cœur et bien d’autres choses encore. Reste que tout cela a un coût. « Quand on aime, surtout Dieu, on ne compte pas… Ce que tu donnes sur terre, Dieu te le rendra au centuple… On ne vient pas dans la maison de Dieu les mains vides… Dieu n’a pas de prix …Un bon serviteur ne regarde pas sa main qui donne », scandent certains prêcheurs.
Les fidèles n’hésitent pas à mettre la main à la poche, espérant un «miracle» se produire pour résorber leurs problèmes. Le foisonnement des Églises surtout évangéliques engendre une véritable concurrence entre les pasteurs pour remplir leurs organisations et tirer profit des retombées financières.
« Etant celui qui présente les besoins des fidèles à Dieu, ils ne doivent manquer de rien. Pour conserver leur cagnotte, ils doivent être plus ingénieux que la concurrence, et le meilleur moyen pour y parvenir demeure les miracles. Certains vont vers les féticheurs et autres devins afin d’avoir des pouvoirs pour singer des miracles », fait savoir un théologien.
La pauvreté, le chômage, les vicissitudes de la vie poussent plu- sieurs Burundais à rechercher des solutions miraculeuses. Quand ils tombent dans les filets de ces faux pasteurs par manipulation, ils sont amenés à suivre chacune de leur prescription sans rechigner. Petit à petit, ils sont aliénés au point de perdre la raison et l’esprit critique.
Ces derniers temps, le business de la religion prend de l’ampleur. Comment l’endiguer ? La Constitution du Burundi consacre la laïcité́ de l’État, la diversité́ des religions et la liberté de culte. De ce point de vue, les Églises au Burundi sont libres de s’organiser et d’exercer selon des principes et des modalités qui structurent et donnent sens à leurs pratiques culturelles.
Toutefois, les activités de ces institutions religieuses doivent être encadrées à travers des dispositifs institutionnels spécifiques. Le ministère qui a dans ses attributions la gestion des Églises doit être très vigilant, recadrer ces hommes et femmes qui se sentent investis d’une autorité́ divine, en cas de dérapage.
C’est tout le contraire de la vie de Jésus, lui qui disait « les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête ». Un sans domicile fixe SDF si on devait utiliser le qualificatif actuel. Il n’avait pas de compte en banque, pas de voiture, pas de chauffeur, pour se déplacer, pas de bâtiment ou édifice consacré spécialement au culte. Combien de nos chefs religieux accepteraient de vivre de cette façon?
EEEh . Mbayahaga and Cie.
Barabavuze
Regardez mon doigt:
1) Cela apparaît souvent dans des pays en faillite. Je ne parle que de Haïti, et quand même le Nigeria. Sic
2) N y a t il pas des partis au Burundi qui invoquent qu’ils ont mis Dieu devant et organisent à bout de champ des I bikorane ???
3) Que Dieu me pardonne, bonjour le célèbre Pasteur de Mwaro , Directeur Général d ONTOUR🤯😁🤯
Il faut aussi souligner que ces escrocs pasteurs profitent de l’analphabétisme de la masse des Burundais, de leur croyance ancestrale en Dieu, de leur naïveté aussi. Sinon avec un esprit critique, on ne peut pas accepter d’être traité comme un âne. Les pouvoirs politiques ont aussi leur part de responsabilité. Pourquoi accepter un telle cacophonie dans un Etat de droit?
Etat de droit? Eeh, turiko tuvuga uBurundi bwunomunsi/ikigihe?