Par Agnès Ndirubusa, envoyée spéciale à Bruxelles
Le ministre belge des Affaires Etrangères espère une relance de la logique du dialogue inter-burundais lors du prochain sommet des chefs d’Etat de l’EAC du 1 er février à Arusha en Tanzanie. Dans une interview accordée à Iwacu en marge du sommet Union européenne et Union des ministres des Affaires étrangères tenu à Bruxelles, Didier Reynders indique qu’un débat a été mené entre certains membres de l’UE et les responsables de l’Union Africaine.
Selon lui, l’Union européenne essaie d’accompagner la communauté est-africaine à travers sa mission de faciliter et d’organiser le dialogue. « Les responsables de l’Union africaine abondent dans le même sens et tous espérons que le sommet de l’EAC, prévue au mois de février, va faire bouger les choses ».
La Belgique comme toute l’Union européenne soutient donc l’effort déployé à plusieurs reprises par l’ancien président tanzanien Mkapa et le président ougandais, Yoweri Museveni, dans les démarches d’essayer de regrouper tous les acteurs politiques. « La difficulté étant de voir comment regrouper largement la majorité et l’opposition et réaliser un dialogue en vue de prochaines élections de 2020. »
Didier Reynders se félicite de la décision catégorique du président Nkurunziza de ne pas briguer un autre mandat. « On a eu un signal qui correspond à l’attente de la population et celle de la communauté internationale, le président Nkurunziza annonçant lui-même qu’il était au bout de ces mandats. »
Mais au-delà de ceci, il souligne qu’il faut que le dialogue reprenne pour voir comment faire retravailler ensemble opposition et majorité en vue des prochaines élections. « Si c’est le cas, il y aura évidemment des reprises de coopération. Toutes les mesures pour faire pression sont évidemment prises de manière temporaire, nous espérons qu’elles seront levées si la situation s’améliore,» a-t-il conclu.