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Santé

«D’ici 2030, on pourrait être en dessous du seuil d’alerte de 40% fixé par l’OMS»

30/10/2019 Commentaires fermés sur «D’ici 2030, on pourrait être en dessous du seuil d’alerte de 40% fixé par l’OMS»
«D’ici 2030, on pourrait être en dessous du seuil d’alerte de 40% fixé par l’OMS»
Le directeur des programmes au ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida au cours de son intervention.

C’est l’annonce faite par le directeur des programmes au ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida à l’occasion d’un atelier animé, mardi 29 octobre, et portant sur la malnutrition aiguë.

Fidèle Nkezabahizi répondait au bilan actuel relatif à un rapport d’enquête coordonné par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida et publié en juillet 2018. Cette étude avait fait état d’une situation alarmante en matière de malnutrition chronique: Près de 60% d’enfants de 0-59mois sont atteints de carence pondérale (un chiffre dépassant de loin le seuil d’alerte de l’OMS fixé à 40%) dont 1/4 dans sa forme aiguë.

Ce rapport de 209 pages avait également révélé que sur les 46 districts sanitaires répertoriés, 18 sont au rouge avec notamment deux communes Kiremba et Buhiga qui comptabilisent respectivement 41,9% et 40, 5% d’enfants souffrant de malnutrition chronique.

Face à ces données collectées par son ministère, le Directeur des programmes a déclaré que les dernières études effectuées par le ministère datant de 2019 font état d’une diminution de la malnutrition chronique chez les enfants de 0-59mois de l’ordre de 2%. «Si le ministère poursuit sur cette lancée, on pourrait être en dessous du seuil d’alerte établi par l’OMS d’ici 2030». M. Nkezabahizi a défendu que l’accès à ce résultat découlera de «la conjugaison des efforts de divers acteurs qui œuvrent dans le domaine de la malnutrition qui est multisectoriel». Et de citer «la création d’une plateforme multisectorielle de sécurité alimentaire de nutrition» regroupant son ministère et celui de l’Agriculture et logée à la deuxième présidence.

Il a aussi informé que «des interventions communautaires» sont en cours dans tout le pays à travers «les mamans lumière» et «les foyers d’apprentissage et de réhabilitation du personnel» (FARP) qui agissent auprès des ménages. «Les enfants atteints de malnutrition chronique sont pris en charge au niveau des FARP et ceux souffrant de malnutrition aiguë sont orientés vers les structures de santé».

Cet échange a vu la participation de plusieurs organismes impliqués dans la lutte contre la malnutrition tels l’UNICEF et le PAM.

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