Ce vendredi 9 avril, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et l’ambassadeur de l’UE ont procédé au deuxième round des négociations en vue d’une reprise de la coopération bilatérale suspendue depuis cinq ans.
Dans son discours de circonstance à la suite des discussions à huis clos, l’ambassadeur de l’Union européenne, Claude Bochu, a déclaré que les échanges ont principalement porté sur la gouvernance, les droits de l’Homme, le climat des affaires, la coopération sur la scène internationale entre le Burundi et l’UE, la création d’emplois, le développement économique, les infrastructures, etc.
« Ce sont des échanges que nous souhaiterions voir se prolonger à l’avenir et c’est dans l’esprit de l’Accord de Cotonou qui prévoit ce genre de dialogue », a-t-il précisé.
L’ambassadeur Bochu a également souligné avoir remis une lettre d’invitation pour une tournée européenne « dont il appartiendra au gouvernement burundais de définir certaines modalités de concert avec les autorités françaises ou européennes ».
Et d’ajouter que cela faisait longtemps qu’un ministre burundais « n’est plus allé ni à Bruxelles, ni à Paris, donc je suis très content d’avoir fait cela ».
Dans son mot ministre Albert Shingiro a rappelé que les Etats membres de l’UE sont des partenaires très importants pour le Burundi depuis de longues années. « N’eut-été cette période de 2015-2020 qui a occasionné quelques soucis ».
Ce diplomate qui a été ambassadeur du Burundi aux Nations unies a indiqué avoir discuté de beaucoup de sujets « sans tabous » avec l’ambassadeur européen. « Nous l’avons fait dans un climat de confiance mutuelle et fraternelle », a fait savoir le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
Et d’espérer que d’ici peu, le gouvernement burundais et l’UE vont retourner à leurs relations traditionnelles et « lever toutes les zones d’ombre » qui ont caractérisé les relations entre les deux parties ’’durant cette petite période de cinq ans’’. « Nous commençons à voir le bout du tunnel », s’est félicité le ministre Shingiro.
A la suite de ce point de presse, les journalistes s’attendant à poser des questions, se sont vu refuser cette possibilité. Seule une journaliste a pu poser une question. Les choses auraient pu s’arrêter là, n’eut-été le communiqué sur les échanges qui a été remis aux journalistes.
« Il n’y a rien dans ce communiqué », se sont indignés quelques journalistes présents. « On s’est foutu de notre gueule ». « On aurait pu nous envoyer ce communiqué par mail plutôt que de nous faire venir jusqu’ici sans nous permettre ensuite de poser des questions.» Ce sont là les quelques plaintes exprimées par des professionnels des médias présents à ce 2ème round de pourparlers entre l’UE et le Burundi.
Des sources au sein de l’UE et du gouvernement burundais approchées ont expliqué que ’’c’est cela la diplomatie’’, ce qui n’a pas convaincu les journalistes. S’exprimant sur ses attentes par rapport à ces pourparlers, la classe politique burundaise reste partagée.
Dans tous les cas si les sanctions prises ne sont pas levées dans les blus brefs délais; le Burundi va prendre des sanctions contre l’UE !! Muzobona ivyo bihano rindira gato!!
Quelle genre de coopération bilatérale? Nous voulons de l’argent comme appui budgétaire ; mais qu’est-ce que nous allons offrir à l’UE ??? Un seul exemple svp!!
Quelle intelligence avez vous monsieur Pablo? as tu vu un pays au monde qui n’a pas quoi à offrir? Un peu de respect mon frère?? N’umukene ntabura ico atanga, None ko ntaco barondera ku Burundi ni Kukibarungika ababaserukira ngaha? Mbe urazi combien une ambassade coûte à son pays par année? Bakubwiye igitigiri ca mahera batanga kugira ambassade yabo ikorere mu Bdi niho womenya ko nta gihugu ci cana kibaho!!!!