Lors de la 4e session de dialogue politique entre l’Union Européenne et le Burundi ce 19 mai, les deux parties ont évalué le pas franchi dans la coopération. Les discussions sont axées sur les opportunités économiques en plus des questions relatives à la justice, aux droits de l’Homme et l’égalité des genres.
« Il y a déjà des signes de progression. L’Union Européenne et les autres partenaires sont là pour les accompagner. L’important est de progresser », évoque Aude Maio-Coliche, cheffe de division Afrique centrale au sein de l’UE, appréciant la situation sur le respect des droits humains au Burundi.
Selon elle, la reprise de la coopération directe entre l’Union Européenne et le gouvernement du Burundi est bénéfique pour la population burundaise : « En étant dans une relation plus proche, on va parler de tous les aspects qui fonctionnent bien et d’autres qui fonctionnent moins bien dans la gestion du Burundi ».
Sur la question de savoir si la guerre en Ukraine n’aura pas un impact négatif sur les financements de l’UE, Aude Maio-Coliche se veut rassurante : « Ce sont des budgets séparés qui sont déjà prévus. Il n’y aura pas d’impact sur ce qui est déjà prévu. Par contre, il faut qu’il y ait une mobilisation pour faire plus afin de faire face aux conséquences de la crise ».
Des projets au chevet des femmes
« On a discuté de la volonté de l’Union Européenne de faire en sorte que 85% des projets touchent la question du genre », a fait savoir Claude Bochu, ambassadeur de l’UE au Burundi, après le dialogue politique.
Selon Albert Shingiro, ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement, la dimension genre peut accélérer le développement du pays : « La femme et la fille occupent une place de choix au niveau socio-économique du pays ».
Il se réjouit que le dialogue politique se tienne au moment où le partenariat entre le Burundi et l’UE se raffermit progressivement avec la levée des sanctions économiques prises contre le Burundi en 2016.
« Nous sommes ensemble pour promouvoir une coopération mutuellement profitable, basée sur le commerce, les investissements, l’amélioration du climat des affaires, mais aussi l’inclusion de la dimension genre dans différents projets et programmes financés par l’Union Européenne », conclut le ministre Shingiro.
Rappelons que ce dialogue politique est le premier tenu entre l’Union Européenne et le Burundi après la levée, ce 8 février, de la décision de l’UE prise en 2016 qui imposait la suspension de l’aide financière directe au gouvernement du Burundi.