Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Dialogue ou casques bleus

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon veut toujours croire à la résolution de la crise burundaise par le dialogue. Mais il n’exclut pas l’envoi des troupes onusiennes.

Ban Ki-moon: « Réviser le mandat de la présence de l’ONU en fonction de l’évolution de la situation ».
Ban Ki-moon: « Réviser le mandat
de la présence de l’ONU en fonction
de l’évolution de la situation ».

Le 12 novembre. Le Conseil de Sécurité adopte la résolution 2248 qui appelle notamment au renforcement de la présence onusienne au Burundi. Elle précise que cette présence pourrait se matérialiser par le déploiement des casques bleus, si nécessaire. Le conseil donne le soin à Ban Ki-moon de proposer des options. Tâche faite. Le 30 novembre, une lettre est rendue publique. On apprend que le Secrétaire Général a présenté trois options, la première étant l’envoi des casques bleus au Burundi.

Mais Ban Ki-moon estime que cette option est prématurée et veut privilégier les voies politiques. Aussi, a-t-il envisagé une deuxième: «Une mission politique spéciale en bonne et due forme ». En effet, depuis que, sur pression de Bujumbura, le représentant spécial des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga a quitté le Burundi en novembre 2014, la présence onusienne se limite à l’équipe d’observateurs des élections. Par ailleurs, leur mandat se termine avec décembre.

Option recommandée par Ban Ki-moon

Enfin, tenant compte « des réalités politiques existantes et les conditions de sécurité sur le terrain », le Sud-Coréen recommande au Conseil d’accorder une attention particulière à la troisième option : l’envoi d’une équipe restreinte, une « équipe de soutien ». Sa mission : promouvoir un dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition. L’équipe onusienne devra « travailler avec le gouvernement burundais et les autres protagonistes pour soutenir un processus de dialogue politique crédible » et « conseillera » les autorités du Burundi sur la sécurité et les droits de l’homme.

Une précision cependant : Ban Ki-moon recommande au Conseil de « réviser le mandat de la présence de l’ONU en fonction de l’évolution de la situation ». Si la situation sécuritaire venait à se dégrader, l’Onu pourra déployer une mission de maintien de la paix, au mieux avec l’accord de Bujumbura. Au cas contraire, le Conseil de Sécurité pourra adopter une autre résolution coercitive autorisant le déploiement des casques bleus.

Entre-temps, selon l’émissaire de l’Onu pour le Burundi, Jamal Benomar des membres du Conseil de Sécurité ont mené des consultations ce lundi 30 novembre. Ils prévoient se rendre bientôt dans la capitale burundaise.

Signalons que bien avant Ban Ki-Moon, la présidente de la Commission de l’Union Africaine, la Sud-Africaine Dr Nkosazana Dlamini Zuma, avait déclaré le 20 novembre que l’intervention militaire au Burundi reste une option de l’Union Africaine, mais que la priorité est accordée au dialogue. Signalons aussi que depuis ce mardi 1er décembre, c’est l’américaine Samantha Power qui préside le Conseil de Sécurité. L’ambassadrice est décriée par le pouvoir de Bujumbura qui l’accuse notamment d’avoir tiré les ficelles dans la prise de sanctions contre deux hauts gradés de la police par le président Barack Obama.


Réactions

Willy Nyamitwe : « Une sage décision »

Willy Nyamitwe
Willy Nyamitwe

Pour le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République, l’option retenue va dans le sens de ce que le Gouvernement du Burundi a toujours proposé, pour résoudre la crise que le pays a traversé, à savoir, appuyer les dynamiques locales et les synergies internes. « La Présidence de la République ne peut que s’en réjouir »

Willy Nyamitwe parle d’une « sage décision » de la part du Secrétaire Général des Nations Unies. La décision montre à juste titre qu’enfin de comptes l’ONU comprend la valeur ajoutée des initiatives locales qui peuvent échouer, parfois, si elles ne sont pas soutenues.

Le conseiller du président Nkurunziza croit dur comme fer que le pays n’est pas et ne sombrera jamais dans le chaos. Par conséquent, pour lui, le Burundi ne sera jamais confronté à une situation où il lui sera demandé de donner son accord de principe à l’envoi des troupes de maintien ou de rétablissement de la paix. « Nous faisons face à des individus qui se comportent comme des terroristes, qui tuent des gens dans des bistrots ou pendant la nuit, en laissant des cadavres mutilés dans les rues » et de conclure : « Il n’y a pas de belligérance. Et cela, l’Onu l’a finalement compris ».

Samantha Power a des intérêts sectaires

Une petite inquiétude cependant : la présidence de l’ambassadrice américaine Samantha Power à la tête du Conseil de sécurité. « Je n’attends rien de positif de sa présence à la tête du Conseil de Sécurité. Elle a démontré qu’elle avait des intérêts sectaires à défendre dans notre pays et n’eût été la bravoure et la détermination du peuple burundais, dans toutes ses diversités, elle aurait pu briser notre souveraineté ». Pour Nyamitwe, avec cette ambassadrice Samantha Power, la situation sécuritaire peut déraper d’un moment à l’autre : « Nous nous attendons donc à l’intensification des actes de terrorisme au pays car ces personnes qui commettent ces atrocités savent bien qu’ils bénéficient d’un soutien total et indéfectible de la part de cette ambassadrice qui a des accointances avec un certain Alexis Sinduhije, l’un des opposants violents au pouvoir de Bujumbura ». Et de lâcher : « Qu’elle utilise donc sa position pour nous mettre les bâtons dans les roues ne serait pas, pour nous, une surprise ».

Charles Nditije : « L’envoi des casques bleus, une urgence »

Charles Nditije
Charles Nditije

« Nous sommes restés sur notre soif. La crise burundaise n’est plus politique mais sécuritaire. Ce qui se passe aujourd’hui montre clairement que le régime est décidé à éliminer systématiquement l’opposition. Un génocide politico-ethnique est en cours », réagit Charles Nditije, président de l’Uprona, aile non reconnue par le ministère de l’Intérieur. Ainsi, il constate que les Nations Unies devraient envoyer d’urgence une force d’interposition pour éviter le pire au Burundi. Pour lui, le risque de vivre la tragédie rwandaise de 1994 est grand.

L’opposant affirme qu’un génocide à petit feu transparaît dans les propos des autorités du pays. « Comment est-ce qu’un ministre de la sécurité publique, dans son bilan, évoque seulement des policiers tués, blessés et ne mentionne aucun civil ? », s’interroge-t-il. Pour lui, il s’agit d’une preuve que le pouvoir se préoccupe seulement de la sécurité de ses fidèles. Ce qui signifie selon lui que le reste est à abattre. Cet opposant apprécie néanmoins l’attention des Nations Unies portée à la crise burundaise.

Jérémie Minani : « Une chance au président Nkurunziza »

Jérémie Minani
Jérémie Minani

Le Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha et de l’Etat de Droit au Burundi, (Cnared) se dit satisfait des trois options présentées par le Secrétaire Général des Nations Unies sur le Burundi. Jérémie Minani, chargé de la communication trouve que c’est une autre chance accordée à Nkurunziza pour qu’il se décider à rejoindre la table des négociations. Et de rappeler que depuis sa création, le Cnared prône un dialogue inclusif pour résoudre ce chaos engendré par le 3ème mandat de Nkurunziza. Il salue ainsi « l’option d’envoyer une mission politique spéciale des Nations-Unies pour favoriser un dialogue crédible ». Mais par-dessus tout, il se félicite de ce que Ban Ki-moon n’exclut pas l’option de l’envoi des casques bleus :« Si le président Nkurunziza continue à s’enfermer dans sa logique guerrière, le Conseil de sécurité adoptera une résolution contraignante».

Last but not least, le porte-parole du Cnared se réjouit de ce que le Secrétaire général des Nations-Unies soit conscient que le pays risque de basculer dans un autre conflit armé dont les conséquences seraient dramatiques pour toute la région.


Décryptage

Le Burundi, de nouveau sous observation de l’Onu

Face à la détérioration de la situation au Burundi, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a proposé au Conseil de Sécurité trois options pour régler la crise politico-sécuritaire au Burundi.

La première option est une opération de maintien de la paix sous mandat onusien. Les Nations unies peuvent intervenir au Burundi, en vertu du chapitre VI de sa charte. Sa mise en application suppose que les parties belligérantes cessent le feu et demandent l’envoi de casques bleus comme forces d’interposition. Tel n’est pas le cas du Burundi.

Par ailleurs, l’Onu peut intervenir en situation de menace grave à la paix et à la sécurité internationale en vertu du chapitre VII. En ce cas, il s’agit d’une imposition de la paix. En l’occurrence, nous sommes en présence de violences localisées susceptibles de dégénérer en massacres de grande ampleur. Proposer cette option signifie que l’Onu est prête à agir au cas où la crise politico-sécuritaire dégénérerait.

Le choix de la deuxième option d’une « mission politique spéciale » par le Conseil de sécurité serait un revers cinglant pour le gouvernement burundais. En décembre 2014, le Burundi avait demandé avec insistance le départ de la mission onusienne, estimant que le pays était devenu calme. En moins d’une année, la situation s’est détériorée au point que l’Onu envisage de revenir.

La troisième option consiste en l’envoi d’une équipe de soutien au dialogue entre le gouvernement et son opposition dite radicale – option privilégiée par le Secrétaire général de l’Onu. Mais Bujumbura, qui a délivré des mandats d’arrêt internationaux contre la plupart de ses opposants – membres du Cnared -, ne semble pas disposé à dialogue avec elle. Il privilégie le dialogue interne qui n’est pas de nature à résoudre la crise actuelle.

Un bras de fer est ainsi engagé entre le régime Nkurunziza et les Nations unies. M. Ban Ki-Moon a recommandé au Conseil de sécurité de « réviser le mandat de la présence de l’Onu au Burundi en fonction de l’évolution de la situation ». Et partant la première option demeure dans le champ des possibles, si la crise devait aboutir à un conflit armé ouvert. Personne ne peut savoir qui gagnera, quand, comment et à quel prix ?

En tout état de cause, la patrie du Prince Louis Rwagasore est de nouveau sous observation de l’Onu, n’en déplaise aux radicaux du régime Nkurunziza.

Forum des lecteurs d'Iwacu

13 réactions
  1. Iuvenis Mujeune

    Des casques bleus au Burundi? Pour quoi faire? Ah, pardon!!! Il faut leur trouver du travail

  2. Inyankamugayo

    « Une chance au président Nkurunziza ». Mainant Jérémie accepte au moins que Nkurunziza est Président de la République du Burundi.
    Mes chers frères et soeurs Burundais, pourquoi mettez vous à feu notre chère patrie juste pour vos appétits personnels?!!!
    Je remercie le Bon Dieu qui a permis à nos policiers et soldats à une retenue sans précédents (Dans le monde entier) devant les provocations indignes.
    Monsieur Nditije, vous voulez les casques bleus pour faire quoi au Burundi? Vous et vos acolytes comme Ntavyohanyuma avez dis que vous alliez utiliser le langage que Nkurunziza Pierre comprend bien, ‘les armes!’ Où en êtes vous monsieur? Vous ne pouvez jamais combattre la volonté du peuple et vaincre. Vous vous êtes moques du choix des citoyens et vous en récoltés les conséquences et vous commencez à crier au secours.
    Le Président Nkuru prêche l’amour du prochain, jure mordicus devant Dieu qu’il n’y aura pas de Génocide au Burundi et demande au Burundais de respecter et protéger les biens des citoyens qui ont fui suites aux duperies et rumeurs de votre part. Il demande aux citoyens de s’atteler au travail et vous, vous donnez des fusils aux jeunes pour faire le ‘Harakiri’. APRODH a rendu téméraire ces jeunes, à travers RPA, en leur disant ceci: « A vaincre sans péril,on triomphe sans gloire ». C’est ça la gloire!!! Vous faites honte à vous mêmes et Dieu n’est jamais injuste.
    Amaraso muguma mumena ariko araba. Dukundane tureke kugira inda zacu imana.

  3. Moi aussi je pense que le Secrétaire Général des Nations Unies se moque du Burundi ou est incapable de prendre une décision à la hauteur des attentes , évidemment je m’inquiète pour des raisons différentes de celles avancées par Mervin, Pepe et tous leurs accolytes. Je ne serais pas étonné s’ils persistent et signent ou s’ils disent qu’ils n’ont pas dit ceci ou cela, la malléabilité des langages n’ayant pas besoin de conitions particulières de température et de pression, surtout par les temps qui courent. D’une part, des personnalités hautement placées ont lancé des discours incendiaires qui, grâce à la technologie, se sont propagées en un temps record et ont ému la planète entière. Des gens sont arrêtés le jour par les services officiels et leurs corps sans vie sont découverts le lendemain. Des fosses communes ont été découvertes ces derniers jours. D’autre part, le Ministre de la Sécurité Publique donne un bilan de 34 policiers tués. Il est vrai que ce bilan est loin de la réalité car sous-estimé, mais, qu’à cela ne tienne, 34 policiers tués est un bilan énorme dans un pays « paisible ». Qu’en sera-t-il lorsque le pays sera en guerre?

    Certains acteurs politiques Burundais incarnent la bassesse et à ce sujet, ils donnent raison au gouvernement quand celui-ci refuse de s’asseoir avec des interlocuteurs comme CNARED. Minani que je vois dans cet article s’est immortalisé par une bourde dont la propagation a été facilitée par http://www.bujumbura.be. Quel crédit donner à ce chargé de communication et partant au CNARED qui ne parvient pas à se séparer des acteurs de ce type?

    Pour revenir au Secrétaire Général des Nations Unies, oui il est aveugle s’il n’a pas les facultés et pouvoirs liés. Il faudrait qu’il approche le Général Dalaire qui est devenu mentalement perturbé pour cause de son impuissance face à qui s’est passé en 1994 au Rwanda alors qu’il n’ était pas à l’origine du refus de l’intervention. Il verrait plus clair et sortirait de ses mirages newyorkais pour prendre une décision utile à long terme et cela à temps.

    • kurikiravugwa.

      mr helas, vous avez mal au coeur et si jamais la psychose .preparez vous pour2020,et si votre sinahead sois disant cenared n’aura plus de projets a accomplir au peuple comme il l’est,je vous trouverais au CNPK.soyez lucide mes chers ,NKURUNZIZA est president et il le sera autant de fois que nous la majorite silencieuse le voudra.

      • kan76

        Vous pouvez changer cet accord d’arusha mais apres avoir decimer une frange de la population. Quand vous aurez fini Gu « KORA » puis vous allez regner en maitre.l’histoire nous apprend que des tels calculs n’ont jamais aboutit a des resultats voulu.

    • @ Helas,
      Respect des lois et des institutions. Cette arrogance melangee de la megalomanie de t’ameneront loin.Les discours mensongers que vous essayez de vendre seront detruits. On a deja compris votre method. Le Burundi n’est pas le Rwanda ni le Burkinafaso. C’est un pays unique ayant aussi son peuple unique. Les fosses communes que tu essaies de vendre sont peut etre creuses dans ta maison. Les SINDUMUJA ont revele leurs videos comment ils foonctionnent. Tuer, arracher les coeurs et les manger. Ou bruler, Tuer , violer, mettre les couteaux dans les sexes de gens. Et ceci vous le faites pour attire la communaute Internationale. C’est la honte pour vous. D’un jour a l’autre, vous serez lacher. Les Occidentaux ne cherche que leurs interets. Ce n’est pas tard, vous pouvez vous repentir sionon vous allez finir tres mal nk’ ifu y’imijira.

  4. Lola

    Ce Cnared me parait etrange en quelque sorte: c’est vous qui demandez des negociations en premier pourquoi? Je me dis que vous n’avez pas d’autre moyen de pression, et c’est comprehensible! Et si Nkurunziza refuserait votre demande, comme « Monseigneur » Justin l’a ouvertement dit? Sa commission n’a-t-il pas d’ailleurs recemment propose a Gitega, de « modifier la constitution » et  » revoir » ces accord d’Arusha que vous defendez?

  5. Aaron

    Monsieur Mevin tu crois que ces gens qui meurent chaque jour c’est rien pour le ventriotisme d’un seul homme nomme Peter. Tu te trompes beaucoup s’il ne quitte pas tot il sera force. Notez bien qu’il n’echapera pas aux negociations qu’il neige qu’il tombe. Il n’a pas de choix. 10 ans de reigne sous la corruption sans nom tu crois que c’est tolerable. On a assez de lui et c’est tout.

    • Tu te trompes, prepares toi pour 2020. Le pouvoir c’est par les urnes. It’s over.

  6. Les casques bleus faire quoi ?Est-ce qu’il y a une guerre? L’ONU est devenu une plaque tournante pour faire des affaires. Ces magouilles devraient cesser. Le dialogue franc et inclusif est la seule solution pour les burundais.

  7. Mervin

    Mais que veut le SG de l’ONU? Même nos soldats partent pour maintenir la paix dans d’autres pays. A ce que je sache il n’y pas de guerre au Burundi. Aucun Mouvement Armé déclaré. Il n’ya à présent que des heurts entre les habitants de quelques quartiers d’ailleurs de moins en moins fréquents et les policiers. L’armée Burundaise et professionnelle et peut défendre le pays s’il était attaqué. D’ailleurs jusqu’à présent elle n’est jamais intervenue parcque la situation du moment est du ressort de la police. Je ne comprend pas.. On veut envoyer des casques bleus pour faire quoi dans notre pays? A moins qu’il yait un agenda caché de la part des occidentaux, il ya pire ailleurset ils devraient penser à les envoyer en Syrie ou en Lybie. Il ya quelque chose qui cloche dqns cette histoire.

    • Stan Siyomana

      @Mervin
      Et que diriez-vous du president beninois Boni Yayi a qui Dr Nkossazana Dlamini-Zuma (= presidente de la commission de l’Union Africaine) a demande de faire un saut au Burundi?
      « Il est francophone, il s’est deja penche sur des dossiers mines du continent, ET NKURUNZIZA ET BONI YAYI SONT TOUS DEUX EVANGELISTES… », fait valoir une source dans l’entourage du president du Benin.
      (Voir Radio France Internationale (RFI): « Le president beninois en mission au Burundi », http://www.rfi.fr, 6 decembre 2015).

      • Umuhuza

        Il ne peut y avoir des négociations tant que l’opposition n’aura pas prouvé, malheureusement, sa capacité en terme de force de frappe. Les droits ça ne se donne jamais, ça s’arrache. Voilà pourquoi la mouvance n’a rien à craindre jusqu’au jour où l’opposition sera unie. Alors là, la mouvance devra faire attention.

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