« Malgré la préparation, rien de nouveau sortira du prochain round», a déclaré Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu. Propos tenus, jeudi 6 septembre, à la sortie de l’entretien des représentants des partis politiques de l’opposition interne avec Michel Kafando, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies. Ce diplomate burkinabè est à Bujumbura, depuis lundi 3 septembre, pour des consultations dans la perspective du prochain round du dialogue inter-burundais.
Léonce Ngendakumana indique qu’ils lui ont transmis un message pour le secrétaire général des Nations Unies. « Il doit savoir que les choses vont de mal en pis dans notre pays et convaincre le pouvoir de Bujumbura pour qu’il accepte un dialogue inclusif». Le processus du dialogue traîne les pieds, déplore-t-il, alors qu’il faut à tout prix un dialogue inclusif pour trouver des solutions aux problèmes que traverse le pays. « Vu le comportement du gouvernement burundais et celui de la facilitation qui n’arrivent pas à trouver la solution sur la question du Burundi, le prochain round risque de n’aboutir à rien ».
M.Ngendakumana précise également qu’ils lui ont fait part de leur insatisfaction quant à la façon dont la facilitation est menée. L’Accord d’Arusha doit rester la norme de référence dans la gestion du Burundi. « La nouvelle Constitution, la feuille de route, et la nouvelle équipe de la Ceni n’ont fait qu’enterrer l’accord d’Arusha et la démocratie ».
Kafando leur a assuré qu’il est au courant de la lenteur du dialogue et leur a promis de se concerter avec le facilitateur. Il va lui soumettre que le peuple burundais veut que l’Accord d’Arusha reste la pierre angulaire de la paix et de la démocratie au Burundi