Mardi 24 décembre 2024

Politique

Dialogue inter-burundais : La 5ème session s’ouvre ce jeudi sans le gouvernement

25/10/2018 Commentaires fermés sur Dialogue inter-burundais : La 5ème session s’ouvre ce jeudi sans le gouvernement
Dialogue inter-burundais : La 5ème session s’ouvre ce jeudi sans le gouvernement
David Kapya : «Jusqu’à présent il n’y a pas de réponse formelle du gouvernement quant à sa participation à cette session».

Par Abbas Mbazumutima, envoyé spécial à Arusha

Les cérémonies d’ouverture de la 5ème session du dialogue inter-burundais initialement prévues ce mercredi 24 octobre à Ngurdoto ont été officiellement reportées. C’est pour ce jeudi dans la matinée à l’absence du gouvernement.

C’est l’ambassadeur David Kapya, conseiller principal du facilitateur Mkapa, qui l’a annoncé avec un brin de regret suite à l’absence des émissaires de Bujumbura à ce round pressenti comme la dernière. «Jusqu’à présent il n’y a pas de réponse formelle du gouvernement quant à sa participation à cette session. Nous ignorons s’ils vont prendre part ou pas à session».

Selon l’ambassadeur Kapya, le facilitateur a cru utile de demander à ceux qui sont présents à Ngurdoto de poursuivre les échanges et de mettre leurs idées sur papier. «C’est pour que nous puissions aller de l’avant ».

Le facilitateur dans le dialogue inter-burundais a rencontré ce mercredi à Ngurdoto le groupe des envoyés spéciaux. «Il leur a demandé d’aider, de voir de leur côté comment pousser pour que ce processus puisse avancer».

L’opposition interne très représentée à Arusha se dit déçue par ce boycott du gouvernement. L’opposition en exil critique sèchement cette politique de la chaise vide.

Pour Charles Nditije, opposant en exil, Bujumbura vient de «montrer à la face du monde qu’il n’entend pas négocier». Il poursuit plutôt sa marche «forcée» vers les élections de 2020.

Le professeur Nditije attribue notamment cet échec aux autorités de la région : «Nous avons démontré que cela est dû non seulement au manque de volonté du gouvernement mais aussi parce que les chefs d’Etat de la sous-région n’ont pas appuyé la facilitation».

Il déplore qu’ils n’aient pas fait suffisamment de pression sur le pouvoir pour qu’il s’investisse dans le dialogue. «Quelque part, ils en portent également une responsabilité ».

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