Les acteurs de la société civile ne sont pas invités aux pourparlers qui débutent ce mercredi 24 octobre à Ngurdoto en Tanzanie. Ils s’en indignent et parlent d’un manque de discernement : «L’exclusion de la société civile du dialogue proprement dit ne pourra pas mener à la paix», a déclaré Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome.
C’était ce lundi au terme des consultations précédant le dialogue proprement dit de la facilitation avec les organisations de la société civile, des associations des femmes, celles des jeunes, les confessions religieuses, etc.
Au sujet de cette rencontre, Gabriel Rufyiri fait savoir que les participants ont convenu sur un document qu’ils ont transmis à la facilitation. Dans ce dernier, ils suggèrent que le dialogue ne soit pas centré seulement sur les élections de 2020. Sinon, ce sera de l’égoïsme : «Seuls les hommes politiques profitent des élections plus que les autres».
Pour lui, ce n’est pas ce dont les Burundais ont le plus besoin. Ils sont préoccupés par les questions des droits de l’Homme, de bonne gouvernance, de pauvreté et de corruption qui gangrènent la société : «Celles-ci méritent d’être débattues».
Sur son compte Twitter, le secrétaire général du parti au pouvoir, semble ne pas comprendre pourquoi la médiation rencontre la société civile. « A Arusha, la société civile proche de l’opposition radicale participe activement, autour de l’équipe de la Facilitation, sur l’agenda des élections 2020 au Burundi en l’absence des partis politiques et du gouvernement. Aurait-elle un candidat pour les élections de 2020 ?»
A Arusha, la Societé Civile proche de l’Opposition radicale participe activement,autour de l’équipe de la Facilitation, sur l’agenda des elections de 2020 au #Burundi en l’absence des partis politiques et du @BurundiGov. Aurait-elle un candidat pour les élections de 2020.
— Ndayishimiye E. (@e_ndayishimiye) October 22, 2018
Cette session à laquelle sont invités des politiques devra avoir lieu jusqu’au 29 octobre.