L’Afrique n’est pas toujours synonyme de guerres et de malheurs. L’image du continent est parfois déformée.
Il y a quelques jours, pendant un week-end de novembre, à l’invitation de « Africa », une revue italienne spécialisée sur notre continent, journalistes, chercheurs, bénévoles, coopérants, missionnaires, entrepreneurs, curieux et autres amateurs de l’Afrique se sont retrouvés dans un grand hôtel de Milan.
Selon Marco Trovato, le directeur de la revue, cette rencontre visait à « casser les stéréotypes sur l’Afrique. Pour lui, « le mot “Afrique” dans le vocabulaire journalistique italien est synonyme de malheurs, guerres, crises humanitaires. L’image de ce continent est déformée. »
La revue « Africa », sans nier les réalités difficiles, veut montrer comment « le “monde noir” est en train de changer. La société africaine vit de nombreux changements, sociaux, politiques, économiques et culturels » explique ce journaliste amoureux de l’Afrique.
Pendant tout un week-end, “Dialoghi sull’Africa” a été riche en débats. Les participants ont écouté les exposés de chercheurs et de grands reporters italiens qui travaillent sur l’Afrique pour essayer de comprendre un continent complexe.
Les organisateurs ont salué la participation du directeur du Groupe de Presse “Iwacu » pour l’édition 2016.
Marco Trovato reconnaît que l’Afrique est un vaste continent, énorme, complexe, avec beaucoup de contrastes et de contradictions. « Nous les Occidentaux nous en parlons comme si c’est un petit pays, monolithique. L’information sur l’Afrique est souvent simplifiée et banalisée », regrette le journaliste italien.
« Dialoghi sull’Africa » veut comprendre l’Afrique dans sa complexité, comprendre des phénomènes importants les questions migratoires. Connaître l’autre est une condition fondamentale pour apprendre à le respecter, l’apprécier et s’enrichir avec les différences. Le credo de Marco Trovato pourrait se résumer simplement par ces mots : « Arrêter de raisonner à travers les stéréotypes. »
Encadré
Témoignage de Marco Trovato sur le travail d’Iwacu
J’avais eu la chance de connaître et aimer le travail d’ “Iwacu” pendant une de mes visites à Bujumbura, il y a deux ans. Après j’ai suivi avec attention la situation, la crise politique, humanitaire…Une crise peu présente dans les journaux et télévisions en Occident, malgré les nombreuses victimes causées par la spirale des violences.
Pour nous il est important d’accueillir et d’offrir un espace à un courageux journaliste burundais. Nous sommes heureux de connaître l’extraordinaire expérience d’“Iwacu”.
Nous pensons que c’est important de promouvoir et soutenir les efforts de toutes les personnes qui travaillent pour le bien de la démocratie, la liberté d’expression et le respect des droits humains. Les Africains n’ont pas besoin de “porte-parole”. Ils les ont déjà, ils ont le talent, les capacités, la force pour faire entendre leurs voix. Ils doivent avoir la possibilité d’expliquer avec leurs propres voix ce qui passe dans leur Pays.
Marco Trovato