Dans une réunion avec les intervenants dans le secteur d’échange monétaire, ce 12 juin, le Premier ministre a accusé les bureaux de change de s’adonner à la collecte des devises plutôt qu’à l’échange. Ces bureaux doivent désormais déclarer au moins 50 mille euros ou dollars chaque semaine sous peine d’être rayés de la liste.
« J’espère que les responsables des bureaux de change ont laissé derrière toutes leurs magouilles avant d’entrer à Ntare House, la Présidence. Sinon, vous pouvez quitter Ntare House pour Musaga (le quartier où se trouve la prison centrale de Mpimba). J’ai l’impression que vous voulez ruser avec la BRB ; raison pour laquelle nous avons pris les choses en main », a mis en garde Gervais Ndirakobuca, Premier ministre burundais.
Il fustige les agissements de certains bureaux de change. Selon lui, il y en a qui sont les premiers à saboter les mesures du gouvernement visant à harmoniser le taux de change officiel et celui du marché : « En permettant la réouverture des bureaux de change, c’est comme si la BRB vous a permis d’amasser des devises ». Et d’appeler les bureaux de change à respecter les mesures prises par la Banque de République du Burundi (BRB).
Le Premier ministre indique que les responsables des bureaux de change ne sont pas des vrais propriétaires : « Même si vous n’êtes pas les propriétaires, vous êtes responsables de tout ce qui se passe dans ces bureaux. Vous serez punis à la place de vos patrons, si vous continuez de violer la loi ».
Parmi les décisions prises au cours de cette réunion, les responsables des bureaux de change agréés sont appelés à reconstituer et déposer sur leurs comptes dans un délai de 3 jours le capital social de 500 millions BIF retiré par la plupart de ces bureaux.
D’autres mesures sont notamment l’interdiction de faire des transactions commerciales en monnaie étrangère, ce qui fait que toutes les transactions commerciales au pays doivent être réglées en BIF sauf pour les hôtels; il y a également l’interdiction des transferts des devises par des personnes physiques ou morales sauf les banques commerciales ainsi que la suspension des établissements effectuant des transferts monétaires à l’international.
En outre, tous les bureaux de change ayant plus d’un actionnaire doivent déposer tout de suite à la BRB des documents de constitution du capital. Il a été demandé à toute personne de dénoncer auprès des services sécuritaires celui qui sera surpris en possession de monnaies étrangères sans qu’il ne s’apprête à voyager ou à se rende dans un bureau de change.
La Banque de la République du Burundi (BRB) a levé, le 7 octobre 2022, la mesure portant retrait d’agrément des bureaux de change. Pour qu’un bureau de change travaille légalement, il doit disposer sur son compte 500 millions BIF de capital social et 50 millions BIF de caution.
La politique monétaire est chaotique et irrationnelle.
Le FMI vous a demandé de libéraliser le taux de change.
Ce que dit Mr le premier ministre est exactement le contraire.
Cessez , SVP de parler de sabotages. Ce sont rien que des menaces.
La valeur du $usd ne peut pas être déterminé par la BRB.
Le pauvre cambiste vilipendé par le premier ministre applique le taux réel déterminé par l’offre et la demande. Full Stop