Les conducteurs des taxis dans la ville de Bujumbura se lamentent de la déviation d’itinéraire que leur a imposée le ministère de l’Intérieur. Ils demandent la suppression de cette déviation ou qu’elle soit imposée chez tous les taximen du pays.
10 Km depuis la sortie de Bujumbura, telle est la distance que ne doivent pas dépasser les taximen travaillant en mairie de Bujumbura. Une distance jugée courte par ces conducteurs. « Si on veut aller à l’intérieur, on paie 1.000 BIF à l’OBR et une lettre de demande de déviation d’itinéraire au commissaire de la PSR que l’on paie aussi 1.000 BIF », confie Olivier Ciza, un des taximen rencontré.
Pour ces conducteurs, la mesure de déviation d’itinéraire est une mesure arbitraire, car elle ne concerne que ceux de la mairie de Bujumbura seulement. Certains iront même loin en révélant que certains taximen en provenance de l’intérieur en profitent pour transporter des clients en ville.
« Les taximen en provenance de l’intérieur du pays circulent librement en mairie sous prétexte qu’ils ont des colis à déposer. Il y a même certains qui continuent à faire du transport en ville sous ce prétexte », révèle N.C.
La plupart des taximen en mairie de Bujumbura demandent au ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique d’annuler cette mesure restrictive de déviation d’itinéraire, car d’après eux, tous les taximen ont les mêmes documents.
« Si cette restriction perdure qu’elle soit imposée pour nous tous ou qu’ils construisent un parking destiné pour les taxis de l’intérieur comme cela, on leur amènera les clients sur ce parking ».
Iwacu a essayé de joindre le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, en vain.