Mardi 05 novembre 2024

Archives

Deux ressortissants kényans arrêtés à Rumonge

06/10/2013 12

Deux Kényans arrêtés, en possession des documents de voyage, par des militaires dans le village de Karonda, ont été remis à la police. Elle mène des enquêtes sur base de soupçons de lien avec une organisation terroriste.

Les deux Kényans dans le cachot de Rumonge ©Iwacu
Les deux Kényans dans le cachot de Rumonge ©Iwacu

Peter  Misiro et Joseph Duwo sont deux Kenyans interpelés le 27 septembre dans le village de Karonda situé à 16 km au sud de la ville de Rumonge dans un ménage, selon l’observateur de l’Action des Chrétiens pour l’abolition de la Torture (ACAT).

Ils soutiennent travailler à Juba, au Sud Soudan et avoir profité du congé de service pour explorer les opportunités d’investissement et d’emploi au Burundi. La femme qui les hébergeait, Bucumi Rehema, a été arrêtée pour ne pas avoir annoncé aux autorités administratives la présence de ces hommes.
Les mêmes sources précisent que ces Kényans sont en ordre car ils ont des passeports. Ils ont quitté Juba, sont passés au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, pour entrer au Burundi et se sont dirigés dans le village de Karonda en commune de Rumonge. Ils demandent d’être libérés et que l’argent qu’ils avaient leur soit restitué par la police.

Contacté Isaac Mukeshimana, procureur de la République à Bururi, a indiqué qu’il faut que la police mène des enquêtes plus fouillées pour être sûrs que ces ressortissants kenyans n’ont pas de liens avec des organisations criminelles ou terroristes. Il affirme aussi que même si ces Kényans sont en possession des documents de voyage authentiques, la police est en droit de mener des enquêtes eu égard aux actes criminels qui viennent de se produire au Kenya.

« Respect de la loi »

Les responsables des organisations de la société civile relèvent que l’infraction sur base de laquelle ces Kényans sont poursuivis doit être clarifiée, sinon ils doivent être libérés. Ils font remarquer que comme la commune Rumonge se trouve sur la côte, il est compréhensif que des étrangers y passent. Et d’ajouter que tant qu’une personne est en possession des documents de voyage, il n’y a pas de raison qu’elle soit arrêtée pour de simples suspicions.

Certains observateurs soulignent que la commune Rumonge de par sa situation géographique, est devenue une plaque tournante où passent des étrangers, des commerçants et des produits prohibés comme la drogue.
Des rafles sont régulièrement opérées par la police dans la ville de Rumonge pour appréhender des irréguliers résidant dans cette ville. Cependant, le phénomène persiste pour cause de proximité avec la RDC et la Tanzanie, d’après ces observateurs.
Soulignons que ces derniers jours 9 ressortissants pakistanais dans une mosquée ont été interpellés par la police, puis vite relâchés après contrôle de leurs documents de voyage. Et 72 sans papiers, majoritairement des Congolais, des Rwandais et des Tanzaniens, ont été arrêtés la semaine passée dans la ville de Rumonge.

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Kobi

    Est-ce que vous savez que les Al Shebab sont dejà à l’est de la RD Congo au côté des ADF-Nalu ( les rebelles Ougandais) ? Croyez-vouz vraiment que les térroristes ne possèdent pas des passport dans leurs déplacements ,de continent en continent ? de voitures en avions ?? Ils en possèdent même 2,3 ou 4. Des Kenyans !! Du Sud soudans jusqu’à Rumonge dans un ménage !!????? Ne soyez pas dupes mes frères Burundais, soient vigilants, prudents. Ne croyez pas aux documents qui ne reflèttent pas l’intérieur de l’homme.

  2. Doucement

    Comme ils sont kenyans et eu eugard a ce qui veint de se passer la bas, ils peuvent facilement comprendere. Il faut y aller doucement plutot. Les terroristes qui ont attaque l’Ouganda avaient eux aussi passe par le Sudan du Sud! Des investisseurs potentiels qui ne peuvent pas se payer un hotel….et vont s’installer dans un menage. Avaient-ils deja fait quelques contacts officiels a propos de leur investissement? C’est facile, contacter Juba pour qu’on verifie s’ils y travaillent legalement, le nom de leur entreprise et leur addresse fixe. Comment ont-ils decouvert cette femme Bucumi? Ne les maltraitez pas, mais verifiez la veracite de leur information d’abord.

  3. RUGAMBA RUTAGANZWA

    J’ai l’impression que notre police, reconnue surtout pour sa gachette facile, sa corruption et son manque de professionalisme, est encore une fois entrain de melanger torchons et serviettes…!! L’attaque du centre commercial West gate ne veut pas dire que desormais tous les Kenyans qui entrent au Burundi meme legalement (ce qui semble etre le cas des 2 individus arretes a Karonda) doivent etre arretes et emprisonnes meme quand ils sont en possession de leurs documents de voyage en bonne et due forme…! Cessons de generaliser…!

  4. Simeon

    … « ces Kényans sont en ordre car ils ont des passeports. Ils ont quitté Juba, sont passés au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, pour entrer au Burundi et se sont dirigés dans le village de Karonda en commune de Rumonge. »

    C’est évident qu’il faut libérer ces kényans parce que Karonda est un village frontalier du Rwanda. Ou alors ils ont pris un avion au Rwanda, à l’Aéroport International d’AKANYARU-Butare qui les a directement conduits à l’Aéroport International de KARONDA-Rumonge de la province Kayanza!

  5. Jac Sentore

    C’est une violation fragrante des droits de l’homme et des conventions de l’EAC. Je ne sais pas, quelle serait la réaction des burundais si chaque burundais qui mettrait son pied légalement au Kenya se retrouverait dans un cachot.
    Cette situation montre l’amateurisme du pouvoir en place face au terrorisme. Disons que « abarundi bitungiwe n’Imana ! » Les CNDD-FDD devrait comprendre que la solidarité nationale et internationale doit être mis en avant pour réussir et non la division. Enfermer un Kenyan qui se trouve au Burundi légalement ; c’est vraiment « le ridicule qui ne tue pas ! »

    • Simeon

      Bashingagacumu k’ututuguru : Rugamba, Sentore

      Mbega ubwenge bwinshi, bashingagacumu k’utuguru Rugamba Rutaganzwa na Jac Sentore !
      Le fait de posséder des documents de voyage en règle est une condition nécessaire, mais non suffisante. Ces Kenyans ont déclaré un itinéraire complètement illogique, et ils sont tombés dans leur propre mensonge …
      Ils devaient dire qu’ils sont des touristes s’amourachant de Rumonge. Hélas, ils n’en ont ni l’air ni l’étoffe !

      • nzo

        Simeon,uratej urubwa abarundi.Muja mu bintu bamira mukavuga ngo banka uburundi.None ntimwerekany ko EAC mutayitahura atawubibabajij?Quelle bonne raison yo kuja muri EAC udashobora guca librement pour la recherche des opportunités d’affaires mu bihugu biyigize mugihe ufise ibikuranga!Drôle de l’EAC!!!!!!!!!!!!!!!!!

        • Simeon à nzo

          nzo ? nzoga ! justement.

          None wewe, nzo, ushaka iki ? Ushaka kuvuga iki ! Unshaka kw’ibiki ? Wandika mu rurimi nyabaki !
          Ces deux individus prabablement kenyans ! Cette femme Bucumi Rehena probablement burundaise ! Le Burundi n’est pas el-Shabad. Urazi comment ça fonctionne en Autriche à propos de voyageurs extra-zone Schengen ?

          A l’arrivée à un aéroport autrichien, le voyageur étranger de Schengen doit dire :
          – Tu viens faire quoi et tu vas loger où ?
          – Je suis un homme d’affaires, je vais loger chez Bucumu Rehena.
          – Qui est Bucumi Rehena, comment tu le connais, où vous êtes-vous connus, combien de temps tu restes chez-elle ?
          – La Police des Frontières contrôle si Bucumi Rehena existe, etc. Les réponses du voyageur ne doivent pas être contradictoires avec celles de Bucumi Rehena.

          Yemwe nzo, Sentore na Rugamba ! None mwebwe muri aba el-Shebab ?! Oya, pauvres ignorants ! Dixt G.F. Hardy : Les jeunes ont le droit d’être ambitieux, mais ils n’ont pas le droit d’être idiots. Cf. Apologie d’un mathématicien.

        • Bakari

          @nzo
          EAC est une illusion aussi longtemps que nos dirigeants ( de l’EAC) n’auront rien à foutre de l’épanouissement intégral de leur population respective! On en est encore très loin du compte!
          Donc laissez donc tranquille notre ami Siméon qui trouve que ces (semblant) touristes ne parviennent à prouver qu’ils sont assez amoureux de notre région adorée de Karonda-Rumonge!!!!

      • Jac Sentore

        Mushingantahe Simeon,

        Ndizeye ko woba ur’umuntu ahumuye!
        Mbe ivyo uvuga wumva bitomoye?
        Mbwira iyo u Burundi buriko buraja tubandanije gutyo?
        Ereka u Burundi ntaco bwokwimarira mukarere burimwo butaretse abanyekongo, abatanzaniya n’abandi bose ngo baze bisanga i Burundi. U Burundi bwonyene ntaco bwokwimarira, nivyo butunze ntaho bwobishikana budafise imbibe zituguruye!

        • Siméon

          Sentore,

          Niba nawe uri umushebabo -militant d’el shebab-, telle qu’ell est madame Bucumi Ruhena, batumire ubazane mu hira i wanyu: bazoza binyegeje nk’ukwo babigenjeje baja kwa Ruhena. Na we uzoce ubanyegenza…, gushika bagize ikibagenza.

        • Simeon

          Cher Monsieur Jac Sentore

          C’est mon P.S. Umve lero ndakubwire mon frère Jac,
          Ce qui est en jeu dans l’article du Journaliste Félix Nzobonariba, d’après mon entendement sur l’affaire des deux kényans, n’a rien à voir avec l’EAC. Pourquoi ?
          De primes abords, il faut tenir compte du calibre et de la fiabilité de Félix Nzobonariba qui à mon sens est un des grands du journalisme burundais écrit et parlé.
          Dans sa correspondance du Sud, de Rumonge, il a écrit que ces Kenyans sont partis de Juba à Kenya, Kenya-Uganda, Uganda-Rwanda, Rwanda-Karonda en Commune Rumonge. Il n’a donné aucune autre information supplémentaire explicative de ce zigzag d’itinéraire, outre que ces deux nouveaux Explorateurs kényans ont bénéficié de l’accueil de Mme Bucumi REHEMA avec laquelle je m’excuse pour avoir involontairement estropié son Rehema.
          Or, tel que je l’ai écouté, même sur la RPA, Félix Nzobonariba n’est le Journaliste du n’importe quoi parce qu’il n’est lui-même pas n’importe qui. Je remplis de mon intuition les failles qu’il a laissées ouvertes car il a traité d’un sujet sous évidentes enquêtes judiciaires.
          Mon intuition, c’est mon droit. Le non-approfondissement de la manne, c’est le droit du journaliste sous réserve et contrainte par la Loi.

          Oui, oui ! ndahumuye. Ariko nsindya abana ndabakoza impfisi. Ces 2 Kényans sont passés par le Kenya pour aller ensuite par l’Uganda. S’ils avaient fait directement Juba-Kampala-Kigali, ils devaient être arrêtés en Uganda, cause légitime anti-vive-Shabab.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 648 users online