Le Tribunal de Grande Instance de Cibitoke a requis une peine de 2 ans de servitude pénale à l’encontre de 4 voleurs de chèvre. Pris en flagrant délit, ils sont accusés d’avoir volé 6 bêtes.
La cour composée par les juges du TGI de Cibitoke siégeant toute affaire cessante a prononcé ce lundi 10 juin une peine de 2 ans de servitude pénale et une amende de 70.000 Fbu à l’encontre d’Eric Niyonkuru, Jean Claude Ndayikengurukiye, Bosco Nahimana et Serge Ntuyahaga, du centre urbain de la province Cibitoke. Un seul chef d’accusation pesait sur eux : vol qualifié. Le ministère public avait demandé une peine de 5 ans au cours d’une audience publique qui n’a duré qu’une heure, pour se clôturer à 18heures. A la barre, les accusés ont plaidé coupable : « Nous sommes dans une situation d’extrême pauvreté. C’est ce qui nous a poussé à commettre ce forfait », ont-ils expliqué face aux charges du ministère public. Les inculpés se justifiaient, sans succès, en disant qu’ils cherchaient quelque chose à mettre sous la dent et à faire vivre leurs familles.
Néanmoins, cet argument a été balayé d’un revers de la main par le ministère public qui a signifié aux accusés qu’il s’agit d’un pur mensonge pour se dérober de l’affaire. Selon une source mieux informée, ils avaient l’habitude d’opérer en réseau : « Ces voleurs avaient déjà pris des appareils ménagers et des ustensiles de cuisine dans plusieurs habitations », ont indiqué les témoins à charge, preuves à l’appui.
Au cours de ce même procès, une femme de l’un de ces bandits a été blanchie : « La cour a jugé bon de ne pas condamner une femme qui ne faisait que cuir la viande apportée par son mari », précise un des membres du siège.
Satisfaction mitigée
La victime de ces actes de vol et les habitants du centre Cibitoke saluent la rapidité dans laquelle la sentence a été rendue. Toutefois, le justiciable indique qu’une réparation morale en termes de dédommagement aurait été d’une grande importance en vue d’être rétabli pleinement dans ses droits.
Les personnes rencontrées demandent à la justice de faire de même pour d’autres dossiers pendants devant les instances judiciaires tout en gardant les règles d’une justice équitable garantissant aussi le droit à la défense.