Un jour, m’a-t-on raconté en Afrique du Sud, un roi Zulu fraîchement converti au christianisme était aux prises avec les envahisseurs Blancs et fit la prière suivante au cours d’une veillée d’armes :
« Seigneur Tout Puissant, demain nous affrontons un ennemi puissant qui menace notre nation. Il m’a été enseigné que toute faveur me serait accordée si j’en appelle sincèrement à Votre Fils et si ma supplique défend une noble cause. Aujourd’hui, Mon Seigneur et Mon Dieu, l’heure est grave et je ne souhaite pas l’entremise de Votre Fils ; je vous prie de venir en Personne ! »
L’heure est grave aussi pour le Burundi. Et si le roi Zulu avait été Burundais aujourd’hui, sans doute aurait-il formulé une prière à peu près semblable à celle qu’il a faite à la fin du 19ème siècle.
Une révolte populaire qui a dit son nom
Face à la candidature proclamée du président sortant, le peuple burundais s’est levé pour dire avec fermeté et détermination son refus et sa révolte. Plus de quarante jours après le début des manifestations, l’économie nationale est au ralenti et l’insécurité règne dans plusieurs endroits du pays. La société civile et l’opposition politique paient un lourd tribut à cette fronde ; pour le moment c’est une moyenne d’une personne tuée par jour !
Il serait naïf de croire que la non-violence qui a largement caractérisé ces manifestations se poursuivra ad vitam aeternam. Même un chat acculé se transforme en tigre…
Une gouvernance calamiteuse
Plutôt que d’écouter l’opposition, la société civile, la rue ou tout au moins la communauté internationale le gouvernement s’enferre dans une attitude qui frise l’autisme. Pire, il réagit avec violence en emprisonnant les activistes notoires et/ou pousse des milliers de citoyens à l’exil. Les manifestants sont harcelés jusque dans leurs maisons. Les forces de l’ordre tirent des balles réelles et assassinent en toute impunité.
Un pouvoir dont la crédibilité fond comme neige au soleil se raidit de jour en jour et ne répond que par l’usage d’une répression toujours plus forte, toujours plus sanglante.
Qui peut arrêter l’escalade ?
Pour éviter une confrontation quasi inéluctable, seule une intervention d’une personnalité hors du commun peut en encore sauver le Burundi. D’où viendra cet oiseau rare ? Sans jouer les Cassandre, forcer les Burundais à retrouver la raison et à œuvrer pour la paix semble de plus en plus illusoire.
Comme dans la tragédie grecque, peut-être un « deus ex machina » apparaîtra-t-il en ultime recours pour sauver une nation en péril ?
Cher Jean Marie Ngendahayo,
jewe nari nakwandikiye ndakumenyesha ko wihenze kuri peuple burundais, ndakumenyesha cane cane ko le peuple burundais ari les va-nu-pieds qui t’ont porté au pouvoir en 1993 avec votre compagnon de lutte Melchior Ndadaye. None ubona aribo bariko bagira les manifestations actuellement. Ihibambewe. Subiza agatima mpembero.
Kuri Anglebert Nduwayo,
Aho niho usa n-uwutategereye neza ico Melchior Ndadaye n-abari kumwe nawe barwanira. Akaba ari aba « vas-nu-pied » badutoyi naco kibi muri vyo. Igikomeye ni uko twebwe twashaka kwubaka « Uburundi bushasha » ababuba mwo bose bagatunganirwa; ari abadutoye n’abatadutoye. Ico negura abatware bubu n’uko bizingira ku bantu vyitwa ko babashigikira bagafata abandi nkuko ari ibisizimwe! Ibuke nico gituma twagenda tuvuga tuti: « Nta mwana n’ikinono! »
Komera!
Au responsible du site,
J’ai répondu au commentaire de Amani une première fois et cela n’a pas été diffuse. J’ai mis cela sur le compte d’un défaut technique. Mais les deux commentaires que j’ai fait en répondant à deux autres internautes sont aussitôt parus. J’ai alors rédigé une seconde réponse à Amani, me disant que peut-être mon premier texte s’est égaré dans les arcanes de la technologie informatique. Mais je constate que la seconde réponse aussi n’est pas diffusée. Que dois-je en conclure chers amis?
Fraternellement
Je ne vois pas de commentaire de M. Amani qui n’aurait pas été diffusé. Si c’est le cas il peut le renvoyer. AK
Le Burundi va allégrement à sa tragédie. Nkurunziza entretient sa milice des Imbonerakure qui va aller, menacant, intimidant ranconnant et parfois même tuant. Cette milice poussera beaucoup de gens à l’exil et ceux qui ne partiront pas devront subir la famine.
Ce n’est pas sans raison que Nkurunziza et sa clique refusent d’entendre toutes ces voix qui leur ont dit que la candidature au troisiéme mandat était inacceptable pour les Burundais. Inacceptable parce que illégale, inacceptable parce que le leadership de Nkurunziza n’a pas convaincu. Une personnalité qui pourrait convaincre Nkurunziza et sa clique de lacher le Burundi, cette personnalité n’existe pas. Demain le Burundi se mourra et Nkurunziza règnera sur des cadavres.
Iyo yo ko wayishizeko.
Monsieur Kaburahe,
Votre journal est vraiment très penchant, du côté des manifestants et des putschistes. Pourquoi vous ne publiez pas mes commentaires et continuer à publier ceux de ces derniers? Si tu continues comme ça, tu risques de subir le sort de tes confrères de la RPA, Rema, Bonesha et Isanganiro.
Un homme averti en vaut deux.
Je peux déjà imaginer la raison de la non publication de tes posts par Iwacu a travers ton langage qui ne respecte visiblement pas la charte des utilisateurs ci-dessous.Si tu trouves que le journal ait un penchant,c’est ton droit le plus élémentaire de donner ton opinion mais ne t’autorise pas a outrepasser celui des autres en proférant des menaces.
Je conseille vivement notre frère et compatriote Nduwayo Anglebert de faire de ce genre de menaces de violences contre le Journal IWACU. N’a-t-on pas assez perdu avec la destruction de Rema, Rpa, Renaissance, Bonesha, etc. ? Une balle de fusil, une grenade ou une roquette ne sont pas des solutions durables aux problèmes du pays causés par ce 3eme mandat de la discorde. Anglebert réfléchit comme les généraux putschistes et non putschistes provenant des ex-cndd-fdd qui ont détruit en 24h, le paysage médiatique Burundais, le jour fatidique du 13 mai 2013. Plus grave encore, certains essaient d’ethniciser ce putch et cette mentalité de destruction afin de rallier la communauté hutu autour du Président et de son troisième mandat de la discorde.
Paix au journal IWACU, aux étudiants de l’Université du Burundi et aux Burundais en général. Le Président Nkurunziza devrait démissionner comme le dit Kofi Annan et laisser l’Hon. NTAVYOHANYUMA organiser des élections crédibles. Les frustrations sont nombreuses : par exemple, quand le Président Nkurunziza, pendant des années, malgré les remarques et les propositions du peuple, il persistait à donner des accolades et des félicitations à la CNTB de Sérapion, tentant d’ethniciser le travail de la CNTB, puis en fin de mandat, il y a eu presque une insurrection anti-CNTB en province de MAKAMBA, puis il a enfin congédié Serapion, donc six ans de temps perdu pour le travail de la CNTB. SVP, SVP, que le Président Nkurunziza démissionne et laisse d’autres essayer de trouver des solutions aux problèmes du pays.
Voici la vraie topographie de la violence anti-3eme mandat : Plus de la moitié (8 sur 14) des généraux CNDD-FDD de l’ETAT-MAJOR INTEGRE DE 2004 sont parmi les Putschistes d’aujourd’hui, en prison ou en fuite, à savoir : 1. Gen. NIYUNGEKO Juvénal alias Kiroho, qui a tiré le premier au blindé sur la REMA FM, 2. Gen. Prime NGOWENUBUSA, EX-Chef d’Etat Major General des CNDD-FDD jusqu’en 2004), 3. Gen. NTIRANYIBAGIRA Jérémie alias Nyenyenye (en prison), 4. Gen. Leonard NGENDAKUMANA (ex-Directeur de la Documentation Intérieure et President du Conseil d’Administration de BURUNDI BREWERY de NGOZI, en fuite), 5.Gen. Zénon NDARUVUKANYE (en prison) 6.Gen.Silas NTIGURIRWA (putschiste repenti), 7. Gen. NIYOMBARE (en fuite ?), 8. Manassé NZOBONIMPA (en fuite). Donc la plus haute hiérarchie militaire des ex- CNDDFDD, HUIT (8)membres sur les originaux TREIZE (14) membres de l’état-major-intégré de 2004 sont des putschistes ou opposants en prison ou en fuite. Sans compter tous les ex-Présidents du parti (Radjabu, Jérémie, etc.)
Malheureusement, pour cacher le débâcle du 3eme mandat et pour leurrer la majorité ethnique Hutu du Burundi, certains essaient d’ethniciser cette histoire de putsch, en agitant le spectre putschiste tutsi, en convoquant chez le procureur général les vieux colonels tutsi de 1993 comme Daradangwa, Simbanduku, comme les procureurs l’ont fait lors du fameux faux putsch de 2006, arguant d’un plan d’attaque de l’empire hima tutsi qui viendrait du Rwanda de Kagame, genre « club de Kampala » contre Nkurunziza, pour solidariser la communauté hutu autour du Président et son 3eme mandat, etc. Paix au Journal IWACU et au Burundi.
Bien dit: il devient plus urgent de trouver ces deus ex-machina.
Hier, j’écoutais un petit document audio en kirundi qui circule sur les médias sociaux, qui m’a bien sidéré. Un homme jubilant haranguait la foule. Il racontait avec délectation la façon dont des généraux accusés de conspiration ont été traités avec indignité. Au bord au bord de l’extase, le comédien décrivait avec moult détails comment ces prévenus sont ridiculisés, traités avec mépris et inhumanité. En dépit du fait que leur affaire soit encore en instruction, ils ne sont PAS présumés innocents. Bien au contraire. Avant le jugement de la justice, ils ont été condamnés sur la place publique par le comédien et livrés au rire de la foule. La foule en liesse applaudissait et applaudissait l’orateur du jour. Pour sa prestation suprême ou pour le triste sort réservé aux accusés?
Monsieur Ngendahayo, une question est revenue plusieurs fois dans ce débat et c’est pas la première fopis; pouvez-vous s’il vous plaît y répondre: qu’elle est votre définition du « peuple burundais »?. Si cette minorité des manifestants (moins de 1% de la population totale du pays) est pour vous synonyme de peuple burundais alors comment qualifier la majorité silencieuse qui n’attend que les élections pour exprimer ce qu’elle pense de cet homme que vous prétendez avoir été vomi par « le peuple burundais »?
Des articles pareils et une pensée pareille ne font que de la propagande pour Nkurunziza et son parti car des gens neutres comme moi sans affiliation politique ont fini par comprendre que les enjeux de la crise actuelle n’ont rien à faire avec la question des mandats, mais c’est plutôt la remise en question des acquis de la lutte du peuple de 1993-2003. C’est la remise en question du droit aux élections et c’est le mépris total de plus de 90% de la population vivant sur les collines du Burundi. L’acharnement des étrangers contre Nkurunziza et la complicité de certains Burundais « démocrates » qui n’aiment pas la « dictature » de Nkurunziza mais préfêrent la démocratie et le patronnage de Kagame ne peuvent que nous ouvrir les yeux sur les vraies ambitions des manifestants, les putchistes et les gens comme Jean Marie Ngendahayo.
Pour répondre à votre question, votre plan A de la révolution de la rue a échoué. Votre plan B du coup d’état militaire que vous avez beaucoup applaudi a aussi échoué. Vos maîtres américains ne vont pas s’arrêter par là. Ils vont certainement essayer le plan C qui consiste à assassiner Nkurunziza comme ils l’ont fait sur Ndadaye, Habyarimana, Ntaryamira, Laurent Désiré Kabila. S’ils échouent ils vont demander à leur serviteur Kagame d’attaquer le Burundi en sauveur providentiel que vous souhaitez. et je pense que votre article a pour objet de preparer l’opinion sur les deux derniers scenari.
A Amani,
a) le don de medium:
Vous semblez avoir la faculté de lire mes pensées et anticiper même mes actes. Je ne vais pas vous suivre sur ce terrain; je me cantonnerai à parler de faits en essayant de rester le plus concret possible.
Le peuple burundais:
Par cette expression j’inclus toute partie de la population qui agit ou réagit avec un impact sur la vie nationale. Si aujourd’hui l’association de toutes les banques allemandes sortait un avis hostile à la politique économique de la chancellière Merkel, les media parleraient d’un malaise profond au sein du peuple allemand. Pourtant, il s’agit d’une entité infinitésimale statistiquement parlant au sein de la nation germanique qui se serait exprimée. Mais l’impact de son acte étant significatif, cela ne serait ignoré de personne.
L’impact de mon texte:
Si finalement mon article sert les intérêts du pouvoir que vous me semblez défendre, alors vous et moi sommes dans le même camp; il n’y a plus de quoi fouetter un chat!
Cordialement
@ Mr Ngendahayo: « seule une intervention d’une personnalité hors du commun peut en encore sauver le Burundi. D’où viendra cet oiseau rare ?»
Ngendahayo, je ne comprends pas d’abord comment il y a encore aujourd’hui, des burundais qui ont confiance en Nkuruniziza comme Président de la République? Et c’est apparemment des intellectuels qui semblent ne rien comprendre de ses magouilles flagrantes qui l’appuie toujours. Ont-ils été corrompus au point qu’ils soient aujourd’hui incapables de lui montrer la porte qui lui convient pour le bien de tous les Burundais? Ils savent bien que Nkurunziza a toujours divisé stupidement les partis de l’Opposition, y compris même le sien, avec le seul objectif de régner en Maître absolu au pouvoir et ce, contre la volonté du Peuple. Ses agissements contre vents et marée aujourd’hui nous le prouvent certain! Il a depuis longtemps muselé les médias privés respectés et appréciés de toute la Population et artistes burundais, et voilà que tout récemment il les a tous passés au feu. Qui ne sait pas que Nkurunziza est devenu sciemment, un Président qui divise et traumatise ses propres citoyens? Ces derniers ont même commencé à prendre le chemin de l’exil sous la pression insupportable de sa milice Imbonerakure, le Rwanda, la RDC et le HCR sont des témoins clés de cet acte ignoble! Comme si cela ne suffit pas, Nkurunziza vient `contre tout attente de mépriser au grand jour ses égaux, véritables leaders Bagumyabanga, en les écartant du noyau décisionnel de leur propre Parti politique Cndd-Fdd. Et pour en découdre avec les plus sérieux des sérieux du Pays, il a humilié publiquement et ce, par un discours haineux, les ex-FAB tutsis ainsi que haut-gradés militaires hutus du Cndd-Fdd, qui ont désavoué et ce, sans détour, son coup d’État constitutionnel, par son équivalent en force de frappe, ici putsch, mais avorté par la suite… Et ce qui est étonnant de tout cela, c’est que Nkurunziza s’est vite empressé de réprimander les auteurs de cette manœuvre manquée, en oubliant que c’est son manquement flagrant au devoir de Président qui les y avait poussés; tout comme ces manifestants pacifistes aujourd’hui dans les quartiers et sur les collines, qui refusent de voir la Constitution nationale et Accords d’Arusha violés. Au lieu de les prêter une oreille attentive, la Police de Nkurunziza les font tomber comme des mouches sous des balles réelles. Quel sens, enfin, faut-il donner à tout ça, vous chers compatriotes épris de Paix comme moi, sans oublier évidemment ceux qui meurent en refusant d’abdiquer devant de telles atrocités et injustice commises par Nkurunziza? Est-il normal que de véritables hommes intellectuels en cravate, et femmes tant respectées au Burundi, soutiennent inconditionnellement Nkurunziza en phase de descente aux enfers? Qu’ils y apposent tous un «NON» catégorique, s’ils s’estiment patriotes authentiques et loyaux du Pays.
Des citoyens honnêtes, intègres et raisonnables doivent agir dans l’intérêt de toute une Nation, ici burundaise. Au lieu d’être envahis par la peur des lendemains précaires/chancelants, que la majorité de burundais qui se sentent interpellés par la cause noble de sauver le Burundi et le Peuple burundais, se rejoignent, et ensemble travaillent pour le meilleur de tout un chacun.! Et pour revenir à ta question pertinente sur la personne rare qui sauverait le Burundi et sa Nation, je reste toujours confiant que le prochain Président du Burundi n’ira pas par quatre chemins si le Salut du Peuple burundais ne tient qu’à une seule voie qui est celle de l’Égalité des chances entre homme et femme burundais, toutes ethnies confondues! Ivyo kwama abarundi bavugira ubwoko bumwe gusa bituvireko si une seule hirondelle ne fait le Printemps!!! Aradufasha dusubire tube UMWE, dusenyere k’umugozi umwe, ibindi vyiza vyinshi poursuivront… L’Unité et la Solidarité des Burundais avant tout, et ensuite la Démocratie et la Bonne Gouvernance, c’est tout ce qui peut aujourd’hui nous garantir la Paix, la Stabilité et le Confort en tout! Et le préalable à tout ça, Mr Ngendahayo, serait l’abandon volontaire du 3è mandat inconstitutionnel de Nkurunziza, sans quoi, lui-même y sera forcé. Et comme vous l’évoquez aussi, le bilan des tués s’alourdit quotidiennement, et tous ces morts sont sous la responsabilité de Nkurunziza source même de la présente crise politique qui secoue notre chère Patrie. Ce constat minable le disqualifie sur toute la ligne, il n’a plus la légitimité de tenir les rênes du pouvoir, il doit donc plier bagage sans ambages !… Excusez-moi de la longueur du texte, il est parfois difficile de contenir certaines émotions hors de notre contrôle! …
@Jackson
Je suis tout a fait d’accord avec toi! Il faut que le peuple burundais demande a tous les acteurs politiques de faire leur possible pour mettre en avant ce qui nous unit que ce qui nous separe. Soyons aussi honetes dans nos analyses, condamnons le mal quelque soit le coté d’où il vient.
J’aimerais rappeler à Nkurunziza et sa clique les proverbes burundais suivants:
« Inyankakubwirwa yabwiwe n’uko amaso atukuye »
« Agasozi kari amanyama kahiye abagabo babona »
« Kananira abagabo ntiyimye »
Cher Ngendahaho, écoute cette autre histoire de la savane: le roi des fourmis depuis son règne souterrain entendait un grand tremblement au dessus de sa tete. Il envoya des fourmis espions pour voir de quoi il s’agissait. C’était un éléphant qui marchait. Certaines fourmis montèrent sur la trompe, d’autres sur la jambe, puis retournèrent pour donner le rapport. Qu’est-ce que c’était, s’enquérit le roi ? Certaines dirent: c’était un grand tube. D’autres: « ça ressemblait à un tronc d’arbre ». Morale: ton analyse est réductionniste. Quelques centaines de jeunes révoltés (enfants de la rue pour la plupart, ça se voit par l ‘habillement) qui prennent en otage quatre quartiers de Bujumbura, NE SONT PAS LE PEUPLE BURUNDAIS. En 1995- 2000, Kamenge a été rasé au sol par des canons gouvernementaux causant des milliers de morts (vous souvenez-vous des files de cadavres kilométriques à la Gare du Nord ?); et pourtant le Burundi existe encore. 40 personnes tuées dans des manifestations parfois violentes, sont des morts de trop, déplorables. Toutes fois, comparé au passé, les personnes intellectuellement honnetes se rendent compte que le pays a fait beaucoup de progrès dans la gestion des conflits.
Cher « Kaiser »,
Tu as le droit de dire que ce sont « les enfants de la rue », comme si même si il en était cela ce sont des humains. Si tu te trouve dans le salon des miettes, tu te permets de contempler avec fierté les gens qui sont dans la rue à cause de celui qui les met dans la rue!!!
Remercie le Seigneur que tu vits encore, là où les autres meurent ou fuient jour pour jour. Et voilà que tu nous retourne en 1993, Faits comme les autres ont fait, et les autres d’après vous feront comme vous faites. On croyait qu’on est en 2015 mais on commence à voir réellement que Dieu doit faire encore.
Cher Tonton, je ne méprise pas les enfants de la rue. J’ai pitié d’eux parce qu’ils sont deux fois victimes: d’abord de la vie, puis des politiciens manipulateurs, qui les envoient à tuer et à mourir.
Et les braves dames de Mukike sont des enfants de l a rue? et les milliers de Burundais qui ont fui leur pays sont des enfants de la rue?
Et maintenant le pouvoir voit les comploteurs partout, meme les medias étrangers s’en prennent au pouvoir CNDD-FDD. S’il y a la sécurité dans tout le pays sauf 0,01 % du territoire, pourquoi les véhicules blindés pour le President aimé et meme le Procureur General de la Republique!!!
Donc selon vous ce President fait la competition avec les anciens regimes pour tuer plus de gens possibles? Nul ne peut etre fier de l’Histoire sombre de notre pays parce que meme le sang verse d’un seul innocent est de trop, si le President aimait son peuple comme il le chante partout, il devrait arreter ces tueries!
Kaiser, tu as de la peine a voir loin. Nostalgique. Pitoyable. Une rancune te tenaille les entrailles. Ce n’est pas parce qu’il y a eu des morts a Kamenge qu’il faut poursuivre ces chemins de violence qui n’aboutissent pas. Je crains pour tes enfants si tu en as. Ce cycle de violence doit cesser. Surtout s’il est commandite par le gouvernement. A l’epoque, il n’y avait pas La Haye. Aujourd’hui, tes poulains pourriront la-bas. On vous observe. Le moment venu on va vous ceuillir. Du fonds de votre savane.
Ce que j’ai retenu de toi,c’est ta façon de minimiser voire mépriser les doléances légitimes du peuple.Ce qui est infiniment petit a tes yeux peut s’agrandir comme Kamenge dans les années 90. Kamenge était le fief des »rebelles » et de surcroît jouait le rôle de la petite fourmi espion guerrier en tant que représentant de toutes les fourmis silencieuses terrifiées par le terrible éléphant ,le gouvernement de l’époque qui n’a pu les écraser toutes. La suite tu la connais.La morale que je te donne: ne méprises jamais plus petit que soi, et on en a toujours besoin.
A Kaiser,
Je vous laisse faire la comparaison macabre des tués à Kamenge dans les 90′ et ceux de maintenant.
Mais puisque nous en sommes à cette époque, souvenez-vous que la petite révolte entre autre dirigée par un certain Adolphe était confine au seul quartier de Kamenge. En très peu de temps, le Burundi connaissait une guerre civile qui allait durer plus de dix ans, le Rwanda vivait le dernier génocide du 20ème siècle et le règne de Mobutu allait s’écrouler à la suite d’une guerre que certains qualifieront de 3ème guerre mondiale…
Cordialement
Wavuga nuko utavura. Enfermé dans un entêtement ridicule, une obstination et une insolence sans bornes, ce pouvoir se dit pompeusement qu’il a raison et que tout le reste monde a tort; qu’il réglera tous les problèmes par l’élimination physique de toute voie sage mais discordante…
C’est cet aveuglemnt qui va le perdre sans délai!
Le Deus ex-machine est KOFFI ANNAN, si l’Union Africaine, ce weekend , parvenait aux memes conclusions que lui: Inyishu iroroshe: kubera President Nkurunziza atakigira légitimité nationale et internationale, qu’il démissionne, hanyuma Hon. Pie NTAVYOHANYUMA ategure amatora meza ubunyene. Dukurikize l’ordre constitutionnel.
Jean Marie Ngendahayo, je vous estime assez sage pour ne pas assimiler le peuple burundais à un groupe de mécontents et d’ambitieux. Je suis d’accord avec vous que l’usage de la force, que ce soit pour le gouvernement ou pour les manifestants, ne peut en aucun cas résoudre le problème burundais. Mais je vous prie de bien vouloir tourner la langue sept fois dans votre bouche avant de parler de « manifestations pacifiques ». Que dirait, à vous lire, la famille du jeune homme brûlé vif? Et celles des policiers tués ? Et celles des nombreuses personnes blessées par des pierres? Et la jeune policière humiliée et tabassée ? Je ne suis ni pour les manifestations dont les organisateurs ferment les yeux sur les conséquences, ni pour la répression aveugle. Seul un dialogue franc et sérieux nous remettrait sur les rails et nous assurerait une paix durable et sans rancune.
Cher Juvenus Mujeune,
Je suis entièrement d’accord avec vous que les violences dont vous faites allusions sont intolérables. Je sais que les familles des victimes de ces actes sont en pleurs et qu’il nous faut tous leur témoigner notre sympathie.
Mais je mets personnellement ces crimes sous la responsabilité d’un pouvoir qui refuse aux citoyens de s’exprimer, de vivre leurs convictions politiques à égalité avec ceux qui sont du pouvoir. Ces gens sont mortes à cause de cette intolerance, de cette brutalité aveugle du gouvernement actuel. Je l’ai dit et je le répète, un mouvement qui a commencé pacifiquement ne recevant aucune réponse responsable à ses attentes se transformera tôt ou tard en une révolte violente dans son essence. Ce n’est pas mon souhait; c’est mon analyse objective et factuelle. Un pouvoir ne peut appauvrir les gens impunément, il ne peut diviser les citoyens entre « bons » et « mauvais » sans conséquence, il ne peut faire fi de la loi et se pérenniser, il ne peut tuer sans engendrer une résistance farouche. C’est vrai ici, cela s’est vérifié sous d’autres cieux. Nous ne sommes pas des extra-terrestres, nous ne ferons pas exception.
Cordialement
le peuple burundais s’est levé !! mbebasha le people burundais mwombwira ico gisigaye gisigura???
Merci J M pour votre lucidite scientifique. Comme le dit l,Eclesiaste rien n,est nouveau sous le Soleil. Seulement tu ne nous a pas dit si la priere a ete entendue ou pas. Chez nous le probleme est que les gens ne prient pas en verite et en esprit.
Il faut prier, c’est fondamental! Ne cherchez pas loin la personne qui va sauver le pays. La personne est parmi nous. Il y a plein de Burundais soif de la paix. Des millions même ! C’est le point essentiel de départ. Ne prenez pas position, dénoncez toujours ce qui se trame en dessous des coulisses. Ensemble on pourra casser dans l’œuf les planifications de crise. Une tactique militaire que des fois des obstacles peuvent être contournés, les Burundais devront faire la même chose. Il y a bien de choses qui peuvent aider les Burundais eux-mêmes sauver leur pays. Encore faudra-t-il qu’ils pigent qu’il faut créer un autre mouvement, démocratique cette fois, avec un langage réconciliateur. Celui-là peut être sans doute d’une force immesurable. L’institution d’Ombudsman par exemple peut déclencher ce mouvement par exemple. On n’a pas tous besoin d’appartenir quelque part entre le Cndd-Fdd et les opposants. Il faut les aider. Tous sont des burundais comme nous. Ils pensent que ce qu’ils font bien. Ils rêvent d’un avenir meilleur pour notre pays. On peut les épauler en les obligeant de s’assoir et discuter. On n’est pas obligé de soutenir la rébellion ou la répression. On a juste besoin de la paix. Allez ! demain on manifeste tous ensemble, Imbonerakure et militants opposants pour exiger nos leaders de s’assoir.