«Non-vivres de toute nature comme les habits, les ustensiles de cuisine, des vivres et de l’argent», entre autres contributions que les Burundais sont appelés à collecter samedi 28 juillet sur toutes les collines du pays.
Cette date, dernier samedi du mois de juillet, marque le lancement de la journée nationale de la solidarité locale récemment décidée par le gouvernement burundais.
Le ministre de la Solidarité, Martin Nivyabandi, indique que ces aides seront destinées aux personnes vulnérables et aux victimes des catastrophes.
Les aides périssables leur seront directement distribuées. Des cadres du ministère de l’Agriculture feront partie du comité de pilotage pour limiter des pertes dues à la conservation des aides périssables.
Quant à l’argent, les contributions seront déposées sur des comptes dont la gestion se fera au niveau des provinces. Le suivi sera fait par un comité à l’échelle nationale.
Le ministre Nivyabandi indique que la solidarité n’est pas une nouvelle valeur pour les Burundais : «Aucun n’échappe à la solidarité locale. Les Burundais ont été toujours caractérisés par une entraide». Il rappelle le travail communautaire appelé «Ikibiri» caractéristique du Burundi traditionnel.
Le décret de cette journée suppose une bonne organisation : «Le gouvernement a pensé y mettre de l’ordre». Avant d’ajouter que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la moralisation de la société.
A ceux qui parlent d’une contribution de trop, par allusion aux contributions aux élections de 2020, ce membre du gouvernement n’y va pas par quatre chemins : «Ce sont les populations elles-mêmes qui ont demandé qu’ils puissent contribuer à subvenir aux besoins de leurs compatriotes».
Des associations collaboreront avec l’administration locale dans l’identification des personnes vulnérables qui bénéficieront de cette aide. Le ministre Nivyabandi assure que la solidarité locale sera volontaire.