Dimanche 30 juin 2024

Société

Des vigiles dans la détresse

Des vigiles dans la détresse
L'entreprise de gardiennage " les vigiles Burundais"

Quarante-neuf travailleurs de la société Vigiles Burundais se lamentent du manque de rémunération pour les heures supplémentaires et de l’absence de repos hebdomadaire. Face à cette situation, ils lancent un appel au directeur général de l’entreprise pour qu’il réagisse.

« Trois mois et demi viennent de s’écouler sans repos hebdomadaire ni rémunération pour les heures supplémentaires », s’insurgent les 49 travailleurs de l’association Vigiles Burundais œuvrant à Afritextile. L’article 35 du règlement d’ordre intérieur de l’association stipule que la durée de travail pour le personnel de gardiennage est de 72 heures par semaine, incluant 12 heures supplémentaires et un jour de congé de récupération par semaine.

Un des travailleurs, rencontré sur le terrain, témoigne : « Nous travaillons de lundi à dimanche, sans jour de repos. Parfois, nous travaillons au-delà des 12 heures indiquées dans nos contrats. » Ce dernier ajoute qu’ils n’ont pas de temps pour s’occuper de leurs familles : « Quand allons-nous nous occuper de nos familles ? Parfois, nous tombons malades à cause de la fatigue. Mais que faire ? Nous ne pouvons pas abandonner, même si nous travaillons dans des conditions difficiles. Un travailleur a besoin de repos. »

Selon le président du syndicat des travailleurs de l’association Vigiles Burundais, l’inspection du travail devrait suivre de près cette question. « Nous demandons au responsable de l’entreprise de gardiennage Vigiles Burundais de nous expliquer comment un travailleur peut travailler sans repos pendant une aussi longue période. On pourrait comprendre une réduction des effectifs, mais il aurait fallu communiquer cela aux concernés. L’inspection du travail doit suivre de près cette question », déclare Sébastien Ndayavurwa, président du syndicat des travailleurs.

Interrogé à ce propos, le chef des opérations de l’association Vigiles Burundais explique que cela est dû à la diminution des effectifs et assure que le problème sera résolu dans les meilleurs délais : « Nous connaissons ce problème. Il est dû à la diminution du nombre de travailleurs, mais nous promettons que cela prendra fin avec le début du mois de juillet. Une équipe est actuellement en formation, qui se terminera ce mois-ci. D’autres travailleurs dont les contrats avec certaines entreprises se termineront bientôt viendront les renforcer. Concernant les frais des heures supplémentaires, nous nous engageons à rembourser progressivement ces sommes. À partir du 5 juillet, ces travailleurs commenceront à bénéficier de leur repos hebdomadaire.»

Nous avons essayé de contacter l’inspection du travail, mais en vain.

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1 réaction
  1. Stan Siyomana

    Birababaje kubona /kumva abagwizatunga/entrepreneurs bavuga ngo baje gutanga ubuzi kurwaruka, mugabo ugasanga harimwo EXPLOITATION DE L’HOMME PAR L’HOMME.

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