On leur a donné cinq jours pour avoir quitté leurs maisons se trouvant sur la colline Zege, Zone Gitega rural en commune Gitega. Maintenant, c’est la peur panique dans ce site. Ces anciens combattants handicapés sévères demandent une position de police.
«Nous vous donnons cinq jours pour quitter ces maisons. Nous en avons besoin », indiquent ces tracts trouvés dans le site de Zege, ce dimanche matin. Vous avez été blessés comme nous, continuent les tracts, les fusils que vous avez utilisés sont comme les nôtres. «Vous devez partir car les maisons vous occupez ne sont pas les vôtres.» Ces tracts étaient au nombre de trois. Depuis, ces anciens combattants handicapés sévères et leurs familles, occupant des maisons octroyées par le gouvernement, vivent dans la peur d’être tués d’un moment à l’autre.
«Nous ne pouvons pas nous défendre car nous sommes handicapés », soulignent-t-ils, la peur se lisant sur leurs visages. Ils demandent une position de police pour les protéger. Malgré les appels au calme, ce dimanche matin, du commissaire provincial, Melchior Hakizimana, rien n’y fait. Ce dernier leur assurait qu’il y a une position à l’Institut Supérieur d’Agriculture (ISA). « Cette position compte trois policiers et se trouve à une grande distance. Comment comptent-ils nous protéger? Nous ne sommes pas du tout tranquilles.», confient-ils.
Le commissaire provincial précise que la police ne sait pas encore ceux qui ont diffusé ces tracts. « Apparemment, ce sont des personnes qui veulent semer la peur vu le contexte actuel.» Pour ce qui est de leur octroyer une position de police, Melchior Hakizimana affirme qu’ils vont étudier la question. «En attendant, nous avons renforcé la position de l’ISA avec ordre de se rendre dans le site le plus souvent possible.»
Burya mbona intambara itaheze! C’est malheureux que des assassins s’en prennent aux plus faibles de la société! Et dire que ce sont des « forces de défense de la démocratie » ! J’espère que la communauté internationale ne fermera pas les yeux comme en 2010.