Depuis quelques années, il existe une loi mettant en place la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans dans les centres sanitaires publics. Mais, le constat aujourd’hui est que cette mesure est ignorée par certains centres hospitaliers. Les patients se retrouvent dans des situations inconfortables pour s’en sortir.
A l’Hôpital militaire de Kamenge (HMK), la gratuité des soins pour les femmes enceintes semble être une histoire ancienne. Certaines femmes disent qu’elles préfèrent cette structure sanitaire pour son service de qualité. Malheureusement, elles déplorent que la gratuité surtout pour les césarisées n’est plus d’actualité.
Une femme qui a requis l’anonymat dit qu’elle a payé une facture de 500 000 BIF après avoir accouché par césarienne. « On m’a prévenue qu’à l’Hôpital roi Khaled la gratuité s’applique. Mais, je ne pouvais pas aller là-bas parce qu’il y a trop de femmes qui accouchent. Je me suis tournée vers l’hôpital militaire », raconte-t-elle.
Comme elle n’avait pas d’autres choix, son mari a payé la facture tout en se demandant si l’HMK ne fait plus partie des structures sanitaires concernées par la mesure de gratuité pour les femmes enceintes.
Elle raconte que les difficultés qu’elle a rencontrées ne sont pas seulement la facture mais aussi les déplacements. « Le taximan nous a fait payer 60 000 BIF. Cette somme est exagérée. C’est avoir une pierre à la place du cœur pour oser faire payer une course à cette somme », déplore-t-elle.
La direction reste ouverte pour les requêtes
Marc Nimburanira, directeur de l’HMK assure que la gratuité des soins pour les femmes enceintes est toujours applicable dans la structure sanitaire dont il est en charge. « La mesure est et reste applicable à l’hôpital militaire de Kamenge », explique-t-il.
Toutefois, il appelle toutes les personnes qui sentent qu’elles ont été injustement facturées de soumettre la question auprès de la direction de l’hôpital pour que justice soit faite.
Il fait savoir que ces femmes qui accusent l’hôpital devraient porter plainte auprès de la direction. « S’il s’avère que la situation est telle qu’elles le disent, elles ont le plein droit de venir auprès de la direction pour que cette situation soit éclaircie », réagit-il.
Polycarpe Ndayikeza, porte-parole auprès du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le sida rejette fortement ces allégations et précise que personne n’a le droit de changer une mesure prise par le président de la République.
Pour le cas de l’hôpital Van Norman de Ngagara qui n’accueille plus les femmes enceintes, la mesure de gratuité a été suspendue parce qu’il y a eu constat des irrégularités par rapport à la mesure selon le porte-parole du ministère ayant la santé publique dans ses attributions.
Rappelons que le décret 100/136 qui stipule que les accouchements, y compris les césariennes ainsi que les soins des enfants de moins de 5 ans, dans les structures de soins publiques et assimilées, sont subventionnées à 100% à été signé le 16 juin 2006.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.