« 1.421.227 enfants de 6 à 59 mois ont été vaccinés contre la rougeole et ont reçu de la Vitamine A. Il y a eu aussi le déparasitage de 1.257.410 enfants de 12 à 59 mois. » Ces résultats ont été enregistrés par le Programme Elargi de Vaccination (PEV).
<doc5142|left>Le Dr Boniface Maronko, directeur du PEV, signale que d’autres activités ont été menées comme le déparasitage par l’albendazole de tous les enfants d’une année à 14 ans et des femmes enceintes dont la grossesse est au 2ème trimestre. Dans les provinces où la bilharziose est endémique, tous les enfants de 5 mois à 14 ans ont été vaccinés.
Le Dr. Maronko indique que les résultats escomptés au début de chaque campagne ont été atteints. Par exemple, indique-t-il, l’année passée on voulait atteindre une couverture de 90% mais on est arrivé à plus de 100%. Pour la rougeole, on est arrivé à 103%, 102% pour le déparasitage en Vitamine A et 103% pour le déparasitage dans la globalité.
Toute fois, le directeur du PEV énumère quelques problèmes rencontrés au cours des différentes campagnes de vaccination. Il s’agit, entre autres, des difficultés logistiques suite à la cherté du matériel, la mobilisation de fonds qui se fait un peu tardivement et un problème de ressources humaines.
Pour ce dernier cas, Dr Boniface Maronko indique qu’il y a quelques provinces qui accusent un manque de personnel alors qu’un seul centre de vaccination nécessite 5 ou 6 personnes. Il ajoute aussi que tous les parents ne respectent pas les calendriers préétablis. D’où, quelques abandons observés durant les campagnes de vaccination. Il y a aussi des rumeurs qui circulent au début de la campagne et qui, sans doute, peuvent influencer négativement quelques parents.
Quelques projets sont sur l’agenda du PEV
Dr Boniface Maronko signale qu’au mois de décembre, le programme va introduire la 2ème dose contre la rougeole. Normalement, précise-t-il, on donnait le vaccin contre la rougeole 9 mois après la naissance mais le Burundi va introduire la 2ème dose de vaccin administrée à 18 mois pour éradiquer définitivement ce fléau.
En 2013, poursuit-il, au mois de décembre, le programme va introduire un nouveau vaccin contre les maladies diarrhéiques. « Il faut noter que la diarrhée est une des principales causes du taux élevé de mortalité des enfants de moins de 5 ans », indique-t-il. Le pays compte aussi introduire le vaccin contre le cancer du col de l’utérus chez les jeunes filles de 9 à 13ans.
Comme on évoque déjà, dans les milieux médicaux, le vaccin contre le paludisme, le Dr Maronko ne doute pas que le Burundi va l’introduire quand il sera sur le marché. Selon lui, d’autres projets vont dans le sens de continuer à faire des vaccinations supplémentaires, mener des campagnes de surveillance des maladies comme la poliomyélite, la rougeole, etc.
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{Le programme élargie de vaccination existe depuis 1980, à partir d’un secteur de santé pilote de Muramvya, avec les vaccins contre la tuberculose, la poliomyélite, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, etc. A partir de 1985, ce programme a étendu ses activités dans tout le pays. En 2004, le Burundi a introduit le vaccin contre l’hépatite virale B.
A partir de 2002, avec l’appui de ses partenaires, le Burundi a lancé des campagnes contre la rougeole, la poliomyélite mais également des campagnes biannuelles intégrées dans un programme appelé « Santé-Mère-Enfant ».}
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