Le directeur de l’agriculture a fait savoir ce mardi 31 janvier, lors d’un point de presse, que le ministère ne croise pas les bras.
«Ce sont les perturbations climatiques qui, durant les cinq dernières années agricoles (2011-2016), ont été à l’origine de l’introduction, de l’installation et de la dissémination des ravageurs des cultures», confie Salvator Sindayihebura, directeur de l’agriculture.
Selon lui, les moyens pour résister à ces destructeurs sont insuffisants : «La pression parasitaire et la pullulation des maladies et ravageurs des cultures sont de plus en plus fortes suite à la non accessibilité satisfaisante des produits phytosanitaires consécutives à leurs prix très élevés».
Le directeur général de l’agriculture dit que les organismes nuisibles aux cultures sont entre autres la chenille d’automne du maïs, la chenille mineuse de la tomate, les mouches de fruit, les insectes ravageurs des eucalyptus,…
Toujours selon lui, le ministère est à l’œuvre pour venir à bout de ces insectes dévastateurs de cultures. «Bien que les dégâts occasionnés par des ravageurs se soient manifestés ces derniers temps d’une façon non habituelle, le ministère de l’agriculture n’a pas ménagé aucun effort».
Le secteur agricole contribue environ 40% au PIB
Concernant les actions menées, il énumère l’identification des ravageurs déjà introduits dans le pays, notamment le spodoptera frugiperda et la tuta absoluta et l’appui des agriculteurs dans le diagnostic de ces derniers.
Il assure que le ministère de l’agriculture met à la disposition des agriculteurs des produits phytosanitaires. De plus, il confirme que le ministère mène une intervention phytosanitaire lors des invasions des organismes nuisibles à caractère épidémique.
Pour ce qui est des défis, il pointe du doigt entre autres la porosité des frontières et le manque de structures d’inspection, la possibilité du risque de rupture du stock stratégique de produits phytosanitaires, l’entrée illicite des produits phytosanitaires non homologués,…
Selon lui, le secteur agricole contribue environ 40% au produit intérieur brut(PIB) au Burundi. Il reconnaît également que les cultures vivrières constituent l’essentiel de la production agricole.
Signalons que ce sont les provinces de la région de l’Imbo et certaines localités des provinces de Bujumbura-rural, de Muramvya et de Kayanza qui sont les plus touchées par ces ravageurs de culture.
Le problème n’est pas propre au Burundi. Les fermiers d’ailleurs ont trouvé un remède banal pour prévenir ou, éradiquer ces bestioles ravageuses. Tenez-vous bien : les crottes de poules ou de coqs. L’engrais de poulaillers est de plus en plus vendu dans les magasins et maisons spécialisées pour les plantes. Ça marche ailleurs, ça peut aussi marcher au Burundi. On apprend tous les jours, c’est cela l’ouverture d’esprit.
Antoine-Marie