Plusieurs réalisations pour la sauvegarde de l’environnement n’ont pas atteint les résultats escomptés, pour cause : le manque de suivi-évaluation. Un clin d’œil du gouverneur de de la province de Bujumbura et d’un ancien ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, aux organisations chargées de l’exécution des projets pour la restauration du bassin de la Rusizi financés par l’ONG TerraFund for FRA100.
Selon Désiré Nsengiyumva, gouverneur de la province de Bujumbura, il y a à se faire des inquiétudes au vu de ce qui reste après de la réalisation de certains projets. « Ces initiatives ne donnent pas d’impact palpable ».
Cette autorité donne comme exemple le grand projet « Ewe Burundi urambaye » de reboisement des différentes montagnes du pays qui selon lui, est en passe de devenir un éléphant blanc : « Le projet « Ewe Burundi urambaye » n’a pas donné de résultats qu’on espérait, beaucoup de plants d’arbres et d’avocats ont été repiqués dans ma province, mais le résultat attendu n’a pas été visible ».
Pour Odette Kayitesi, ancienne ministre de l’Agriculture et de l’élevage, les projets comme celui initié par cet ONG devraient avoir un suivi-évaluation continuel. Elle fait savoir qu’il y’a des porteurs de projets qui mentent dans leurs rapports d’où la nécessité d’un suivi-évaluation : « Il y a des rapports d’exécution d’un projet sur l’environnement qui viennent avec des photos d’un paysage d’ailleurs qui ne sont pas du lieu d’exécution du projet », a—t-révélé.
Signalons que c’était dans le cadre de l’initiative de la restauration des paysages africains dans lequel 11 projets à fort impact dans les provinces de Bujumbura-Mairie, Bujumbura, Bubanza, Bururi, Cibitoke et Rumonge ont été retenus parmi 92 projets sélectionnés à la « cohorte des paysages de TerraFund for AFR100 ».