Le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, en collaboration avec le bureau de l’OMS au Burundi, organise une formation à l’endroit du personnel de santé membres d’équipes d’interventions rapide (EIR). Cette formation contribue à la décentralisation des interventions d’urgences, en mettant en place des équipes d’intervention rapide au niveau des districts, notamment en réponse à la pandémie de la COVID-19.
Les 50 prestataires sanitaires viennent de cinq districts sanitaires : Bubanza, Mpanda, Isare, Kabezi et Bugarama. Ils suivent, depuis ce 25 août, une formation sur l’intervention rapide en cas d’urgence de santé publique. L’objectif de cette formation est de renforcer leurs capacités interdisciplinaires à détecter et à répondre efficacement en premier lieu lors d’une apparition d’urgence de santé publique dans le district.
Dr Salvator Ndayitwayeko, formateur et membre de l’équipe d’intervention rapide au sien du ministère de la santé Publique et de la Lutte contre le Sida indique que cette formation a été organisée dans la perspective de former des équipes d’intervention rapide et de les doter des capacités à mener des investigations et faire de la surveillance active en cas des urgences sanitaires, principalement en cette période de la Covid-19. « Ce que nous attendons d’eux, c’est qu’à la fin de la session, ils soient à même de pouvoir mener des investigations et de procéder au diagnostic de la maladie mise en cause, surtout de la Covid-19 », indique le Dr. Ndayitwayeko.
L’Organisation mondiale de la Santé recommande la décentralisation de la riposte aux urgences, notamment à travers la mise en place des équipes d’intervention rapide au niveau du district sanitaire. La formation en cours se veut comme une contribution à la mise en œuvre de cette recommandation. Elle a été organisée avec l’appui du Bureau de l’OMS au Burundi, grâce à un don de ECHO, l’Office humanitaire de la Commission Européenne, dans le cadre de la préparation et de la riposte du Burundi contre la COVID-19.
Le Dr. Jim Thierry Ntwari, Chargé de la préparation des urgences au Bureau de l’OMS au Burundi, indique que les équipes d’intervention rapides, en plus d’être les premiers répondant aux alertes aux cas suspects, sont également appelées à faire des investigations, en attendant que l’équipe centrale basée au ministère prenne le relai.
Et de rappeler : « La ligne de recommandations de l’organisation mondiale de la Santé est que dans le cadre de la préparation aux urgences publiques, chaque district sanitaire devrait avoir une équipe d’intervention rapide multidisciplinaire ».
Chacun des 5 districts est représenté par 10 personnes aux compétences variées, comprenant un médecin, un infirmier, un laborantin, un chauffeur, un brancardier, un psychologue et un communicateur social. Sur les 47 districts sanitaires que compte le Burundi, 19 disposent déjà d’équipes d’intervention rapide. Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida dispose aussi de 2 équipes d’intervention rapide au niveau central.