Le programme de développement du secteur de la sécurité (DSS) vient de former des policiers au secourisme. Certains habitants constatent que des formations sont souvent organisées mais que la situation ne change pas.
<doc7808|left>« Désormais, les policiers ne vont plus assister impuissants en cas d’accident comme d’autres simples citoyens», fait remarquer l’officier principal de police Emmanuel Ndayiziga, coordonateur national de l’unité de gestion du DSS auprès du ministère de la sécurité. D’après lui, chacun des 148 postes de police au niveau national comptera cinq policiers secouristes. A cet effet, explique-t-il, 740 policiers ont été formés grâce au soutien du royaume des Pays-Bas à travers le programme de développement de secteur de la santé. Selon Emmanuel Ndayiziga, 717 policiers ont réussi la formation en secourisme, dispensée par la Croix-Rouge du Burundi, qui a duré 13 semaines. Ils ont par ailleurs obtenu leur certificat le vendredi 12 avril.
« Nous avons appris les gestes qui sauvent en cas d’accident routier ou d’incendie », raconte le représentant des policiers formés. Il ajoute qu’ils ont été formés aux interventions initiales en cas de brûlure, électrocution, hémorragie, arrêt cardiaque, etc. Ces policiers seront joignables sur le 113, un numéro vert de la police de la protection civile, et les chefs de poste assureront la coordination. «Ils collaboreront avec la Croix-Rouge et les centres de santé », indique Emmanuel Ndayiziga. Et de préciser que des séances de recyclage pour les policiers formés sont également prévues. Ces policiers ont reçu le matériel destiné aux premiers secours comme les brancards, les gants, les pansements…
La population reste pessimiste
Certains habitants de Gatumba où se sont déroulées les cérémonies de remise de certificats se demandent si cette formation pourra améliorer la situation. D’après eux, des policiers sont souvent formés, mais rien ne change sur le terrain. En outre, ils précisent que le 113 n’est pas souvent fonctionnel. Néanmoins, comble de l’ironie, d’autres gardent une lueur d’espoir étant donné que « les policiers interviendront sans armes » (sic)…
<quote>Le programme du développement du secteur de la sécurité (DSS) est inscrit dans le cadre du mémorandum d’entente entre le Burundi et les Pays-Bas. L’accord a été signé en avril 2009. Le programme comprend trois volets, en l’occurrence l’appui aux ministères de la Défense et de la Sécurité ainsi qu’un volet transversal, centré sur la bonne gouvernance, qui appuie le parlement, la Cour constitutionnelle, le bureau de l’ombudsman et la société civile.</quote>