Depuis le 26 novembre 2012, des médecins français opèrent gratuitement le prolapsus à l’hôpital Rema de Ruyigi. Ils comptent opérer jusqu’au 16 décembre 2012 au moins 30 patientes atteintes de cette maladie caractérisée par le déplacement anormal d’un ou de plusieurs organes du petit bassin féminin vers le bas.
<doc6283|left>Ils sont de l’organisation « Gynécologie Sans Frontières ». Ce sont 2 chirurgiens et 2 infirmières. Depuis leur arrivée, ils ont déjà opéré 12 femmes souffrant de cette maladie de descente d’organes notamment l’utérus, la vessie et le rectum. Les opérations sont effectuées les avant-midi. Les après-midi, ces chirurgiens assistent les médecins de l’hôpital Rema dans les consultations des patients. «Nous avons choisi l’hôpital Rema car c’est un établissement bien équipé», assure le Dr Serge Bogez, chirurgien de Gynécologie Sans Frontières. «A Rema, toutes les conditions sont réunies pour ce genre d’opération», renchérit son collègue, le Dr Claude Rosenthal.
D’après ce dernier, une autre équipe arrive ce lundi 10 décembre 2012. Elle sera chargée de passer dans les hôpitaux pour former et sensibiliser la population sur la lutte contre la fistule. Une maladie qui est répandue dans la province Ruyigi. Serge Bogez affirme que Gynécologie Sans Frontières compte envoyer une équipe de médecins, deux fois l’année, durant ces 3 prochaines années.
Les patientes opérées ne tarissent pas d’éloges
Toutes les femmes bénéficiaires de ces opérations ont le sourire sur les lèvres. Selon Agnès Ngendahoruri et Modeste Nduhirubusa de la commune Buhiga en province Karuzi, c’est la fin du calvaire qu’elles enduraient depuis plusieurs jours.
D’après elles, dans les hôpitaux qu’elles allaient se faire soigner, on leur procurait seulement quelques comprimés qui ne faisaient aucun effet. «Nous n’avions pas d’argent pour payer une opération», déclarent-elles. Des conseils ont été prodigués aux patientes opérées pour éviter une rechute. Entre autres, ne pas faire beaucoup d’efforts physiques, pendant un mois, en soulevant des poids lourds. Interdiction aussi de faire des rapports sexuels durant au moins 2 mois. D’après elles, convaincre leurs conjoints ne sera pas tâche facile. Espérons que leurs époux seront coopérants.
Pour le docteur Thierry Mako, médecin directeur de l’hôpital Rema, avoir des médecins spécialistes est bénéfique pour le citoyen lambda qui ne peut pas se payer les services des ces médecins hautement qualifiés Il souligne également que les médecins burundais en profitent par l’acquisition de nouvelles techniques. Notons que Gynécologie Sans Frontières est présente dans des pays comme la Jordanie, le Madagascar, le Népal et d’autres.