Les présidents du Forsc, de l’APRODH et de l’ACAT ont porté plainte contre la radio Rema FM, suite à la diffusion d’un éditorial comportant des propos jugés faux, injustes, et diffamatoires à l’endroit de ces organisations. Ils le déclarent lors d’une conférence de presse, ce 12 juin, à Bujumbura.
<doc4234|left>Le président du Forsc (Forum pour le Renforcement de la Société Civile), Pacifique Nininahazwe, indique que ces organisations ont saisi le Conseil National de la Communication (CNC) pour différentes raisons. « L’éditorial du 8 et 9 juin contient, sans fournir de preuves, des accusations très graves contre Pacifique Nininahazwe, délégué général du Forsc, Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH (Association pour la Protection des Droits Humains et des personnes Détenues) et Armel Niyongere, président de l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)», explique-t-il.
Il précise que la Rema FM les accuse de vouloir renverser les institutions légitimes, de faire partie d’un groupe d’individus qui ont pour mission de détruire le Burundi, de représenter des organisations qui s’identifient à des délinquants, des bandits et des assassins, ainsi que d’encourager et faire la promotion des malfaiteurs.
M.Nininahazwe indique que ces accusations mettent en danger la vie des responsables de ces trois organisations, lorsqu’elles les comparent aux ennemis de la nation et quand elles incitent la population à les attaquer.
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– [L’attaque, violente, de la Rema FM contre les activistes de la société civile burundaise->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2936]
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Il rappelle que cette radio a continué à diffuser cet éditorial en dépit d’une interdiction du CNC. « Cette arrogance serait due au traitement de faveur dont Rema FM aurait longtemps bénéficié, malgré les dérapages décriés par des partenaires du métier et des observateurs avisés », pense-t-il.
M. Ninahazwe fait savoir que cette station radio attaque aussi toute personne qui a dénoncé l’exécution ignoble du jeune Juvénal Havyarimana, dont le corps a été découvert le 5 juin, à Gitega, après qu’il soit arrêté par des gens en uniforme de police.
Les présidents de ces organisations font savoir que la Rema FM a aussi l’objectif de les détourner du vrai débat qui se rapporte à la problématique des exécutions extrajudiciaires. Ils demandent au CNC de leur rendre justice.