Des patients dénoncent une pénurie de certains médicaments, ce que le gouvernement réfute. Quant aux pharmaciens, ils invoquent leur cherté et le manque de devises.
Ce sont des patients mécontents, désespérés, rencontrés dans certaines pharmacies du centre-ville de Bujumbura. Un homme, souffrant de l’asthme chronique, vient de parcourir 16 pharmacies. Il cherche vainement la spécialité « seretide ». Le médecin a dû le remplacer par une autre. « Mais dans le peu de pharmacies dans lesquelles elle est disponible, je dois payer 100% alors que j’utilise la Mutuelle avec laquelle je ne paie que 20%. »
Une jeune femme rencontrée dans une autre pharmacie ne décolère pas. Le pharmacien lui apprend que le médicament qu’elle cherche, depuis des mois, n’est pas disponible. « La question des médicaments devient un casse-tête », se plaint-elle, s’adressant à son entourage.
« Mon enfant souffre d’une infection sévère. Le médecin a prescrit l’antibiotique augmentin », raconte une mère. Elle affirme l’avoir cherché sans succès presque dans toutes les pharmacies de la capitale.
Le médecin Janvier Nihombere affirme que la pénurie de certains médicaments peut coûter des vies humaines. « Il y a des médicaments qui sont irremplaçables. » Il cite la colchicine qui traite les crises de goutte, l’insuline utilisée dans le traitement du diabète, etc.
Le luxe des médicaments
Des pharmaciens imputent cette pénurie à la cherté des médicaments et au manque de devises. Un pharmacien confie qu’il n’achète plus certains médicaments car ils coûtent très cher.
Une pharmacienne évoque leur indisponibilité chez les grossistes : « Quand je commande 50 médicaments, j’en obtiens seulement 10. » Elle dit avoir fait une commande, depuis presque un mois, mais elle n’a encore rien reçu.
Ces pharmaciens font savoir qu’ils ne donnent plus certains médicaments sur la Mutuelle pour ne pas vendre à perte, leurs coûts ne cessant d’augmenter.
« Pas de carence de médicaments ! »
Le directeur du département de la pharmacie, du médicament et du laboratoire au ministère de la Santé, Emmanuel Bamenyekanye, est catégorique : « Il n’y a pas de carence de médicaments. » Tout en reconnaissant que certaines spécialités ne sont plus disponibles, il indique qu’il n’y a pas de médicament qui n’a pas d’alternative. Selon lui, les spécialités comme Clamoxyl (antibiotique traitant les infections d’origine bactérienne), Augmentin (antibiotique traitant les infections) et Ventolin (traitement de l’asthme), ne sont plus importés au Burundi. Mais, rassure-t-il, toutes ces spécialités ont des génériques et l’efficacité est la même.
L’Augmentin contient de l’Amoxycilline qui est disponible dans toutes les pharmacies. Ventolin a un générique, Salbutamol. « Les patients n’ont donc rien à craindre. »
Ce cadre du ministère de la Santé reconnaît que le manque de devises, comme dans tous les autres secteurs, a influé sur le commerce des médicaments. La priorité est donc accordée aux médicaments moins chers, les génériques. Il souligne, par ailleurs, que l’identité du demandeur et la quantité de la commande sont pris en compte dans l’octroi de devises pour l’importation de médicaments. « Les grossistes publics priment sur les privés. »
Un point sur lequel tout le monde est d’accord : la pénurie de nombreux produits est conséquente à la rareté des devises. Mais quand on dit que c’est de la faute du gouvernement d’avoir pris les mauvaises décisions qui font fuir les devises, on est tout de suite traité d’ennemi de la nation. Le pire est que l’état ne veut absolument pas se remettre en cause, se bornant à toujours répéter que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Le pire est encore à venir je pense si une solution rapide à la crise n’est pas trouvée rapidement pour que le Burundi se remette à tendre la main. C’est donc un Gouvernement aux abois de plus en plus acculé et affaibli par son manque de vision et de propositions concrètes pour sortir de la crise du 3è mandat dans laquelle il s’est embourbé en dépit des mises en garde de toutes parts. La seule réponse à la sortie de cette catastrophe humanitaire dans laquelle le Gouvernement a mis le pays depuis avril 2015, c’est le refus de négocier sa sortie et la répression sauvage et injuste d’une partie de la communauté nationale à qui le parti au pouvoir fait porter injustement le chapeau des malheurs qui frappent actuellement ce pays meurtri avec un leadership politique au sommet, on ne peut plus incompétent.
De toute évidence, le « Pays va mal »!
@KAHISE
« De toute évidence, le « Pays va mal »! »
A qui profite le crime alors?
Le manque des médicaments est ce encore la faute de l’opposition ? ou des 33 personnes poursuivies par l’injustice burundaise pour je ne sais quoi encore? Pffffffff
c’est le manque des devises qui est la causes principale à mon avis.
@ Musaniwabo
Et pourquoi donc les devises manquent ? Le Nickel n’est toujours pas sorti du sol? Non évidemment pas il n y a pas assez d’énergie électrique ? Parce qu’il n y a pas assez de sources d’énergie comme les barrages électriques? Et pourquoi ? Pas de devises pour les construire ? OU trouver les devises ? En détournant moins les deniers publics et en tendant la main « kubo twatutse » . C’est la quadrature du cercle
@kabingo dora
Ninde agitukana n’abungere barabihagaritse?
@Kabingo Dora
Tendre la main à qui? Aux Occidentaux, chez eux aussi c’est l’austérité ma belle urunva ko imbere yo kugaburira abana ba bandi bazobanza guhaza ababo.Akimuhana kaz’invura ihise ubu nukwiga kwibako.Ikindi kandi mbega ko muvuz’induru ngw’ibibazo ngwaba DD eka ivyo mushatse aho muja muraba barya bantu batikirira muri Méditerranée none barya bose ni Abarundi? Ico twomenya coco nuko isi yose ifise ibibazo.