Après une notification d’un laboratoire allemand Denk pharma, de la détection d’une impureté dans les médicaments pour les hypertendus, l’autorité burundaise de régulation des médicaments à usage humain et des aliments (Abrema) a retiré du marché ces médicaments. Une mesure saluée par l’ordre des pharmaciens et l’Abuco.
« C’est une décision à saluer, parce que ce n’est pas courant de rencontrer des communiqués de ce genre où il est porté à la connaissance du public le retrait des médicaments contrefaits », a fait savoir Noël Nshimirimana, secrétaire et porte-parole de l’association burundaise des consommateurs (Abuco).
C’est le laboratoire allemand Denk Pharma et fabricant qui a alerté les autorités. Une impureté appelée « 4-chlor-azidomethylterazole » dans les produits à base de losartan.
Selon Désiré Bizimana, directeur de l’ordre des pharmaciens ce produit ne devrait pas figurer dans le principe actif parce qu’il peut causer des effets indésirables chez les consommateurs : « La présence de cette impureté ne peut pas être maîtrisée. C’est pour cette raison qu’il faut retirer ce produit du marché », a-t-il expliqué.
L’autorité burundaise de régulation des médicaments à usage humain et des aliments a réagi. Ce jeudi 7 octobre a sorti un communique exigeant le retrait immédiat de ces médicaments : « Dans le souci de garantir l’accès aux médicaments répondant aux normes de qualité et par mesure de précaution, sur demande du laboratoire fabricant de ces médicaments Denk Pharma, nous avons l’honneur d’informer le public et tous les détenteurs dont les pharmacies de gros, officines et patients de ces médicaments de procéder à leur retrait immédiat », peut-on lire dans le communiqué.
L’Abrema demande aussi aux détenteurs de ces médicaments de les remettre aux officines les plus proches.
« Contrôler la qualité des médicaments qui entrent au pays »
L’Abuco s’inquiète pour les consommateurs qui avaient déjà pris ces médicaments. Et déplore le contrôle de la qualité des médicaments qui entrent au pays.
D’après sa direction, le test de la qualité des médicaments qui entrent au Burundi n’est pas encore systématisé pour protéger pleinement les consommateurs.
Noël Nshimirimana demande au service habilité du ministère chargé de la Santé d’organiser et systématiser le contrôle de tous les médicaments importés : « Nous sommes au courant que le retrait de ces médicaments a été demandé par les fabricants. Nous demandons au ministère chargé de la Santé de bien contrôler l’entrée de ces médicaments pour garantir la sécurité des consommateurs, mais aussi de s’informer auprès des fabricants pour savoir qui sont-ils et quelle qualité ils produisent », a-t-il demandé.
Signalons que les médicaments pour les hypertendus retirés du marché sont des Lasar-Denk 25 mg, 50 mg et 100 mg et des Colosar-Denk 50 mg et 100 mg comprimés pelliculés.
Ecrivons les médicaments correctement. Il s’agit de: LOSAR-DENK 25/50/100 mg , équivalent en France de APROVEL, et de COLOSAR-DENK, 50/12,5 et 100/12,5 mg, communément appelé COAPROVEL en France, soit une association de Aprovel et d’un diurétique.
C’est bien que la pharmacie retire le médicament contaminé par un produit utilisé contre les infections à levures vaginales. Mais dès que la pharmacie aura réglé ce problème, la reprise des traitement ne causera aucun problème. Donc pas de panique chers compatriotes.