Effondrement de maisons, de routes, de poteaux de la Regideso… entre autres dégâts causés par la rivière Kanyosha. Les propriétaires des maisons environnantes demandent au gouvernement d’intervenir dans les plus brefs délais.
Au quartier Busoro de la zone Kanyosha sur la 12ème avenue, à quelques mètres du pont séparant la zone Musaga et la zone Kanyosha. « C’est la désolation totale. Deux maisons se sont déjà effondrées, d’autres sont sur le point de céder», se plaint un des propriétaires d’une maison située au bord d’un gouffre. Quelques riverains ont déjà déménagé. D’autres assistent impuissamment à cette situation.
Depuis un certain temps, le lit s’est élargi. Un grand ravin s’est formé le long de la rivière détruisant ses berges. Aujourd’hui, l’éboulement menace les portails des maisons. « Ici, la situation est devenue intenable. Il suffit que la pluie tombe pour que nos maisons s’écroulent».
Le pont Kanyosha reliant Kinanira à Kanyosha n’est pas épargné. Des crues de la rivière le fragilisent. Ce père de 5 enfants affirme qu’en cas de pluie, le pont est inondé. Les murs de soutènement commencent à tomber l’un après l’autre. « Ce pont a coûté beaucoup plus que nos maisons, l’administration devrait s’en préoccuper. »
Néanmoins, il assure qu’il avait respecté la mesure du code national de l’eau qui prévoit que les constructions doivent laisser au moins « une zone tampon de 25 mètres à partir du bord de toute rivière ».
« L’extraction des moellons empire la situation »
Ce sexagénaire indique que la population a déjà informé les autorités administratives. « Ils nous ont promis de faire le nécessaire pour trouver une solution, mais jusqu’à maintenant rien n’a été fait ».
Il invite le gouvernement à protéger le plus rapidement possible les maisons menacées d’écroulement. Il propose la construction des murs de soutènement et la réorientation du méandre.
Un autre riverain rencontré se dit aussi préoccupé : « J’ai essayé, avec l’aide de quelques voisins, de soutenir la falaise devant ma maison avec des sacs remplis de sable et de branches d’arbres.» Selon lui, les gens qui extraient du moellon, du sable, du gravier et des pierres dans la rivière empirent la situation. Les lits de cette rivière s’élargissent et, par conséquent, les arbres qui protégeaient les rives tombent un à un. «Nous avons peur. Si jamais la maison de notre voisin s’écroule, ce sera bientôt notre tour ».
Contacté, la direction générale de l’Urbanisme n’a pas voulu s’exprimer sur la question.