De formes cylindrique, conique ou superposée, le kitchen garden ({Akarima k’igikoni} en kirundi) est un jardin potager qu’on cultive tout près de la maison. Des oignons, des amarantes, des choux, etc. sont les principales cultures trouvées dans ce genre de champs.
<doc4332|left>D’après Herménegilde Rufyikiri, ingénieur-agronome et coordinateur du Projet d’Appui à l’intensification et à la valorisation agricole du Burundi (PAIVA-B) au sein du FIDA, dans les provinces, à l’instar de Karusi et Gitega, où cette méthode est pratiquée, les résultats sont très encourageants.
Sur un périmètre de deux mètres de rayon par exemple, A.N de la commune Bugenyuzi souligne qu’on peut récolter 80 choux par trimestre. Même pendant la grande saison sèche, ajoute-t-il, on peut continuer à récolter puisque l’irrigation est très facile.
Pour M. Rufyikiri, elle consiste à faire un cône qui a juste un trou au milieu. On y met de la matière organique qui, précise-t-il, mélangée avec la terre, fertilise toute la structure. Selon lui, dans les régions où les terres s’amenuisent davantage, cette technique est très bénéfique.
A.N ajoute qu’à l’intérieur du trou central de ce cône, on y met du sable qui sert de filtre pour empêcher que le sol ne soit mélangé à des saletés, lors d’un arrosage. Il y a aussi, décrit-il, des sacs installés tout autour du cône pour retenir l’eau.
Ceux qui pratiquent déjà cette culture, affirment avoir des récoltes de légumes en permanence.
Pour Tharcisse Ruvahafi, un agro-éleveur de la colline Gitongo, commune Bugendana dans la province de Gitega, le kitchen garden permet à sa femme de s’approvisionner en légumes tout près de la maison. « Elle n’est pas obligée de parcourir des kilomètres ou de descendre dans les vallées, à la recherche de choux ou d’oignons», indique-t-il en soulignant que ce type de potager fait aussi gagner du temps. « Quand nous avons des invités et qu’à la maison il y a de la farine, on se rabat directement sur ce petit champ », indique-t-il.