Le 1er juillet, les associations des journalistes sont allées voir leur confrère Hassan Ruvakuki emprisonné à Muramvya. « Merci infiniment vraiment. Je ne saurais pas comment vous remercier. Grâce à vous je me sens réconforté », martèle Hassan Ruvakuki, chaque fois qu’il cause avec tel ou tel journaliste parmi ses visiteurs.
<doc4566|center>
En veston noir, le journaliste de Bonesha FM et correspondant de RFI échange avec plus de vingt journalistes dans la cour intérieure. L’officier de garde, laisse les visiteurs échanger avec leur confrère, à l’aise. Toutefois, il est strictement interdit de prendre les images dans la cour intérieure de la prison centrale de Muramvya.
Les caméras et les appareils photos sont laissés dans les véhicules. Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome s’est joint aux journalistes. Après la visite, le groupe des visiteurs prend congé, il laisse quelques provisions au détenu. Tous les confrères le rassure : ils resteront à ses côtés.
Hassan regarde ses confrères et consoeurs retourner à Bujumbura. « Mungu yupo/ Dieu est là/ », se réconforte-t-il. Ses yeux ne les quittent pas. Il reste dans cette prison où il dort avec des punaises.
On fête l’indépendance mais…
Pour Alexandre Niyungeko, président de l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ), c’est une occasion de montrer que l’on fête le cinquantenaire de l’indépendance, alors qu’il y a encore violation de la loi. «Les autres sont en train de fêter l’indépendance. C’est le moment de montrer à la face du monde que tous les journalistes continuent à condamner la prison à perpétuité. C’est un pays indépendant alors que nous avons un confrère qui est en prison parce qu’il a fait son métier », lance-t-il
Après Muramvya, le soir, le groupe se rend chez la famille Ruvakuki, pour témoigner encore sa solidarité.