Treize jeunes hommes présumés rebelles gardés au SNR (Service National de renseignements) ont été présentés à la presse par la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme ce vendredi 23 octobre après leur mise en liberté.
Ernest Nyabenda, Secrétaire exécutif et porte-parole de la CNIDH a indiqué que ces gens étaient depuis un certain au cachot du SNR. Ils se sont rendus aux forces armées congolaises qui les ont confiés à leur tour, aux services secrets burundais.
Ces jeunes affirment avoir participé dans des formations paramilitaires, ils étaient dans les rangs du groupe rebelle d’Aloys Nzabampema. «Ayant constaté que la vie devenait de plus en plus intenable, j’ai décidé de me rendre», témoigne l’un d’entre eux, 16 ans. Il est natif de la commune Gitobe, en province Kirundo. Ce jeune homme a été conduit en RDC par de gens qui lui promettaient du travail chez un éleveur. Et puis, il s’est retrouvé dans les rangs des rebelles. Il venait d’y passer presque un mois.
Interrogé sur le traitement lui réservé dans les cachots du SNR, ces jeunes sont restés muets. De son côté, Ernest Nyabenda, dira que jusqu’aujourd’hui, cette commission n’a enregistré aucun cas de torturé dans les cachots du SNR. Aucune plainte aussi. A ceux qui accusent certains policiers d’enlever les gens, qui, le lendemain, sont retrouvés morts, la commission demande d’attendre les résultats des enquêtes.
Il faut noter que ces treize personnes sont originaires des provinces Bubanza, Makamba, Kirundo et Ngozi.